Le cœur ou la raison

20°

L.A-08/15
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"La culpabilité"

Emma

C'est peut-être la grossesse ou la nervosité... Je vomis mes tripes depuis déjà un moment, je suis certaine que c'est la grossesse. J'essaie difficilement de me préparer entre deux visites aux toilettes. La tâche la plus ardue est de trouver une tenue qui me va toujours. La robe reste une recette gagnante c'est chic, sexy et par-dessus tout confortable. Quelques mois plus tôt j'aurais prétendu le contraire, le confort rimait avec jean, mais l'histoire a changé. Après plusieurs essaie et erreur je conclue en optant pour une jolie robe turquoise s'arrêtant juste au dessus du genou plutôt serré à la poitrine. En passant elle ne l'était pas avant. Le reste de la robe est plutôt ample ce qui est parfait pour mon ventre.

Un léger maquillage et les cheveux remonté dans un chignon défait fera l'affaire. C'est toujours drôle de prétende qu'on règle l'affaire vite fait avec "un chignon défait" parce que ce... de chignon ma quand même pris quelques minutes et j'ai dû le défaire et recommencer trois fois.

Un dernier tour devant le miroir pour vérifier que tout est à ça place et enfin je suis prête. Fidèle à moi-même j'ai encore trop bien rangé mes clés et mon téléphone. Je préfère dire ça que m'avoué que je me ramasse jamais et perd tout. Les clés; retrouvé dans une des craques du sofa et pour le téléphone aucune idée j'ai tenté de le faire sonné, mais je crois que la batterie est morte parce que j'entends rien, peu importe j'en ai pas de besoin. Pour les urgences ça doit bien exister encore des téléphones payants.

[...]

J'attends devant le portail qu'il s'ouvre, je suis si nerveuse je jure que si je ne tenais pas le volant aussi fort je tremblerais comme une feuille d'arbre dans un ouragan de catégorie 5 et j'exagère à peine. Le grillage s'ouvre devant moi avec une lenteur exagérée ce qui me laisse tout le temps nécessaire pour douter de ma présence ici. J'ai envie d'y être, mais ma tête,  elle, elle sait très bien que je me mets les deux pieds dans les plats.

Je gare ma voiture tout près de celle d'Harry et marche le long de l'allée d'un pas lent remettant encore en doute mon choix. À peine ai-je le temps de toquer que la porte s'ouvre. Harry se trouve derrière celle-ci laissant voir que son visage. Il semble surpris par ma présence ce que je trouve plutôt étrange.

  -  Pourquoi es-tu venue, me questionne-t-il.

  -  Et bien comme convenu je te rejoins ici, je réponds plutôt confuse.

  -  Tu n'as pas regardé tes textos ?

  -  Non, en fait je ne trouvais plus mon téléphone.

Harry affiche un drôle d'air, je peux pas dire qu'il a l'air bête ou contrarié, mais le joli sourire qu'il affiche à l'habitude n'est pas de la partie.

  -  Tu as un imprévu ? Je peux retourner il y a pas de problème ont peut se reprendre un..., Harry m'interrompt.

  -  Mais non voyons...vas-tu passer la soirée là ou tu penses entrer, rigole-t-il.

La maison est comme la dernière fois propre, rangé, décoré avec goût, mais ce qui retient mon attention c'est la froideur. On dirait presque qu'elle est inhabitée, comme si elle manquait d'amour, de tendresse et de chaleur... Peut-être est-elle le reflet de son propriétaire.