|CHAPITRE 9|

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BASTON ! 

VOUS PENSEZ QUOI DE LA RELATION ENTRE PRINCE ET CRAPULE ? 

JE CONTRÔLE PAS MES ENVIES DE PUBLICATION, CAR J'ATTENDS TROP VOS AVIS SUR LES CHAPITRES. VOUS SAVEZ CE QU'IL VOUS RESTE A FAIRE... 

~* Depuis que j'ai appris a compter, moi, refré, j'compte sur personne*~

Un mois passe. Ma vie se résume à me lever le matin pour aller à la fac, rentrer l'après midi et gérer le terrain, aller à la boxe et finir par m'enfumer le soir avant de rentrer dormir quelques quatre ou cinq heures par nuit. Ma vie se résume aussi à Jennah. Je passe mes matinées avec elle, elle est presque tout le temps à la maison et les samedis où je vais en ville, j'arrive à la croiser au milieu de tout ce monde. Depuis cette nuit où je me suis imaginé coucher avec elle, j'ai à peine oser la regarder. De peur que mes pensées transparaissent. J'ai préférer garder mes distance et Crapule le mec froid a refait apparition.

Je sors de cours ce jour-là quand Prince m'appel. Il veut qu'on se rejoigne en ville pour manger ensemble. Une discussion s'annonce, c'est comme ça que ça se déroulait dans le passé. Depuis sa sortit de prison notre relation à beaucoup changer, nous qui étions très proches nous, nous sommes retrouvés comme des colocataires. Nous vivons ensemble, mangeons ensemble, discutons de temps en temps mais ça s'arrête là. Notre relation du passé me manque un peu. Prince est mon grand frère, mon père de substitution, c'est Prince.

Je le rejoins à « La Rose Des Sables », le meilleur kebab de la ville. Prince est installer en terrasse et fume une clope. Je m'assois avec lui et en allume une.

- J'ai commandé pour nous, dit-il en recrachant sa fumée par le nez.

- Parle, je lui dis en voulant aller droit au but.

Prince ne semble pas être surpris, il me connaît. Il sait que je n'aime pas quand sa traîne.

- J'ai bien sentit le changement d'ambiance entre Sania et toi, dit-il finalement après m'avoir longuement analysé.

- C'est mieux pour elle, je dis en finissant ma clope.

- C'est pas à toi de décider ce qui est bon ou pas concernant votre relation. T'as pas le droit de la priver de son jumeau, s'énerve-t-il. Crap's fait un effort, c'est ta sœur, dit-il plus calmement.

Je hoche la tête et attend la suite. Notre commande arrive et nous commençons à manger.

- J'ai bien remarqué que tu ne viens plus vers moi comme à l'ancienne, enchaîne-t-il. Qu'est ce que t'as ?

- Rien, je réponds simplement.

- Je te connais comme personne ne te connaît, c'est quoi le problème ?

- J'ai plus 18 ans Prince. C'est plus comme quand tu es tombé. J'ai 20 ans, c'est plus pareil, je dis amèrement.

Je ne lui avouerais jamais mais je lui en veux d'être partit. Il est tombé, il était en prison, il ne l'a pas voulu mais je n'ai cessé de lui en vouloir. J'ai hais chaque jours cette sensation d'abandon que j'ai ressentit, la même que le jour ou notre géniteur est partit.

- Me fait pas croire que t'as changé en deux ans. Surtout sachant qu'on se voyait deux fois par semaine au parloir.

Je hausse les épaules en réponse. J'ai l'impression d'être un gamin en faute devant son daron. Je sais que ce n'est pas bien d'avoir du ressentiment pour Prince. Il n'est pas forcement innocent dans l'histoire mais il n'a pas demandé l'enfermement. Mais merde, c'est moi qui ai été obliger d'écouter ma mère pleurer tous les soir, c'est moi qui ai pris en main l'éducation de Yêni, c'est moi qui ai dû gérer les innombrables factures à payer, j'ai dû gérer une partit du terrain en son absence. C'est moi qui me suis privé d'une jeunesse « normal ». Les gens entre 18 ans et 20 ans n'ont pas la responsabilité d'une famille. Leurs seules préoccupations sont les soirées auquel ils doivent assister, les concerts, les ciné-McDo, les cours. J'ai dû gérer ma famille et mes cours sans rechigner. Ce poids sur mes épaules m'a renfermé encore plus que je ne l'étais, qu'il ne vienne pas me faire la morale pour ça.

C'est de leurs fautes, à mon géniteur et a lui.

- Arrête ça ! cri il en attirant les regards sur nous. Arrête de faire le mec avec moi, j'suis pas ton petit.

Prince tape du poing sur la table, la colère monte des deux côtés. Une veine palpite au niveau de sa tempe et je sais qu'il en de même pour moi. Je sers les poings en attendant sa riposte. Je fais l'insolent, Prince hais ça.

- Putain mais regarde toi, on dirait un gosse qui fait sa crise d'adolescence.

Je garde encore une fois le silence. Dire des choses que je regretterais après ? Avec n'importe qui mais pas avec mon grand frère.

- T'sais quoi tu veux pas parler ? enchaîne-il. Bah viens on va à la boxe.

Je me lève et va à sa suite. Sur le parking nous nous séparons, il prend sa voiture et moi la mienne. Arriver au quartier, je descends de ma caisse et cherche Prince du regard. Sa voiture est devant la salle, j'en conclus qu'il est déjà à l'intérieur. Je retourne dans ma caisse, ouvre la boite a gant pour en sortir les clefs qui se trouvent à l'intérieur. Une fois à dans la salle, je me dirige directement vers les vestiaires. J'ouvre mon casier et en sors gant, short, protège dent, coquilles et protèges-tibias-pieds. Prince est amateur de boxe pieds-poings donc je préfère m'équiper au cas-où.

Une fois prêt, je souffle un grand coup, me prépare psychologiquement et « entre dans l'arène ». En entrant dans la salle principale, je suis transportée des années en arrière lorsque Mounir m'entrainait. Encore une chose que j'ai dû abandonner faute de temps. Les combats étaient important pour moi à l'époque. C'était un défouloir, un moyen d'oublier, un moyen de laisser ma haine intérieure sortir.

En voyant Prince taper dans le sac, je me suis également rappeler les moments où je partais en couilles et que Prince m'emmener de force me défouler. Il a toujours su comment me contenir et à quel moment il fallait que je me lâche. Malgré le ressentiment que j'ai à son égard, je suis heureux qu'il soit là. Je suis content qu'on puisse essayer de renouer. C'est mon frère merde !

Je me mets à quelques mètres de lui et débute l'échauffement. Il manquerait plus que je me froisse un muscle ou pire, que je me blesse pour de bon.

Étirement, petites foulée autour du ring, frappe dans le sac, aucune parole n'est échanger durant toute la session d'échauffement. Prince s'arrête tandis que je me laisse aller face au sac, je comprends tout de suite que c'est le moment. Il monte sur le ring et je le rejoins.

- Vas-y c'est le moment Crap's, dit-il en sautillant sur place. C'est le moment de laisser place à toutes la merde qui contamine ton cerveau.

Il accompagne ses propos par un direct du bras, ne le voyant pas arriver je me le prends de plein fouet. Une douleur aiguë se repend immédiatement de ma joue à ma tempe gauche.

- Je sais que t'as les nerfs contre moi, montre-le-moi, continue-t-il suivi d'un coup de pied frontal.

- Tu sais pas de quoi tu parles, je crie en mettant en position.

Des coups sont échanger en silence durant quelques minutes.

- C'est pourquoi ? insiste-t-il en soufflant fort.

- T'es partit sale enculé, je hurle en enchaînant coup de pied et coup de poing. T'es partit et tu m'as laissé avec toutes ses responsabilités.

- Tu parles de quand j'étais enfermer entre quatre mur, hurle il a son tour. Tu parles de quand tu étais mon seul contact avec ma famille. Tu parles de ces moments où j'étais seul dans ma cellule à cogiter sur la vie de merde qu'on a ? Tu crois que je ne m'en veux pas ?

- Dans ce cas ne revient pas comme une fleur en me demandant ce qui ne va pas. Tu nous as abandonner, comme l'autre.

Les coups de Prince se font de plus en plus dur. La haine a pris le dessus et je laisse mon amertume et ma colère se libérer. Je ne veux plus en vouloir à mon frère, ça doit se terminer ici. Prince m'assène un coup qui me fait chanceler, je me retrouve à terre en moins de deux.

- Ne redis plus jamais que je vous ai abandonner, dit-il en me surplombant. Et ne me compare plus jamais à lui. Un fois pas deux, murmure-il finalement en s'asseyant à côté de moi.

Il me scrute quelques instant avant de sourire.

- T'as bien grandi fiston, rit il nostalgiquement.

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Crapule Du GhettoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant