OS28-Il n'y a que moi...

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Merci à @Euphemia672 qui est une gentille demoiselle qui m'a donné l'idée pour cet OS! Thank you à toi!!!

Et on souhaite un joyeux anniversaire à @juju-marvel qui gagnera un an le 26 novembre! Bonne anniversaire!

OS28-Il n'y a que moi...


Tout était parfait! Tout était brillant! Comme chacun de mes plans.

Je jouais avec mes doigts, un sourire carnassier sur les lèvres, mon regard défilant sur les écrans des cameras de surveillance. Il était sur le toit, avec Harley. Elle étais charger de lui. Bien sur, je savais qu'elle n'en finirais pas avec lui, il la mettra hors d'état de nuire, et viendra me chercher directement. Mais le voir se battre contre ma poupée était une distraction plutôt plaisante.

Oh non, pas ça.

Il l'attrape par le col, la poussant vers le vide.

<<-C'est fini, Joker! Hurle-t-il.>>

Je saute de mon siège, les point serrés, et m'extirpe de la salle de surveillance. Je gravit quatre à quatre les marches de la sortie de secours. Voilà qui change tout mes plans!

Je claque violemment la porte de métal. Le vent terriblement froid de Gotham s'immisce sans gêne sous mes vêtements, et souffle dans mes cheveux. Un sourire étire mes lèvres.

Ils sont là, tout les deux. Lui, et sa carrure impressionnante, habillé en noir et déguisé en chauve-souris. Et elle, sa gorge coincée dans sa grande main charbonneuse, ses mains s'acharnant sur son agresseur, ses pieds brassant l'air inutilement, et ses couettes dansant gaiement dans les bourrasques glaciales.

<<-Tu n'as plus d'issue, Joker. C'est fini.>>

Mon sourire s'élargit. Voila une raison pour laquelle j'aimais cet individu, il me redonne le sourire. Je m'approche d'un pas dansant de l'homme.

<<-Batou, voyons...>>

Il resserre un peu plus sa prise, et Harley grogne face à sa poigne. Il faut dire qu'il n'y allait pas de main morte, je vois ses lèvres chercher l'air qu'elle peine à inspirer.

<<-Toi et moi sa ne se finira jamais.>>

Alors que je m'apprête à lui sauter dessus, enlaçant le manche du couteau que je cache dans une poche dans mon costume et le brandissant au dessus de ma tête, il éloigne un peu plus Harley du bord. Il ose me menacer? Moi?

Je me perd dans ses yeux bleus, dans ses prunelles d'acier, dans cet océan limpide et clair. Elles me supplient, elles m'implorent. Parce qu'elle sait que, pour moi, elle n'est qu'un pantin, une marionnette. Alors que je suis tout pour elle. Elle se berne sans cesse d'illusions, mais elle le sait. Elle n'est que ma création, alors qu'elle veut être ma femme. Le Joker peut-il avoir une femme? Non. Manquerait plus que sa. Mais elle est aussi la chose la plus utile à mes yeux, et ma seconde source d'amusement. Finalement, elle m'est très chère. Et, surtout, c'est mon jouet, je ne saurais le laisser aux mains des autres enfants. Elle était un petit bijou, pas d'une très grande valeur, mais le joyaux dont on était fier, et qui, au fil du temps, nous devenais précieux. Un bijou, Voila ce qu'elle était.

A contrecoeur, je baisse mon arme. J'aurai bien aimé m'amuser, mais ce sera pour la prochaine fois. Je rangea alors mon beau couteau à nouveau dans ma poche, m'assurant qu'il y sois bien ranger, et soupire dans une mine ennuyé. Je le faisait d'abord pour moi, c'est ce qui ne me fit pas complètement regretter mon geste, et, dans un sens, pour elle. Mais ce n'était qu'un détail.

Je m'approcha à nouveau, ayant perdu mon sourire.

<<-Comme tu voudra, Batounet. Je me rend. Tu m'as eu.>>

C'était la surprise générale. Il était ahuri, et me scrutait du coin de l'œil d'un air incrédule, alors qu'Harley semblait affolée. Et il y avait de quoi! Si le Joker se rendait, c'est que plus rien n'allait. Que tout allait mal, que le monde allait s'effondrer. Car, jamais, le Joker ne se rendait.

Lorsque je fut assez proche, ma main gantée glissa lentement dans celle d'Harley. Elle en échappa un frisson, un sursaut qui me rendit le sourire.

<<-Mais, avant, j'aimerai savoir...>>

Il me questionne du regard, il attend patiemment mes paroles. Il se languit même, il est curieux, tel est l'être humain.

<<-Vole-tu aussi bien qu'une chauve-souris ?>>

Elle avait compris. Je l'ai vu dans son regard. Il s'est mit à briller, étinceler d'admiration face à ma blague, et à mon génie.

D'une force violente, je le pris par surprise et le poussa dans le vide. Il compris trop tard, et hurla de rage, avant qu'il ne disparaisse dans la nuit noire. Je ne m'en faisais pas, il a bien assez de jouets pour s'en sortir d'une malheureuse chute. Et je le voyais déjà, plus loin, s'envoler dans le ciel dans ce logo de chauve-souris, comme le justicier qu'il est.

J'avais tiré Harley vers moi pour lui épargner la chute de Batman. Elle s'était collée à moi, son visage contre mon torse et sa respiration haletante se joignant a la bise glacée de la nuit, et ses ongles s'enfonçant dans les manches pourpres de ma veste. Je la laissa un instant là, tout contre moi, se remettre de la situation.

Ma main buta violemment contre sa joue. Elle cria, de surprise et de douleur, sa paume pale sur sa joue tiraillée et rouge. Par la violence du geste, son corps se renversa à mes pieds sur le béton. Elle releva son buste, s'appuya sur un coude, et me regarda de ses yeux emplis de haine et de colère. Ce que cela me plaisais, son nouveau caractère rebelle. Du défi, elle était une personne forte qu'on n'abattait plus aussi facilement, qui donnait du fil à retordre. Elle ne pleurais plus, elle grognait. Elle ne tombait plus, elle tuait.

Elle voulait me tuer. Je le voyais à ses yeux, à ses dents serrés, à sa mâchoire crispée, à ses traits marqués. Elle voulait m'égorger, m'étriper, me rendre la monnaie de ma pièce.

J'avais prononcé ces mots, et elle s'était soudain calmée. Elle esquissa même un petit sourire, un rictus de satisfaction, de victoire, alors que je la laissais pantelante sur ce toit, retournant vers les escaliers.

<<-Il n'y a que moi qui ai le droit de te tuer, Harley.>>

Loving madness [HarleyXJoker]{fiction+Os}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant