OS30-Corpse Bride
J'ouvre lentement les paupières. Non, je ne veux pas me réveiller. Je veux dormir, pour toujours, le rejoindre là en bas, s'il y a un "là en bas", ou simplement tout arrêter. Quel est l'intérêt de ma vie sans lui? Lui qui m'a faite, dites moi? Aucun, voilà la réponse. Rien ne donne de but à ma vie, plus rien ne me guide, simplement une existence sans importance. Je refusais de vivre ainsi.
J'échappa un sanglot, en ne reconnaissant pas l'odeur enivrante de mon lapin, se mélange de clope, d'alcool et de poudre à canon. Le lit dans lequel je reposais sentait l'eau de toilette que j'avais mis la veille et qui aurait pu couter cher, si seulement je l'avais payé.
Je me redresse sur le lit qui m'est inconnu, frottant mes yeux rougis par les larmes. C'est une toute autre salle que j'ai l'habitude de voir. Une chambre plutôt grande, spacieuse, dont les murs étaient recouvert de voiles rouges et verts, comme dans les coulisses des cirques. Quelques armes loufoques, des boites à musiques, des dentiers, trainaient dans chaque coins de la pièce. C'étais certainement la meilleure piaule, qui nous ressemble et qui sois confortable, que j'ai jamais eu. Une tristesse m'envahi lentement, resserrant mon coeur, en imaginant mon lapin à mes cotés, jouant avec sa dernière arme de pointe sur une cible batmoche, et moi en train d'applaudir sur le lit.
Je tourne la tête sur le coté, pour m'empêcher de pleurer. Mon regard se pose sur la petite vitre qui est incruster dans le mur face à moi. A l'extérieur, je reconnais le parking qui donne sur le Bowery de "Treat and Tricks", une firme de jouet qui s'était implanter à Gotham, et qui avait fait de cette usine d'armement leur usine de fabrication. Je reconnais bien là mon lapin qui ne faisait rien au hasard. Les larmes me montaient aux yeux, ils étaient larmoyants. J'essuya d'un revers de manche les coins humide, et renifla bruyamment, avant de soupirer, essayant de me calmer.
Un immense objet poser contre un mur attira mon attention. Une immense boite qui touchait le plafond et qui était recouverte d'un papier violet, sur lequel on avait écrit au vert des "hahaha", et écrit en gros "Funny Christmas and Crazy new Year!". J'y reconnu l'écriture frénétique et marquée de mon lapin. Je m'en approcha lentement, hésitante, descendant du lit. Je titube jusqu'au cadeau, n'apportant aucune importance au fait que je ne porte presque rien, si ce n'est les lambeaux de la veille. Je glisse mes mains sur le papier, j'en hume l'odeur. Tout, tout me rappelle cet homme avec lequel je me suis mariée. Je ferme les yeux, j'ai l'impression de sentir sa présence, qu'il me scrute du fond de la pièce, qu'il attend, amusé, ma réaction. Je déchire alors d'un coup sec le papier. J'entend le déchirement à mes oreilles, et quelque chose d'un peu plus lourd, comme du carton, tomber à mes pieds. J'ouvre un oeil, j'ose poser mon regard. Qui sait, peut être que c'est encore un de ses cadeaux explosifs qui me referons une belle coupe.
J'écarquille les yeux, une main se plaçant, toute tremblante, devant ma bouche entrouverte. C'est une masse, une sublime masse, dramatiquement disproportionnée. Le manche était plus grand que moi, aux couleurs blanche et rouge qui s'alternaient comme un sucre d'orge, ce qui m'arracha un gloussement, et le haut était énorme. Je le pris à deux mains, je me demandais bien comment je pouvais le soulever. J'avais l'impression que, comme toujours, il avait tout prévu, qu'il savait que je saurais le manier, qu'il me plairait, qu'il serait, en somme, parfait.
C'était trop. Je m'effondra sur le parquet, l'arme entre mes deux mains, laissant les larmes dévaler mes joues. Je pleurais sans me retenir, je n'en avait plus la force. Je voulais me laisser sombrer, laisser mon corps se vider de toutes mes larmes, avant de me laisser mourir sur ce parquet, encerclant cette masse que j'aimais déjà.
Non, impossible. Que dirais-t-il de toi, s'il te voyait? Il dirait que tu es faible, qu'il c'est trompé sur ton compte! Que tu n'est pas la Harley qu'il a connu, qu'il a aimé.
Tiens, toi, tu ne m'avais pas manqué. Je ne veux pas t'entendre, compris!?
Crois-moi, quelque chose me dit que tu le regrettera, si tu reste pourrir ici.
Quelque chose me dit que c'est vrai, qu'elle a raison. Qu'au fond, j'ai raison. Une rage enveloppe mon corps, s'empare de mes entrailles, la noirceur de mon coeur est sans fin. Après tout, à qui la faute!? Qui a tué l'amour de ma vie!? Encore et toujours cette maudite chauve-souris. Non, cette fois-ci, je me vengerais. Je le vengerais.
Je revêtis mes plus beaux habits, principalement du noir et quelques touches de rouge, je signalais mon deuil. J'étais sortie de ma chambre, ma masse maintenue par mes deux mains, et reposant sur mon épaule droite. J'entendais, au fond, derrière une porte entrouverte, quelques paroles alcoolisées. Je m'approche alors de la porte, et l'ouvre à la volée. C'est bien ce que je pensais, une salle de jeux. S'y trouvait contre un mur un bar improvisé, déjà remplis de différents alcools qui m'étaient familiers, et au centre, une table de billard, à laquelle jouaient les hommes de mains qui m'étaient restés fidèles cette nuit. Ils arrêtent leurs agitations, rivant leurs yeux compatissants sur moi. Je m'approche alors du comptoir, empoigne une bouteille de whisky, et me sers un scotch. Une fois le verre pleins, je le bois d'une traite. J'avais oublié à quel point c'étais agréable de se laisser divaguer par l'alcool, de le laisser te monter à la tête et de te détendre sous les effluves hypnotisantes.
Du coin de l'oeil, je scrute Tonny qui s'assois sur un siège à coté de moi, un bourbon à la main.
<<-Comment sa va? Ose-t-il, son regard perdu dans l'alcool qu'il agite dans son verre.
-Je vais me venger, Tonny, je réponds .>>
Il se tourne vers moi, les yeux ronds. Je me ressers, porte la boisson à mes lèvres et, jettent ma tête en arrière, laisse tout le contenu glisser le long de ma gorge, et l'embraser.
<<-Je vais le faire payer. Je ne le laisserai pas s'en tirer après avoir tué mon J.>>
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Loving madness [HarleyXJoker]{fiction+Os}
FanficElle est belle, il est effroyable. Elle tue pour lui, il tue par plaisir. Elle le suit, il avance. Elle donnerait sa vie, donnerait-il la sienne? Bien qu'elle ne trouve pas de réponse à cette question, elle l'aime, et cela malgré la folle qu'il a fa...