OS29-Merry Christmas! (partie 4)

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OS29-Merri Christmas! (partie 4)





Rapidement, mon ordre fut exécuté. Mes hommes de mains se jetaient de la scène et atterrissaient aux pieds de la foule, renvoyant la terreur que j'inspirais, et les firent reculer dans un coin de la salle, en groupe, encerclé par des armes terribles qui ne demandait qu'une pression pour mettre fin à leurs misérables vies. Cette pensée m'arracha un sourire.

Je déposa la mitraillette sur les planches et descendis d'un petit bond enjoué. Mes chaussures cirée claquèrent sur le parquet reluisant de la salle. J'attrapa le revolver qui se cachait dans ma ceinture, sous ma veste, dans mon dos. Un dois sur la gâchette, je laissait l'arme tournoyer gaiement à mes cotés tout en sifflotant un air connu de noël.

<<-Le premier qui tente quelque chose, m'époumonais-je dans toute la salle, ne finira pas très bien. Clair?>>

Ils restaient tous muets comme des tombes, paralysés par la peur. Agacé de ne pas avoir de réponse, je m'approche du groupe. Je les vois trembler face à moi, face à leur plus terrible angoisse, face à une crainte qui dormait au fond d'eux, avant cette soirée où elle s'empare de leurs tripes, retournant leur estomac, nouant leur gorge, paralysant leurs membres et les plongeant dans une torpeur, une mélasse sombre dans laquelle ils se noie, ce liquide visqueux qui colle dans votre gorge, s'accroche à votre peau et contamine votre esprit jusqu'à en perdre la boule. Ce que c'est jouissif d'en être la cause!

J'attrape un de ces horribles hommes. Une personne rondouillarde et courte sur patte, empestant le parfum hors de prix, masquant la puanteur du poison qu'il cache au fond de lui. Ses luxueux vêtements banals cachent l'hypocrisie qui le ronge, la honte, le mensonge qui dévore sa chair jusqu'atteindre son âme. Mon arme glisse le long de sa joue pendante et bouffie, ridée par l'âge qui ne l'épargne pas. Ses cheveux blonds, brossés de tels sortent à cacher une calvitie naissante, collent désormais sur son front inondé de sueur. Ses yeux se perdent sur le décor derrière moi, son esprit se torture à me défier ou à se faire petit pour obtenir mes faveurs.

<<-Dis-moi, ignoble petite ordure, dis-je à son adresse, gardant le canon de mon arme sur sa tempe, où est Barbara Gordon?>>

Ce dernier me regarde, surpris mais surtout ne semble pas comprendre ce que je dis. J'approche alors mon visage de sa face renfrognée, observant un instant ces yeux se fermer fortement pour ne pas me faire face et échapper à cette dure réalité.

<<-J'aime pas me répéter, vaut mieux pour toi que ce soit la dernière fois, le prévenais-je dans un sourire malsain, sadique. Où. Est. Barbara. Gordon?!

    -Je-je ne sais pas! S'exclame-t-il sans ouvrir l'oeil, terrifié. Je la connais que à la télé! Je l'ai pas vu ce soir, je le jure! Je le jure! Se répète-t-il.>>

Cet abruti ne me servira à rien. Il n'est même pas amusant pour tout dire. Je le jette furieusement contre un mur et son corps s'écrase dans un son si agréable, un brisement d'os qui résonne dans la pièce, me laissant de doux frissons alors que ceux des otages sont terribles, tels des spasmes.

<<-Quelqu'un saurait me donner ce que je veux?>>

Je détourne mon regard du corps potelés de l'homme inconscient au pieds du mur pour le reporter sur la foule. Une main, hésitante, se démarque de la répugnante masse.

<<-Toi...oui, toi...>>

Je pointe mon revolver sur la personne qui me fit signe. Devant l'arme, les personnes, s'écartent, apeuré, me laissant faire face à cette mystérieuse personne.

C'est une femme d'une quarantaine d'année, ses cheveux ternes trop strictement tirés dans un chignon trop parfait, habillé d'un ennuyeux tailleur qui me rappelle celui d'Harleen, avant qu'elle ne devienne mon incroyable création.

<<-Oh, voilà notre chère invitée, m'amusais-je en m'approchant.>>

Sur mon chemin, les civiles terrifiés s'écartaient, prenant leurs distances du mieux qu'ils pouvaient. Je les voyais trembler, et essayer vainement de reprendre une bonne respiration.

C'est tout sourire que je m'avance vers la femme du commissaire le plus réputé de Gotham, le grand défenseur James Gordon. Elle ne semble que très peu impressionné par ma personne, bien qu'au fond je sais qu'elle tremble d'effrois en imaginant les pires scénarios. Je braque mon arme sur sa tempe, tournant autour d'elle comme un vautour autour d'une charogne. Elle reste calme, je vois sa main se glisser discrètement dans son dos. Elle sort de sous sa veste un petit pistolet, qui ressemble fortement à ceux qu'utilise les membres du GCPD. J'en rie à gorge déployée, un rire qui s'empare sans que je ne puisse rien faire de tout mon corps et qui me secoue de spasmes incontrôlables. Elle me vise, la main tremblante. Elle n'est pas si tenace que ce qu'elle laisse espérer, cela me déçois. Elle tente de maintenir l'arme droit devant elle, mais son geste est maladroit. D'un mouvement rapide, je m'empare de l'arme et la jette plus loin. Elle glisse sur le sol avant de s'arrêter dans sa course. Je me tourne alors à nouveau vers notre femme de commissaire, le sourire aux lèvres.

<<-Oh, dis-moi, tu comptais vraiment le faire? Regarde...>>

Je m'empare de mon revolver, et le place à dix centimètre de sa tempe. Elle tremble comme une feuille, son visage ce déforme avec effrois, et ses yeux se remplissent de larmes. Je m'empare violemment de sa main, et la pose sur l'arme. La mienne, gantée, sur la sienne, guide ses gestes.

<<-Ton doigts tremblait trop pour appuyer de sang-froid sur la gâchette, et tu aurais manqué ta cible, expliquais-je. Cela aurait été fâcheux, huh? Alors voilà...>>

Ses yeux me supplient d'arrêter, ce qui me relance de plus belle! Je sens ses doigts se relâcher sur le manche de l'arme, je m'empresse de resserrer mon emprise sur sa main. Elle gémit quelque peu de peur, pinçant ses lèvres et retenant désespérément ses larmes. Ses yeux se ferment, essayant d'effacer ces terribles images de son esprit.

Une si belle oeuvre. Une victime, apeurée, au bord du gouffre, ses pieds s'avançant dangereusement du bord et, au fond, un puit sans fond emplis d'ombres noires, l'inconnue, la mort, une amie fourbe et singulière. Voilà ce qui me plaisait, de ce coté de la lois. L'oeuvre de la peur.

<<-On tiens fermement l'arme, je reprend d'un air impatient, on chasse les états d'âme et...>>

J'appuie sur son doigt, qui appuie sur la détente. Ses paupières se pressent si fort sous l'appréhension et la peur qu'elle ne sont qu'un tas de peau plissé,et une goutte dévale sa joue.

Soudain, elle les r'ouvre doucement. Elle tremble d'avantage, dirigeant ses deux taches brunes aux centre de ses yeux vers la droite, la où touche à peine la pointe du drapeau "Bang" qui s'est échappé du canon.

Je rie à nouveau. Plus fort, plus sadique, plus effrayant, un rire qui fait trembler les lumières de la pièce qui manque de peu de disjoncter. Je me tiens le ventre, laissant tomber l'arme à mes pieds. Je me calme, me tenant droit et fier.

<<-Ah...nous allons pouvoir commencer...>>

(suite le 16 décembre)

Loving madness [HarleyXJoker]{fiction+Os}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant