Loving madness [HarleyXJoker]{fiction+Os}

OS34-Un phoenix qui renait de ses cendres...

OS34-Un phoenix qui renait de ses cendres...

Le vent hurlait des mots froids dans mes cheveux colorés qui se soulevaient sous son supplice. Les mèches dorées chatouillaient mes joues rougies et mon nez froid. Mes poings étaient fourrées dans la chaleur des poches de ma belle veste écarlate. La froideur de Gotham s'abattait sur mon corps qui restait planter là, droit et fier, sur le bitume du Bowery. Le soleil s'éveillait à l'horizon et éclairait la ville de ses rayons lumineux et orangés. Mes prunelles d'acier se posaient tour à tour sur les hommes qui défilaient devant moi. Musculeux, ruisselant de sueur, et à peine habillé de tee-shirt blanc et sale, ils poussaient des grosses machines, des pelles, des planches de bois. Ils s'activaient sur le terrain, sous nos ordres et, pour la journée, sous les miens. Les murs apparaissaient peu à peu, la charpente reposait sur la terre et s'élevait de plus en plus haut. Il avait déjà la forme finale, un beau bâtiment, qui attirera les plus courageux et les plus grands criminels. Comme auparavant. Un lieu réputé qui inspirera peur et danger attirant. Un lieu qui ne seras certes plus ma maison, mais mon centre de loisir, le coeur même de mon amusement, mon séjour de détente.

On y était, le bâtiment était finis. Il était flambant neuf, parfait, magnifique. J'en étais très fière, je l'aimais plus qu'avant. La pancarte au dessus avait été réparée, elle ne grésillerait plus. Il fallait simplement l'allumée. Et j'avais l'honneur de le faire.

Mon lapin s'en fichait totalement de son nouveau bar, il préparait un nouveau plan. Alors j'étais celle qui allait ouvrir le Bad Joke.

<<-On est prêt, boss.>>

La voix de Tonny me sortie de mes pensées. Il se tenait devant un attroupement de jeunes gens qui n'attendaient qu'une chose, l'ouverture du bar. Ils semblaient impatients, il chuchotaient d'excitation, ils ne tenaient plus en place. Cette vue m'arracha un sourire. On me tendit alors les gros câbles qui trainaient sur le sol. Je les empoigna avec force, avant de les enclencher l'un dans l'autre.

La pancarte brilla de couleurs vives et éclatante soudainement. Du vert, du mauve, du rouge. Nos belles couleurs qui s'unissaient avec brio. J'entends quelques ricanement nerveux derrière. Je claqua alors sans pudeur ni gêne mes talons sur l'asphalte jusqu'aux portes du bar. Et, d'un geste triomphal, j'appuie mes mains sur le bois et offre l'accès à tout le monde au nouveau "Bad Joke".

L'intérieur était plus ou moins similaire, arborant un petit quelque chose de nouveau qui faisait toute la différence. De belles lumières rouge plongeait l'entièreté du bar dans une lueur lugubre et écarlate, une ambiance sexy et tamisée, qui plaisait. Ils s'affalèrent tous dans les banquettes capitonnés, la musique battait en rythme, Tonny passa derrière le comptoir, tout semblait fonctionner comme sur des roulettes.

Je m'accouda au bar, attendant, muette, que Tonny prépare ma boisson. A force, il n'attendait plus que je lui demande, il sortait déjà un verre et tout ce qui composait ma mixture favorite. Il reposa lourdement mon petit verre à mes cotés pour que je daigne lui adresser un regard. Je lui lance un sourire et bois d'une traite le petit shot qui tenait entre deux doigts, avant de le reposer et d'en réclamer un autre. J'étais dos à lui, mes coude sur le comptoir, observant d'un oeil protecteur mon nouveau bijou. Je n'utiliserais pas mon petit magnum à ma ceinture, du moins pas cette fois. Je laisse le premier bain de sang pour l'arriver de mon lapin d'ici quelques soirs. Ils saura mettre l'ambiance comme il se doit, je finis mon deuxième shot.

<<-Tout ce passe comme vous voulez, boss?

-A merveille!>>

La musique était dansante, j'aurais vraiment aimer me déhancher sur la piste. Mais je ne voulais pas me battre se soir en rentrant. Je ne lui obéissais plus, certes, mais il est normale que parfois je veuille entretenir une bonne entente.

Les parfums se mélangeaient dans le bar, les jeunes gens se défoulaient, buvaient, hurlaient, à s'en détruire les cordes vocales. L'ambiance donnait des aires de boites de nuit. C'était la première soirée du nouveau bar, j'avais vu les choses en grand.

Je porta une nouvelle fois le verre à mes lèvres, et me laissa divaguer sur le comptoir. Une pensée m'arracha un sourire. En somme, j'avais été le chef d'orchestre de l'inauguration du nouveau Bad Joke.