"J'ai le cœur fœtal de la petite fille, mais celui du garçon est inactif"
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Emma
Pourquoi je crie et personne ne m'entend, les infirmières défiles dans le corridor sans se retourner. Ils devraient pourtant m'entende. Je sais que je hurle, j'en suis certaine. Pourquoi Niall est-il parti? Ce n'est pas lui me laisser seul. M'abandonner.
Je le sens ça pousse, mais il n'est pas là. Je ne peux pas sans lui, je suis capable de rien s'il n'est pas à mes côtés. Les contractions se sont arrêtés et je sais qu'elle doit sortir, elle ne peut pas rester indéfiniment là. J'ai besoin d'aide.
J'étire mon corps du mieux que je le peux. Contre toute attente c'est beaucoup plus facile que je croyais comme si mon ventre avait disparu. Je parviens à mettre la main sur la cloche d'urgence et presse immédiatement le bouton. Sans attendre une infirmière se pointe dans le cadre de la porte. Je hurle. Je pleure. Je supplie la dame de m'aider et bizarrement elle m'ignore. La scène qui se déroule sous mes yeux est devient soudainement bien clair, toutes les images floues et les sons lointain son maintenant bien réel. Tout ce qui défilait au ralentie prend maintenant de la vitesse.
- C'est imminent, crie l'une des infirmières.
Comment pouvait-elle savoir. Elle ne m'a pas adressé une seule fois la parole et encore moins examiné. Peut-être mes cris, m'entendait-elle tout à l'heure ou encore c'est mon état de panique qui lui donne un indice sur le stade de mon travail.
Et ça continue, une deuxième dame se joint à nous transportant avec elle un chariot qui semble contenir le matériel de soin d'urgence. De réanimation. Elle ne le pas dit, mais je sais. Je sais que mon bébé est resté trop longtemps coincé dans mon bassin.
- Elle n'a plus aucune contraction, ajoute la première infirmière à s'être présenté à mon chevet.
Je dépose la main sur mon ventre et essaie de sentir un signe de contraction utérine, mais en vain. Il n'y a plus rien. Mon ventre qui était très rond il n'y a pas si longtemps a maintenant presque disparu, il ne reste qu'un surplus de peau flasque. Le bébé est très bas, je peux ressentir la pression qu'elle exerce pour sortir de son douillet cocon. Ma chérie si tu savais ce qui t'attend profite de tes derniers instants avant d'entamer le début d'un éternel combat. Celui de la vie.
- Je vais faire une échographie madame Horan, votre fille est restée coincée longtemps je veux vérifier son cœur fœtal et sa position, m'explique la dame.
Les deux jeunes femmes semblent inquiètes. Pourquoi aucun docteur n'est encore présent. Je veux leur demander, mais encore une fois j'en suis incapable. Je voudrais intervenir, mais je suis comme paralysé. Cloué sur le lit.
