OS47-Le petit pain au chocolat

494 46 10
                                    

OS47-Le petit pain au chocolat


Je marchais gaiement dans les rues de Gotham. Plus que quelques mètres, et je serais dans mon immeuble, avec Lucy.

Je rentrais du boulot, comme souvent à 16 heures. Et il était impensable pour ma petite Lucy de sept ans de louper le gouter. Je m'arrêta alors devant la boulangerie qui se trouvait sur mon chemin, et je savais exactement quoi demander.

Je passa la porte, et rapidement, ce fut cette bonne odeur de fruit et cette chaleur des fourneaux qui me frappa. L'ambiance y était toujours bonne, ici. Je m'approcha alors du comptoir, et attendis patiemment qu'on vienne à mon service. Ce fut la jeune saisonnière qui vint, toujours aussi souriante, et sa belle chevelure brune comme habituellement attachée en une natte qui retombait sur son épaule.

<<-Alors, mademoiselle Quinzel, qu'est-ce que ce seras pour aujourd'hui?

-Toujours la même chose, répondis-je gaiement.>>

Elle acquiesce et s'empresse de préparer ma commande. Je sors alors tranquillement mon petit porte-monnaie , et prépare la somme habituelle. Elle enregistre mon achat sur la caisse, avant de me demander toujours le même chiffre, que je lui tend dans un sourire. Elle me donne alors ma viennoiserie, et me souhaite une bonne journée, que je lui renvois.

Je m'approche de la porte d'entrée, et entre directement dans le couloir. Il fait bien plus chaud dans l'immeuble. Je m'approche alors de ma porte et remarque, avec effrois, qu'elle est déverrouillée. Je pousse alors lentement la porte, dans un grincement terrible, et entre dans la pièce.

<<-Mélanie? Mélanie? Où êtes-vous?>>

Aucune réponse. Le calme plat règne dans l'appartement, une ambiance sinistre et lugubre. Je dépose sur la table le sac de la boulangerie et le miens, intriguée. Je fais le tour du salon, mais il est vide de vie.

<<-Mélanie?>>

Tout les scénarios défilent dans mon crâne. La nounou aurait kidnappé mon enfant? Seraient-ils tout les deux morts dans la chambre? Un cambriolage qui a mal tourné? Aurait-on découvert mon ancienne identité?

Un chant, prononcé d'une voix enfantine, résonne soudain dans toute la bâtisse. Je reconnais là la voix de ma petite Lucy, guillerette et enjouée. Mais ce qui m'effraies d'avantage sont les paroles qu'elle chantonne avec insouciance. Je me précipite alors vers sa chambre. J'ouvre la porte à la volée, essoufflée, et manque de trébucher sur une voiture qu'elle avait, comme souvent, habillé d'un tutu de danseuse.

<<-Repose tes os sous mon lit,

Laisse tes mains sur ma tête

Lance ton sort – un profond sommeil :

Et reste sous moi quand je dors.

Mon âme à prendre.>>

En m'entendant entrer, elle tourne sa petite tête blonde vers moi, intriguée. Je me jette sur le sol et la serre fort dans mes bras. Des larmes de soulagement se mêlent à ma respiration irrégulière. Je l'éloigne un instant de moi, et la scrute d'un oeil protecteur et vif. Non, elle n'a rien. Je la resserre encore plus fort, la pressant contre mon coeur, me répétant encore et encore qu'elle n'a rien, qu'elle va bien, que je la tiens dans mes bras.

<<-Où est passé Mélanie, demandais-je une fois remise de mes émotions, assise face à elle.

-Elle m'a dit que tu as appelé. Que tu lui avais dit de partir, parce que tu arrivais, répondit-elle simplement, ne comprenant pas bien la situation.>>

J'ai eu si peur qu'il lui sois arrivé quelque chose! Mais je n'ai jamais appelé la nounou, encore moins pour la renvoyer alors que j'avais du retard. Tout ceci était une belle mascarade et il fallait que j'ai une sérieuse discussion avec elle.

<<-Et, dis-moi, mon coeur, repris-je bien plus interloquée par cette question. Où as-tu appris cette chanson?>>

A l'entente de ma question, elle sourit. D'un beau sourire, mais qui m'arrache étrangement un frisson. Je n'ai pas l'impression qu'il sois aussi innocent que d'habitude, aussi enfantin.

<<-Il la chantait quand il est venu.

-Qui sa, il? Demandais-je bien trop effrayée par la réponse qui suivrait.

-Je ne sais pas, il ne m'a pas donné son nom. Mais il est très gentil, il m'a raconter des blagues! Et puis, il ma donné ça. C'est gentil, non? Je crois qu'il m'aime bien, je l'aime bien aussi.>>

Elle me tend un vieux chiffon sale que je prend d'une main fébrile. Lorsque je reconnais de quoi il s'agit, je peine à le croire. Ma bouche s'entrouvre, je place une main devant par réflexe. Je veux me frapper la tête dans les murs, me réveiller de ce cauchemar terrible! Ce ne peux être vrai, il ne peux l'avoir retrouvé! Impossible.

<<-Mon...mon petit diable, va dans le salon, je t'ai pris un pain au chocolat, adressais-je d'une petite voix.>>

J'attends d'entendre ses pas parcourir le parquet et les pieds de la chaise grincer contre le sol pour m'affoler.

Je suis en plein cauchemar, c'est impossible! Il faut à tout prix que je la protège, je ne peux pas la laisser entre les mains de ce fou. C'est ma fille, je ne peux pas la laisser devenir comme lui. Je ne me le pardonnerai pas s'il lui faisait le moindre mal, si par sa faute elle n'est plus ma petite Lucy. Je ne veux pas qu'elle le vois, qu'elle le prenne pour un ami. parce qu'il est loin d'être son ami. Pire que sa, il est son père. Non, je dois empêcher sa coute que coute. Il serait prêt à la tué simplement pour me reprendre, ou la monter contre moi pour me punir de mon affront. Peut importe, il ne doit pas l'approcher. Je ne laisserais pas ça arriver. Je ne le laisserai pas reproduire les horreurs qu'il m'a faites sur ma fille.

J'agrippe rapidement le téléphone dans la poche de ma veste et compose frénétiquement le numéro. Je porte le combiné à mon oreille, et tente de me calmer. Les 'bip' sonore résonnent un à un dans mon esprit comme un écho terrible qui me fait perdre la raison. Quand soudain, elle décroche.

<<-Allo?

-I-Ivy?

-Salut bouton d'or! Alors, comment va ton petit monstre?

-Ivy, j'ai besoin de ton aide.>>

Je baisse mon regard et le reporte sur cette immonde chose. Sur cette poupée de chiffon terrifiante, qui pu l'alcool et le tabac, d'un blanc salis par la crasse et la suif, un baluchon rond qu'on a gonflé avec des chevrotines qui percent le tissu, et sur lequel on a dessiner au sang écarlate et caillé un visage terrifiant et un sourire machiavélique. La chanson que chantonnait ma belle petite fille revint alors dans mon esprit, me glaça les os, m'arrachant un soudain tremblement d'effrois.

<<-Qu'est-ce qu'il y a? Tu m'inquiète?

-Je vais avoir beaucoup plus besoin de toi, je ne peux plus avoir de baby-sitter autre que toi, Selina ou ma soeur. Ivy, il ma retrouvé. Il est au courant pour Lucy, et il utilise les employés pour l'approcher.

-Merde! Non, impossible! Comment le saurait-il?

-J'en sais rien! Mais une chose est sur, le Joker sait qu'il a une fille.>>

Loving madness [HarleyXJoker]{fiction+Os}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant