|CHAPITRE 12|

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JE VOUS LOVE

PROCHAIN CHAPITRE DANS QUELQUES JOURS. EN CE MOMENT JE BOSS SUR UNE AUTRE HISTOIRE DONC VOILÀ

*~ Allège moi, t'es ma pote, t'es ma femme, ma chicha pomme *~

J'ai rendez-vous à la banque. Depuis le temps que je laisse sa trainé. Ma conseillère m'accueille directement quand j'arrive. Elle m'attendait cette harceleuse. Des mois qu'elle m'appelle pour son putain de rendez-vous.

- Bonjour monsieur El Karimi, prenez place je vous en prie.

Je m'installe et attend qu'elle commence son monologue. Je ne suis pas revenue depuis que j'ai ouvert mon compte courant il y a des années.

- Si j'ai demandé un rendez-vous c'est pour que nous puissions parler de vos livrets et compte épargne, susurre-t-elle de sa voix mielleuse.

- Y'a rien dans mon livret, j'ai jamais rien mis dedans, je la coupe.

- Excusez-moi de vous contredire mais des virements de deux cents euros figurent tous les mois sur votre Livret A, elle répond en consultant son écran d'ordinateur.

- C'est impossible, j'ai jamais rien mis dedans je vous le répète.

Je rentre chez moi avec tous les nerfs du monde à la fin de notre entretien.

- C'est quoi ce bordel, je demande à ma mère lorsque j'arrive devant elle.

Je lui tends les relevés que ma imprimer ma conseillère. Cette salope n'a pas menti. Tous les mois, le 9 du mois pour être plus précis mon compte est crédité de 200 euros. Ma mère prend les relevés et met ses lunettes.

- Je ne sais pas, elle répond après avoir longuement consulté les papiers. On ne reçoit jamais les relevés à la maison. Qui t'as fait ces virements ? demande-t-elle en relevant la tête vers moi.

- Justement ! D'après la banquière, ces virements sont faits à partir d'un compte bancaire à Dubaï.

Elle pâlit à l'entente de ma dernière phrase. Un froncement de sourcils vient troubler son visage si expressif.

- Qui vit là-bas ? je demande en m'énervant comme à l'accoutumé.

- Ton père, elle déclare en baissant la tête.

Le batard ! Sous la stupéfaction, j'écarquille les yeux. Je n'ai plus entendu parler de lui depuis qu'il est partit je ne sais où. Je rejoins ma chambre avant de dire une connerie devant ma mère.

Je me change rapidement et prend mon sac de sport. J'ai vider mon casier à la salle de boxe pour laver mes affaires. Il faut que j'y aille pour me vider l'esprit.

À la salle, Mounir est présent. Mounir c'est la famille. Il m'a pris en main dès que j'ai commencé ce sport. Il m'a poussé, m'a permis de trouver un refuge dans la boxe. Il m'a fait participer à des combats. Il était là quand il fallait. Mais je sais qu'il m'en veut un peu d'avoir laissé tomber les tournois. J'étais son poulain comme il aimais m'appeler.

- Champion ! il cri dès que j'entre dans son champ de vision.

- Ça va coach ? je dis en lui serrant la main.

- Tranquillement, ça fait un bail ! Tu fais plus de boxe ? il demande suspicieusement.

- Comment tu veux que j'arrête ? Je viens plutôt le soir, quand il n'y a personne.

- Qu'est ce qui t'amène en journée alors ?

- L'autre con, je réponds simplement. Il comprend tout de suite de qui je parle.

La boxe a toujours eu un effet thérapeutique pour moi. Mounir agissait comme un psy pour moi. Pas besoin de parler, juste de frapper. Mounir hoche la tête et m'envoi m'échauffer. Petite foulée, étirement, pompes, abdos, il ne me lâche pas d'une semelle et cri lorsque je laisse échappée ne serait-ce qu'une petite plainte. Intérieurement, je suis ravie. Ça m'avait manqué !

- Aller sur le ring, et plus vite que ça, dit-il toujours en criant.

Lorsque je sors de la salle, je suis dans un état de fatigue, tel que je ne l'avais pas ressenti depuis longtemps. Mon phone sonne au moment où j'arrive devant chez moi.

- Wesh Crapuleux, s'exclame la voix de Ketama dans le téléphone.

- Wesh Ketamerde !

- Quoi sa nous rejoint pas ? On est au 40.

- Le programme, je demande en changeant d'itinéraire.

- Jack, Absolut et Marie.

- Je suis en route, je dis avant de raccrocher.

Je ne me souviens absolument pas comment je me suis retrouver sur ce canapé, dans un appartement que je ne connais pas. Ce n'est pas vraiment la première fois, je me suis souvent endormi chez des meufs après les avoirs baiser. Ma tête me lance, on dirait qu'un million de lame de rasoir lacère mon crane. Du bruit attire mon attention. Jennah entre dans la pièce en pyjama. Non, putain de merde. J'espère que je n'ai pas fait ce que je crois que j'ai fait.

- Qu'est-ce que je fais ici ? je demande, ma voix est rauque.

- Tu ne t'en rappel pas ? demande Jennah surprise.

Je secoue la tête, ce qui a pour effet de me faire gémir de douleur. Jennah sors de la pièce rapidement et revient avec un cachet ainsi qu'un verre d'eau et un de jus.

- Prend sa.

* * * * *

Jennah :

Je ne sais pourquoi je l'ai laisser rentrer. Aucun homme ne pénètre dans mon appartement habituellement. Mais il semblait si perdu, si triste. Crapule à tituber vers moi quand j'ai ouvert la porte.

- Pourquoi Jennah ? Pourquoi il a fait ça ? Hein ? il demande en bafouillant.

Je ne comprends pas de qui il parle mais l'odeur d'alcool ainsi que ses yeux injecter de sang me font comprendre que lui poser des questions est inutile. Je l'attrape sous le bras et le fait assoir sur le canapé du salon.

- Pourquoi ? Tout va très bien sans lui ! Il pense qu'on a besoin de son argent ? Crapule s'énerve et cri en articulant mal.

- Tu parles de qui ? je demande sans être sûr d'avoir une réponse

- Mon putain, de connard de père.

Je suis stupéfait qu'il me parle de lui. D'après Sania, leur père à déserter après la naissance de Yênissa. Tout ce que je sais sur lui, c'est que parler de lui est devenu tabou. C'est un sujet sensible dans la famille EL KARIMI.

- Ce salop qui tapait sur ma mère, qui as gâcher notre enfance, qui à préférer partir plutôt que d'assumer. Cette sous merde pense qu'on a besoin de lui. Qu'il aille se faire foutre, s'exclame violement Crapule.

Sa colère me transperce. Le problème est que je ressens aussi de la tristesse à travers ses paroles. Il prend sa tête entre ses mains et jure. Il continu d'insulter son père pendant un moment avant de relever la tête.

- Merci d'être là, il dit avant de pencher la tête en arrière et de s'endormir.

*** UN COMMENTAIRE SUR LE CHAPITRE ? ***

Crapule Du GhettoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant