Loving madness [HarleyXJoker]{fiction+Os}

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Ma démarche est provocante, les regards qu'ils posent sur moi sont malsains, mais je n'y prête pas attention. Ma blouse sous le bras, je tourne au coin de la rue, jouant avec ma batte, ce qui me mène à un supermarché. A en croire les horaires inscrits sur la baie vitrée, il vient tout juste de fermer. Et, pourtant, les lumières sont allumées et le caissier compte soigneusement ses billets. Parfait. J'entre sans plus attendre.

<<-On est fermé, revenez demain.>>

Il ne daigne même pas lever le regard vers moi, grossière erreur. Je me rapproche vite de lui. Lorsqu'il me voit, il sort d'instinct un magnum de sous le comptoir et le pointe sur moi. Deuxième erreur. je donne un grand coup de batte dans sa main qui produit un son terrible, j'entend ses os craquer et se briser, et, au même moment, je me décale . Le coup part et se loge dans la vitre du fond.

<<-T'es pas intelligent , toi.>>

Je ramasse l'arme et le pointe avec le canon.

<<-Tu bouges pas, mon chou, j'ai deux trois trucs à prendre.>>

Alors que je me retourne pour chercher quelque chose dans les rayons, je l'entend gigoter derrière. Quelle idée d'avoir des clefs attachées à sa ceinture, c'est franchement pas discret. Je me retourne et lui tire d'instinct dans la main. La balle traverse et cogne contre le bois du comptoir. Il hurle de douleur, se tenant le poignet . Je m'approche et attrape le portable qu'il avait fait tomber au passage. Il était sur le point d'appeler les flics.

<<-Tout ça, c'est de ta faute, tu sais? Je t'avais dit de pas bouger, je lui chuchote près de l'oreille en faisant glisser le canon de mon arme sur sa joue. Tu ne me désobéiras plus, hein?>>

Il acquiesce nerveusement et je souris. Je me relève alors et poursuis mes recherches. Juste à coté de la caisse se trouve un sac plastique blanc qui porte le logo du supermarché. Je le prend et le dépose sur le comptoir.

<<-Tu le remplis pour moi?>>

Il ne bouge pas, et je peux lire la crainte dans ses yeux. Il tremble. Dieux, que j'adore cette sensation!

<<-Le fric, dépêche! Je n'aime pas répéter!>>

Je pointe l'arme et, voyant mon doigts qui presse peu à peu sur la détente, il se lève. Sa chemise est tachée de son sang, qui dégouline, visqueux et épais, le long de son bras. Il compose un numéro sur la caisse qui s'ouvre automatiquement. De sa seule main valide, il remplis peu à peu le sac, jusqu'à ce que la caisse soit vide. Comme c'est jouissif, cette peur que l'on inspire aux autres, cette supériorité que l'on ressens! Je me sens enfin à ma place.

<<-Oh, t'as vraiment plus rien?!>>

D'un geste rapide et tremblant, maladroit, il rajoute le peu de monnaie qu'il avait dans sa poche.

<<-C'est bien, dis-je dans un sourire en tapotant sa joue. File moi les clefs.

    -Les...les clefs?

    -Du fourgon que j'ai vu dehors. File. Moi. Les. Clefs.>>

Et, sans protester, il les dépose dans le sac. 

<<-Merci, dis-je toute souriante et enjouée.>>

Je glisse le flingue à ma ceinture, prend les clefs à part, ainsi que la batte et, de l'autre main, le sac. Je me dirige, toute contente, vers la sortie. Mais, avant de passer la porte, je me retourne vers lui. Je le voit trembler à nouveau, la main en sang. J'y voit même quelques os brisés. J'esquissa un grand sourire .