|CHAPITRE 6|

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CADEAU !!! J'AI DIT SUR MON RB QUE J'ETAIS EN TRAIN DE FINIR LE CHAP 7 MAIS UNE FOIS QUE J'AI MIS EN LIGNE LE POST, LA FLEMME C'EST EMPARER DE MOI.

CHAPITRE COURT MAIS QUI VAUT LA PEINE D'ÊTRE LU SELON MOI

* * *

~*Tes sentiments se prennent des murs tellement il fait noir dans les cœurs*~

- Comment tu connais mon frère ? je lui hurle presque dessus.

Trois jours. Trois putains de jours avant de me retrouver enfin seule avec elle. Elle m'obsède bordel. Non son histoire m'obsède. Je veux savoir. Elle cache des trucs, beaucoup de trucs. Je dois savoir. Il le faut. Il faut qu'elle me donne les réponses que j'attends.

- J'attends ! je hurle en laissant déferler ma rage.

- Ne me crie pas dessus ! s'exclame Jennah en détachant ma main de son bras.

Je suis stupéfait. Je n'ai pas l'habitude qu'on me réponde. Et encore moins quand il s'agit d'une meuf. Sans défense si je puis dire.

- Une heure. C'est le temps qu'il me faudrait pour te tuer et cacher ton corps, je murmure doucement en mettant le plus de poids possible sur mes mots. Essaie de te rappeler de ça la prochaine fois qu'il te viendra l'idée folle de hausser le ton avec moi.

Je la sens frissonner - de peur surement- et ça me grise.

- Compris ? je demande légèrement plus fort.

Elle acquiesce en silence et tente de se reculer en vain. Il faut dire que j'ai agi comme un psychopathe. Elle que je croisais partout depuis un mois, je n'ai pas réussi à la voir seul alors impatient que je suis, je l'ai attendu dans sa cage d'escalier. Une fois qu'elle est entrée dans son bâtiment, je l'ai amené du côté des colonnes sèches pour avoir une discussion. Bloqué entre le mur et moi, elle n'a nulle part où aller.

- Je te le demande une dernière fois, comment connais-tu mon frère ?

- C'est une histoire entre Prince et moi, tu n'as rien à voir là-dedans, déclare-t-elle catégoriquement.

- C'est vrai que je n'avais rien à voir là-dedans le jour où tu te faisais frapper, je réponds sèchement.

Un joint. Vite. Avant que je pette un câble et m'en prenne une fois de plus à Jennah. Une émotion traverse son visage, je ne pourrai la décrire mais après avoir fermé les yeux un instant elle tend la main vers moi. Lorsqu'elle attrape ma main, un frisson parcours mon corps, de la plante de mes pieds jusque mon crâne. Les contacts physiques j'évite au maximum. Je suis a deux doigt de lui hurler de me lâcher, de ne pas s'approcher de moi, c'est comme ça que je devrai réagir, je devrai la repousser, mais je suis tellement désarçonner et tellement... Je ne sais pas. Je penche la tête sur le côté et l'observe tandis qu'elle cherche ses mots :

- Je te serai éternellement reconnaissante. Je remercie Dieu chaque jour qui passe pour t'avoir mis sur ma route, murmure-t-elle, un sanglot dans la voix.

J'attrape une de ses larmes avant qu'elle disparaisse dans son cou. Je penche une fois de plus la tête et lui dit :

- Faut pas pleurer, sa t'abime les yeux.

- Tu es bête, répond-elle en tapant sur mon torse.

Je lâche un petit rire. Je ne sais pas vraiment comment réconforter une meuf, par contre je sais les faires rire.

- C'est rafraichissant, déclare elle d'un coup.

- Quoi donc, je demande en mettant plus d'espace entre nous.

Elle relâche ma main, un sentiment désagréable dans ma cage thoracique ce fait tout de suite sentir.

- Ton rire, je ne sais pas on dirait, elle hésite, cherche ses mots. On dirait qu'il a été fait pour être entendu. Je ne sais pas pourquoi j'ai dit sa à voix haute, ajoute elle en rougissant légèrement.

Sa sincérité me surprend. J'ai l'impression de mieux la connaitre depuis qu'on est là.

- Tu devrais y aller, je dis ne sachant que répondre. Tes parents vont s'inquiéter.

- Je vis seule, mais j'ai compris le message.

Je lui tourne le dos et fait deux pas avant qu'elle m'interpelle par mon surnom :

- Merci.

Je retourne à la maison et m'installe au salon. Il est dix-neuf heures et je suis à la maison. Je ne suis pas dans un quelconque squat, parking ou cave pour m'enfumer. Je suis à la maison en train de cogiter à la discussion la plus bizarre que j'ai eu de toute ma vie.

Je sens le regard de Sania sur moi lorsqu'elle tente une approche :

- Tu as l'air perdu dans tes pensées.

Prince rentre dans la pièce à ce moment-là. J'ai encore du mal à m'habituer à son retour.

- Prépare-toi et dit à Yêni de s'habiller, je réponds tout simplement.

- Tu les emmène ou ? demande simplement mon frère en s'installant sur le canapé.

- McDo.

Le cri de joie de Sania m'arrache un sourire à peine perceptible.

- Je peux proposer à Jennah de venir ? demande-t-elle avec précaution.

Elle sait qu'il ne faut pas trop m'en demander mais j'ai envie de lui faire plaisir alors j'accepte à contrecœur tout en espérant que Jennah refuse. Je n'ai pas encore digérer notre discussion et encore moins les émotions qu'elle me fait ressentir.

Crapule Du GhettoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant