Rose :
En arrivant chez notre contact, comme l'appelait Ludivine, on nous avait tous donné de nouveaux vêtements pour ne pas se faire remarquer. Tout le monde était entré à tour de rôle dans cette pièce et en ressortait plus que transformé.
Nathan lui était ressortit avec un simple jean et un tee-shirt noir, Christopher avait juste changé de tee-shirt et il avait enfilé sa casquette (qu'il n'avait effectivement pas oublié à l'académie), Théo lui avait totalement changé. Il avait troqué sa tenue ample et sobre avec une tenue un peu plus festive : un tee-shirt jaune et un pantalon rouge. Il avait également changé de coiffure et s'était mis quelque chose dans les cheveux qui leur permettait de tenir à la verticale sans aucune gêne.
Mais de tous, c'est Ludivine qui me fit peur pour mon sort. Elle qui portait généralement une tenue qui la laissait libre de ses mouvements et une coiffure stricte qui lui permettait d'avoir une vision complète et optimale pour son travail, elle était ressortit avec un pantalon qui collait ses cuisses pour finir en cloche ainsi qu'avec un léger débardeur recouvert d'une veste en jean. Quant à ses cheveux ils étaient lâchés en cascade sur son dos.
- Je ne vois pas comment les humains font pour se pavaner avec des vêtement comme ça toute leur vie, déclara-t-elle en s'asseyant sur un tabouret.
Elle m'expliqua par la suite que ce pantalon était un pantalon pattes d'éléphant, et que c'était un des seuls pantalons humains qu'elle pouvait porter. Nathan ne riait pas, mais on sentait qu'il faisait tout pour ne pas sourire. Théodore lui, contemplait son reflet dans un miroir et essayait de faire retomber légèrement ses cheveux.
- Et pourtant, murmura Christopher si bas que j'eu l'impression d'être la seule à l'entendre. Tu ne peux pas savoir comme cela joue dans leur vie.
Je pris les vêtements qui m'étaient destinés et j'entrai pièce. Sans plus attendre, j'enfilai ses engins de torture et parvins à peine à rentrer dans le pantalon. Je me regardai dans la glace. Les vêtements que je venais d'enfiler étaient ... sans mot pour les décrire. Comment étais-je sensée pouvoir me défendre si je peinais déjà à marcher.
Quelqu'un toqua à la porte.
- Bon Rose, fit la voix de Ludivine, tu sors ou tu t'étouffe avec ton tee-shirt ?
J'ouvris timidement la porte et passai ma tête dans l'embrasure.
- Est-ce vraiment nécessaire, demandai-je sans sortir de l'ombre de la porte.
Ludivine prit mon bras et me tira vers elle. Elle ouvrit de grands yeux ronds. Je jetai un coup d'œil aux autres et rougis en apercevant l'expression perplexe de Nathan et le petit sourire sur la bouche de Théodore et Christopher.
- Si j'avais cru te voir un jour porter de tel vêtement, s'exclama ce dernier sans perdre son sourire. Arthur ne me croira jamais.
Je me mis dans un coin de la pièce sans omettre de lui lancer une réplique cinglante qui n'eu pour effet que de le faire rire un peu plus.
- Je dois bien avouer qu'on ne t'as pas épargné, dit Ludivine sans quitter du regard le pantalon qui laissait paraître mes longues jambes sans aucune pudeur.
Cette dernière phrase acheva Théo et Christopher qui ne purent plus s'empêcher de s'arrêter. Mais alors, une voix masculine venant de l'entrée nous fit tous garder le silence :
- C'est comme ça qu'ils s'habillent sur terre, dit la voix d'un ton strict. On m'a dit qu'il fallait que tu changes radicalement d'apparence. Et, s'empressa-t-il avant d'ajouter avec un clin d'œil, si tu veux mon avis tu n'es pas mal du tout dans ces vêtements, mon ange.
- Je ne suis pas votre ange, déclarai-je d'un ton sec.
Ces mots me rappelèrent mon père, et en aucun cas on ne me nommerait comme ça une seconde fois. Il réveillait un étrange sentiment. Ma respiration se fit totalement instable sous le coup de la rage et je sentais Christopher surveiller la scène d'un œil vigilent.
Le jeune homme sortit de l'ombre en levant les mains en signe de paix. Ses cheveux noirs faisaient de l'ombre à ses yeux aussi vert que des écailles d'un serpent mais on pouvait très bien voir qu'il avait l'âge de Nathan et Ludivine. Il sortit quelque chose de la poche de sa veste et me le tendis.
- Du calme ma belle, dit-il avec le même ton agaçant. Enfile ça et tu ne pourras presque plus te reconnaître.
J'attrapai la casquette qui ressemblait plus à un béret et quittai la pièce sans plus attendre. J'enfilai la casquette de telle sorte à dissimuler mes cheveux et je sortis dehors sans me faire prier.
Le soleil froid avait laissé place à une pluie battante. Étrangement, la rue était plus peuplée que quelques minutes auparavant et plusieurs personnes s'empressaient de sortir avec un parapluie. On aurait dit que la météo leur permettait de quitter un lieu qu'ils avaient vus pendants bien trop longtemps : leur foyer.
Les mains encore tremblantes, j'essayait de contrôler l'indignation qu'avait attiser cet homme. Je fermai les yeux et respira lentement sans vraiment réussir à stabiliser mon souffle. Il fallait pourtant qui j'y arrive !
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Valandil
ParanormalIl y a très longtemps, un peuple aujourd'hui disparu de la Terre régnait sur tous les mondes confondus. Leur présence permettait qu'humains et autres créatures puissent cohabiter sans conflits. Mais un jour, un être assoiffé de pouvoir vint tout cha...