OS5-Où est Harley? (partie 2)

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OS5-Où est Harley? (partie 2)


J'ouvre lentement les yeux, mon crâne m'étant encore très douloureux. Je ne me rappelle pas bien de ce qui se passe, ou du moins, de ce qui s'est passé. Ma vue est flou, bien qu'elle devienne de plus en plus clair. Je comprend que je suis assis, mon dos collé au dossier. Mes poignets sont liés au niveau de mes reins. Je tente, en vain, de m'en défaire. Je reconnais alors des cordes, instrument que je connais bien. Je suis dans une salle blanche peu éclairée, dont le sol en bois semble loin d'être neuf. Un homme se place alors devant moi. Son air est mauvais, il joue le fou, et il empeste le désinfectant. Sa tête s'approche de la mienne. Ses yeux marrons, ternes et banals, me rappellent quelque chose.

<<-Viens par ici chérie!

    -Garde tes salles pattes pour les autres!>>

<<-T'es une coriace toi!>>

Un de ses hommes m'attrapent par les épaules. J'enfonce mon coude dans son ventre et il se plie en deux. Je me retourne et frappe un grand coup dans le crâne de celui qui s'approchait.

Il soulève un pans du vêtement blanc qui recouvre mon corps, révélant ma cuisse, ainsi que ma hanche à la vue de tout le monde.

<<-Sa à l'air de bien cicatrisé, dommage.>>

Mais, lorsque je me retourne, sa dague s'enfonce dans ma chair, près de mes reins. Ma mains se colle sur la blessure. J'appuie, j'appuie fort, pour éviter l'hémorragie, mais je savais que c'était trop tard. Je me lève, et essais de m'échapper. J'avance, je titube. La douleur est si forte que mes nerfs font l'impasse là dessus. Ma tête tourne. Je m'appuie sur le comptoir pour ne pas tomber. Sa main, recouverte d'un mouchoir blanc, se colle sur ma bouche et mon nez. Je reconnais le gaz, de l'éther. Mais il est trop tard, je divague...

<<-Tu sais, j'ai beaucoup aimé te déshabiller.>>

Je reviens enfin à moi. C'est vrai que je ne porte plus mon costume habituel, mais un semblant de robe blanche crasseuse. 

<<-Je pourrais d'ailleurs te déshabiller à nouveau...>>

Je rigole. Il est drôle, je sens que le jeu va être amusant. Il approche son visage du miens, le sourire aux lèvres, alors que ma tête se balance en arrière.

<<-Si tu tiens au petit trucs dont tu sais même pas te servir que t'as entre les jambes, vaut mieux pas, je lui crache au visage dans un sourire narquois. >>

Son expression change du tout au tout, et il passe de l'amusement à de la colère. Ses mains s'appuis sur le dossier de ma chaise et il la renverse dans un cri de rage. Ma tête cogne contre le parquet, mon corps tombant avec la chaise, et je rigole à gorge déployée.

<<-Relevez-la, il ordonne à ses hommes qui barricade l'entrée de la salle.>>

Deux hommes costauds prennent les accoudoirs et me remettent droite. Je tourne la tête vers chacun d'eux et leur souris gaiement, la douleur ne me faisant plus grand chose depuis un moment. L'homme face à moi sors un pistolet de sa ceinture et le pointe vers moi. Sa démarche est nerveuse et maladroite, il me fait rire!

<<-Tu sais pas de quoi je suis capable!

     -Oh, monsieur joue le psychopathe? Je lui rie au nez. Peut-être qu'il veut prendre la place du Clown Prince du Crime!? Crois-moi, petit malin, j'en ai vu des vraie, des fous. Des psychopathes, des schizophrènes, des pyromanes, les pires cas! Et tu sais quoi? T'es la pire blague que j'ai jamais vu!>>

Et je rigole à nouveau, mon rire résonnant dans toute la pièce. Je n'arrive pas à m'arrêter, c'est plus fort que moi. Il s'énerve, ses joues s'empourprent. Il pointe son arme sur le centre de mon front, collant le canon à ma peau.

<<-Tu jacasse trop, je vais te faire taire!

    -Oh, vas-y, j't'en pris, je m'arrête soudain de rire et prend un air faussement suppliant. Tire, et tu connaitras les pires supplices. Il rigole pas avec ce genre de chose. Quoi que..

    -Attends, tu parles de ton mec, là? Dit-il dans un petit rire en rengainant son arme.

    -Il viendra me chercher.>>

Mon air railleur avait disparu, j'avais une mine déterminée et sur de moi.

<<-C'est fou! Je savais que t'étais conne, mais pas à ce point là!

    -Raconte ce que tu veux, l'abruti. Mais quand il seras là, qu'il te briseras si bien que la mort seras ta seule issue, tu t'en voudras de t'être attaqué à moi.>>

J'avais un voile sombre qui surplombait mon visage. Mon regard était noir, il lui lançait les pires foudres, et je le voyait trembloter tout de même, ce qui me fit rire à nouveau. 

<<-Putain, mais faites la taire!!>>

Il hurle et ses hommes accourent comme deux petits chiens bien obéissants. Tandis que l'un tiens fermement mon buste contre la chaise, m'empêchant de me débattre. L'autres, puis loin, enduis un mouchoir blanc d'un liquide contenu dans un petit flacon.

<<-Et, les nabots, vous y passerez aussi, vous savez?>>

Le mouchoir se pose sur on visage, recouvrant mon nez et ma bouche. Je me retiens de respirer du mieux que je peux. A ce moment, la porte s'ouvre à la volée, dans un énorme fracas, et j'ai bien cru qu'elle allait se briser. Je devine sa silhouette dans la légère lumière, et la reconnais même. Je me sens en sécurité, je sais que tout se passeras bien. J'inspire un grand coup, ma lucidité me quitte, et mes paupières se ferment.

Loving madness [HarleyXJoker]{fiction+Os}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant