OS29-Merry Christmas ! (partie 2)

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OS29-Merry Christmas! (partie 2)


La barre de métal traçait des cercles parfaits à mes cotés, guidée par mes mains gantées.

<<-Bien, messieurs, entamais-je en amassant toute l'attention dans le hall de l'hôtel, que le réveillon commence!>>

En tête de file, je sorti du luxueux bâtiment. Il faut dire que j'avais bien choisi cette fois-ci. Pas de trou miteux, mais un bel immeuble de dorure et de soie fait. Bien que je sache, au fond, que je ne le tiendrais pas longtemps. Trop visible, qui plus est dans un quartier de Bourges qui passe sans arrêt devant mon nouveau repaire et scrute l'intérieur comme des vautour autour d'une charogne.

Noël s'annonçait clairement dans les rue du Diamond District. Du gui et du houx était enroulé autour des lampadaires éclatants des ruelles, illuminant chacun de mes pas et éclairant les longues marches féeriques. C'était si hypocrite, si superficiel, et cela ressemblait tant à la populace qui comblait les rues que cela me donnait envie de sourire. Toutes ses belles choses n'étaient qu'une piètre façon d'enjoliver les seules jolies facettes du quartier, et ne dissimulant que mieux les plus sombres, les plus inavouables, les plus abjectes. L'ignorance était simplement le choix le plus facile, mais ils ne se doutaient certainement pas du prix à payer. Leurs âmes ne valent plus rien, seul leur argent à encore de la valeur, bien qu'il soit souillé par leur mains salies par la corruption et le double-jeu. Un double-jeu que j'endossais moi-même, et que j'appréciais endossé, pour offrir à cette belle ville une criminalité digne de ce nom.

Je m'approche du bolide le plus coloré de la masse sombre qui accostait la chaussée. Un beau bijoux aux parfaites couleurs. J'entend les pas de mes hommes sur mes talons s'approcher de leur banales fourgons noires. J'entre moi-même dans l'habitacle aux teintes seyantes, allume le contact et apprécie quelques instants le ronronnement du moteur qui s'extasie d'une nouvelle virée.

J'accélère et arpente les rues riches du district artificieux. Mes mains se cramponnent au volant et je ne peut que m'imprégner de cette adrénaline que m'offre la vitesse, cette impression d'avoir tout contrôle sans pour autant savoir qui arrivera en face. Si je sortirais de cette course vainqueur face à la vie, ou grand perdant qui paiera le prix fort.

Les voitures défilent devant moi avec craintes. Elle tente vainement d'échapper à mon passage dévastateur. Sur la mauvaise file, à contre-sens, je m'amusais à accéléré face aux autres, les obligeant à m'éviter du mieux qu'ils pouvaient. Je jouais avec le feux brulant du danger idiot et incompris, mais pourtant si fascinant et imprévisible.

Les phares des voitures filaient à une vitesse folle devant le pare-brise et les vitres de mon magnifique bolide. La flèche du tableau de bord s'approchait dangereusement des plus grandes vitesses, jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus aller plus loin. Elle s'affolait sur le bord du compteur et mon pied était complètement enfoncé sur la pédale. Leurs visages apeurés, éblouis par les lumières intenses de ma voiture, me faisait rire à gorge déployée, un son sortant de mes entrailles et assaillant ma gorge sans que je l'en empêche .

Mon splendide véhicule à quatre roues s'arrêta sur le bitume dans une plainte stridente qui déchira le silence sèchement. Mes belles chaussures cirées se posèrent sur l'asphalte du parking vide du théâtre. Je claque la portière, glissant les clefs dans ma poche et refermant cette dernière, de peur de les perdre. Ce serait plutôt fâcheux.

Je m'avance à grandes enjambées, impatient que le spectacle commence, vers les grandes portes du "Gotham Theater". Ces dernières s'ouvrent sous mon supplice et j'inspire un bon coup l'air de fête qui s'imprègne désormais dans la salle. Les canons des armes se pointent sur les quelques personnes attendant la prochaine séance, les deux jeunes femmes aux deux guichets, et les quelques gros bras qui gardaient la grande salle principale. L'ambiance était embaumée de peur, leurs corps misérables tremblaient et leurs petits yeux voyeurs n'osaient se poser sur moi. J'en souriait, satisfait de cette crainte que j'inspirait au plus grand nombre. Mais il était temps que je face mon entrée.

Je saisi une de ses grosses armes que j'apprécies temps qui trainait sur le comptoir du premier guichet qui faisait obstacle à ma route. Mes doigts s'enroulèrent autour du manche et mon autre main se posa plus loin sur l'arme comme soutient, bien que ce soit inutile, je la retirai aussitôt que j'appuyais sur la gâchette.

C'est le sourire aux lèvre que j'entre par cette fameuse porte "interdite sauf au personnel". D'un grand coup de pied elle céda à mon passage. Elle dévoilait un escalier montant dont je n'en vois pas la fin, et qui se poursuit dans une obscurité profonde. Je gravis alors ces marches rapidement, accompagné de quelques pas lourds de mes hommes. Mon rire d'épouvante résonne dans la cage d'escalier, mon corps penché vers l'avant, et mes pieds montant à grande vitesse les marches d'acier.

Un autre coup dans la porte suivante et nous voici dans la dernière pièce à traverser. Le sol est recouvert de câblages, et les murs sont tapissés de charpentes, de costumes ridicules, d'entassements de maquillage hors de prix, et des décorations de noël qui, à mon avis, sont de très mauvais gout. Il est temps que je montre comment on fête un vrai réveillon.

Les quelques comédiens, et autres personnes qui donnaient les répliques très certainement, furent vite mit hors d'état de nuire, si jamais il le pouvait, par quelqu'uns de mes hommes qui se faisaient une joie d'entamer les festivités. Je me faufilais entre les tonnes de rideau rouge qui séparait distinctement les coulisse du "spectacle", si on peut appeler cela un spectacle. Il ne savent pas faire les choses correctement ici, pas d'explosion, pas de sang, pas de torture, juste du jeu de rôle médiocre, pathétique et surtout prévisible, sans spontanéité. J'avançais d'un pas dansant sur les lattes de bois de la scène. Les deux comédiens présents étaient effrayés face à moi, comme le publique. Rien ni personne ne faisait du bruit, excepté le claquement de mes pas.

Je me pencha vers le petit couple habillé en prince et princesse, avec des fanfreluches burlesques et démodés, et agrippa avec force le micro-cravate que portait le jeune homme, avant de le glisser à la mienne. Je me plaça alors bien au centre, illuminé par le projecteur braqué en ma direction. La lumière m'éblouissait, mais je distinguais tout de même les silhouettes effrayées qui s'enfonçaient dans leurs sièges, ou tentaient de s'enfuir discrètement. J'en souris.

<<-Mes chères amis, aujourd'hui, vous êtes tous venus pour du...spectacle!>>

En m'entendant m'exclamer, certains sursautèrent sur leurs siège de velours rouge avant de cramponner leurs mains sur les accoudoirs, y laissant la marque de leurs ongles.

<<-Et ceci, c'est ce que vous appelez un spectacle?! Laissez-moi rire...>>

Le son effroyable qui sortait de ma gorge en fit frémir d'horreur toute la salle, j'entendais leurs dents claquer, je voyais leurs poils se hérisser sur leurs chairs de poule, et je sentais l'ambiance peser de plus en plus sur leurs corps blême.

<<-Je vais vous montrer ce qu'est un vrai spectacle....Cette année, noël seras explosif!>>

(la suite le 10 décembre)

Loving madness [HarleyXJoker]{fiction+Os}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant