Harry
Six jours se sont écoulés depuis l'appel que j'ai passé à Emma. Sans hésitation, elle a accepté de m'accorder un autre rendez-vous.
Je me force à cesser de regarder vers la porte d'entrée du petit café. Je suis impatient de la revoir.
Elle a du retard, cinq minutes, ce n'est pas grand-chose, mais suffisamment pour me déclencher une certaine inquiétude.
Arrête de stresser Harry.
J'aurais quand même dû l'appeler ce matin pour m'assurer qu'elle ne m'oublie pas.
Et si elle avait changé d'avis ? J'aurai dû insister sur l'importance de cette rencontre, lui dire à quel point je meurs d'envie de connaître ma fille.
Elle ne viendra pas.
- Salut !
Un sourire se dessine sur mes lèvres. Soulagé, je me penche vers elle pour l'embrasser sur la joue.
Elle ne recule pas, ne s'éloigne pas non plus, elle se contente de sourire les yeux à mit clôt et Lorsque, je m'éloigne ses yeux s'ouvrent. Mon cœur bat en fou quand je remarque à quel point ses yeux brillent de surprise. Et elle sourit... encore.
Je refoule mes émotions me rappelant que ce n'était certainement pas la stratégie que j'avais choisi d'utiliser ce matin. Cela n'a aucun sens.
Mais devant le bonheur que j'ai vu s'afficher sur son visage, je ne peux m'empêcher de me noyer dans le bonheur.
Je tente ensuite ma chance en passant mon bras autour de sa taille pour la guider vers le comptoir. Une fois la commande passée Emma sort son portefeuille, mais je fais semblant de ne pas le remarquer et glisse doucement ma carte vers l'homme à la caisse. Je replace ensuite mon bras au même endroit.
- Tu viens souviens ici, lui demandé-je.
- Oui, avant d'aller au travail, je viens boire un café, j'adore l'endroit.
- C'est vrai que ces sympas comme endroit, dis-je en tirant ma chaise.
- Tu étais de passage à Dallas ?
- Non pas vraiment, j'avais quelques jours de congé.
- Drôle de façon de passer tes temps libres, traîner à Dallas...
J'hausse les épaules.
- Et toi de quelle façon occupes-tu tes temps libres ?
Emma ouvre la bouche prête à parler, mais la referme aussitôt. Comme si elle avait peur de me parler de sa vie de famille. Elle n'a rien à craindre, elle m'a déjà tout avoué, elle n'a plus rien à cacher.
- Je reste à la maison la plupart du temps ou sinon je fais des petites sorties avec ma puce, j'ai une petite personne qui s'ennuie de sa maman la semaine, donc, je me reprends le week-end.
Mon sourire s'évapore à la suite de ses paroles. Je plonge avec intensité mes yeux dans les siens en espérant que la vif blessure ne soit pas trop visible.
- Donc, elle reste avec sa maman là week-end.
- Oui, je suis avec elle à chaque fois que je suis en congé.
- C'est... c'est super.
Je tourne la tête, le cœur meurtrie. J'ai n'ai pas cette chance, partager mes journées libres avec elle.
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Le cœur ou la raison
FanficLes gens heureux n'ont pas d'histoire à raconter, tout le monde le sait.