|CHAPITRE 5|

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~* Les frères tombent comme des dominos. Ils préfèrent s'acheter un 11.43 que faire des abdominaux*~

Un mois s'écoule doucement mais sûrement. Le quartier est calme, c'est la saison. Certains d'entre nous sont en vacance. La Thaïlande pour la plupart. C'est LA destination. Ils commencent à rentrer petit à petit. Personne ne veut manquer le retour de Prince. Car c'est le moment, il rentre enfin à la maison. Plus de cellules, plus de cantine, plus de parloir, c'est enfin finit. Un sentiment d'allégresse se fait sentir dans le quartier. Euphorie ? C'est le terme adéquat.

Je suis levé depuis plus d'une heure, pour ainsi dire je n'ai pas vraiment dormi. Comment dormir alors que mon frère rentre aujourd'hui ? Je sors de ma chambre après avoir passé des heures dans mon lit à réfléchir. Une fois de plus, je croise Jennah au détour d'un couloir. Il faut dire que je la croise partout ces temps-ci. Depuis l'incident de l'Endroit je ne vois qu'elle. Je la vois au quartier, en ville, à la maison et même à l'université.

Je saute à la douche et en ressort tout propre et frais un quart d'heure plus tard.

- Sbah el kheir maman, je dis en l'embrassant sur la joue

Elle s'affaire déjà dans la cuisine accompagnée de ses copines du quartier. A la cité, un grand couscous est fait à chaque grande occasion, et là je sais qu'elles vont se surpasser.

- Sbah el noor wouldi, elle me répond.

Je lance un Salem général aux daronnes dans la cuisine et m'éclipse au salon avant que ma mère me retienne et me force à toutes leurs claquer la bise.

- Sania, un café, je lui dis en me posant sur le canapé.

Yênissa vient me faire un bisou.

- Papa, Prince il revient ? demande-t-elle.

J'acquiesce tandis qu'un sourire illumine son visage. Jennah entre dans le salon et s'assoit sur le canapé en face du miens.

- Sbah el kheir, me dit-elle

Je penche la tête sur le côté. Elle me parle. Ce n'est pas vraiment dans ces habitudes. En général quand on est dans la même pièce elle reste muette et s'arrête même de parler quand elle discute avec mes sœurs.

Je lui fais un signe de tête en guise de bonjour. Il faut croire que c'est moi qui deviens muet.

- J'ai une question à te poser, elle enchaine.

- Je t'écoute.

Elle hésite et finis par dire.

- Plus tard, ça te vas ?

J'acquiesce au moment où Sania arrive avec mon café ainsi que des Msemen (crêpes arabes).

* * * * *

- Il est la ! s'exclame Nose

- Putain enfin ! s'exclame l'intéressé.

Prince franchit la porte du pénitencier et lâche un cri de joie. Les premiers mots d'un homme libre. Je cours vers lui et le prend dans mes bras dans une étreinte de bonhomme.

- Ça fait du bien, dit-il quand on se lâche.

- Tu sens sa Prince ? C'est l'odeur de la liberté ! s'exclame Saiyan.

Tout le monde saute sur mon frère et celui-ci se retrouve propulsé dans les airs sous les cris des mecs du quartier. C'est le Papa de la cité et je peux garantir que tous les habitants du quartier sont heureux de son retour.

On prend finalement la route du quartier. Un cortège est prévu et des voitures ont été louées. Ketama, « l'organisateur » du cortège prend les rênes et indique sa place à tout le monde.

- Les motos vous partez en premier, suivi par la Lamborghini et les Ferrari. Les BMW vous clôturez le cortège.

Arriver au quartier on se rejoint tous en bas de mon bloc. Prince lève la tête et regarde le bâtiment qui nous surplombe.

- Ça m'avait manqué !

* * * * *

- Hors de question ! Même pas en rêve ! Ça fait deux ans que j'ai pas vu mon fils et vous voulez aller jouer au foot ? s'exclame ma mère hors d'elle tout en nous bloquant la sortit. Aller vous asseoir dans le salon et attendez qu'on serve à manger ! Le premier qui sort, je lui arrache les oreilles ! Compris ?

Pour la plupart, nous nous sommes déjà battue contre des mecs qui faisait deux fois notre poids voir même plus, nous avons déjà affronté la police, des gens armer, mais devant ma mère on ne peut rien faire. Défaitiste, nous retournons au salon ou une partit de Fifa avait débuté avant que Prince, rester enfermer trop longtemps, nous propose de sortir. Ce n'est pas vraiment un foot que nous allions faire mais plutôt nous enfumer -juste un peu- la tête.

- Fifa c'est bien aussi, murmure Prince dans sa barbe. Où sont Sania et Yênissa ? demande-t-il finalement.

- Il nous manquait de la salade, elles sont parties en acheter, déclare ma mère en embrassant une fois de plus Prince. Elles ne vont pas tarder, ajoute elle.

C'est à ce moment-là que la porte d'entrée s'ouvre sur mes sœurs et Jennah.

- Prince ! s'exclame Yênissa en courant vers celui-ci.

Il l'a prend dans ces bras tandis qu'elle recouvre chaque parcelle de son visage de bisou.

- Prince de mon cœur, tu m'as manqué, dit-elle en pleurant. Ne pars plus jamais.

Je vois Sania sur le pas de la porte, immobile et en larmes. Je lui fais signe de s'approcher a son grand étonnement et lui indique de s'asseoir à côté de moi. Je glisse mon bras sur ses épaules et lui murmure :

- Ne pleure pas petite sœur.

Elle éclate alors en sanglot. Prince se tourne vers elle et nous rejoint sur le canapé. Je remarque enfin que la plupart des mecs nous on laisser. Il ne reste dans le salon plus que Prince, Sania, Yênissa, Ketama, l'Escro, Saiyan et Jennah.

Prince réconforte nos deux petites sœurs puis se lève finalement et rejoint Jennah.

- Viens la, lui dit-il en ouvrant les bras.

Jennah à son tour éclate en sanglot et se réfugie dans les bras de mon frère. Je manque de tomber du canapé sous la stupéfaction. Ils se connaissent. Intérieurement, je calcul. C'est impossible, elle est arrivée au 4 Tours il y a seulement quelques mois et Prince est resté enfermer un peu plus de deux ans. Ça n'a aucun sens !

* * * * *

MOUAHAHAHAH JE SUIS MAUVAISE !! J'ESPÈRE AVOIR SUSCITER VOTRE INTÉRÊT AVEC CETTE FIN DE CHAPITRE. ÉLÉMENT ESSENTIEL POUR LA SUITE DE L'HISTOIRE !!

LES LONGUEURS DE CHAPITRES SONT ASSEZ ALÉATOIRE, MAIS BON JE COMMENCE UN CHAPITRE COMME JE LE SENS ET LE FINIS COMME JE LE SENS ^^



Crapule Du GhettoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant