Valandil

Chapitre 58 : une nouvelle mission

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-  Elle ne va pas tarder, répondit Christopher à leur question silencieuse.

La sortie de Rose n'avait étonné personne. Elle ne pouvait déjà pas supporter les réflexions d'un ami, alors autant ne pas envisager la réponse face à celles d'un étranger.

Christopher avait bien observé la réaction qu'elle avait eue et il avait également remarqué que la météo avait également très rapidement changé. Il fallait qu'il l'aide à retravailler sur sa maitrise d'elle même...

Presque aussitôt après ses réflexions, Christopher aperçu que la pluie se calmait peu à peu, sans pour autant cesser, et Rose ouvrit la porte brusquement en se dirigeant poing fermé vers leur contact attitré.

- Ce n'est pas parce que nous sommes obligés de vous suivre que vous pouvez vous permettre une familiarité pareille avec moi. Vous connaissez peut-être déjà les autres, mais vous ne m'avez jamais vue, alors évitez de me prendre pour une mijaurée sans aucuns principes.

Christopher vit alors ses doigts trembler de colère et aperçu la pluie reprendre de plus belle, il allait s'avancer pour la rappeler à l'ordre mais Nathan le devança. Il posa une main sur son épaule et l'entraina vers le canapé en lui soufflant quelques mots.

L'homme effectua une petite révérence avec un sourire gravé sur le coin de la bouche. Quel plaisir il avait à la provoquer. En une seule phrase, il avait réussis à la faire réagir au quart de tour. 

Dans le coin, rare se faisaient ceux qui était touché par de simple paroles, et plus rare encore ceux qui ripostaient. Aujourd'hui, tout le monde avait peur de tout le monde. Mais avec Rose, il venait de trouver de l'occupation pour les prochains jours...

-  Aaron, se présenta-t-il. Pour vous servir, mademoiselle.

Il avait bien accentué sur ce dernier mot et se délectait du regard noir que Rose lui lança en retour. Ludivine donna une petite claque sur le crâne de celui-ci et il haussa un sourcil en faisant l'innocent. Quelques années plus tôt, il avait bien essayé de faire pareil avec Ludivine. Mais elle n'avait pas vraiment réagit de la même manière...

- Bien, s'exclama Aaron en se frottant l'arrière de la tête. J'imagine qu'on ne vous a pas encore expliqué l'objet de votre mission.

Ils secouèrent tous la tête tandis que Rose ne le quittait pas de ses yeux jaunes ambre. Elle n'attendait qu'une chose, sortir d'ici.

-  Il y a cinq jours de cela, un bâtiment a été victime d'une explosion non loin du Louvre. Le bilan s'élève à un nombre incalculable de blessé et plusieurs décès, dont la vénérable Célestine Blanche. 

Il s'arrêta un instant pour guetter le moindre signe de réaction auprès de ses invités. Personne ne semblait connaitre Célestine.

-  Mme Blanche était professeur d'histoire à la Sorbonne, mais c'était également une femme des plus respectée pour ces découvertes sur les Griquéains. Elle était sur le point de publier ses découvertes sur l'histoire de ce peuple mais elle a été... Comment dire... Disons que nous soupçonnons le prince fou d'avoir du couper court à ses recherches.

Théodore fixa longuement le jeune homme avant de froncer les sourcils. Il ne semblait pas tout à fait d'accord avec Aaron. Et ce dernier paraissait hésitant à leur avouer certaines choses. Ludivine l'avait lu dans son regard et le long silence qui s'ensuivie traduisait une conversation silencieuse entre les trois elfes. Théodore s'expliqua alors à voix haute :

- Tu sembles en savoir bien plus que ce que tu veux bien nous dire.

Le jeune homme expira bruyamment avant d'avouer ce qu'il n'avait pas voulu leur dire :

-  Disons que j'étais assez proche de Célestine, dit-il en sortant un morceaux de papier de sa poche. Les découvertes qu'elle avait faites remettraient en cause la légitimité du trône pour le prince.

Il tendit la feuille vers Théodore mais en entendant ces derniers mots Rose s'était levée, et elle attrapa le papier avant lui. Totalement absorbée par la lecture de la feuille, elle ne vit pas la surprise de Théodore.

-  Vous devez être fatigué du voyage, dit Aaron épris d'une compassion soudaine pour ses invités, venez je vais vous montrer vos chambre.