OS13-Le retour du Clown

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OS13-Le retour du Clown


J'étais assise au fond de mon lit, recroquevillée, en boule, et les larmes coulant sur mes joues. Je ne tremblais pas, je ne gémissais pas, les larmes coulaient simplement et librement, devenant trop dur de les contenir. Je me balançais d'avant en arrière, cognant mon dos contre le mur, provoquant un son qui agaçait mon voisin et qui me le faisait savoir. Mais je m'en fichais, a cet instant, il n'existait pas. Rien n'existait. A part ces deux maudites cartes qui me rappelait qui j'étais, et de qui j'étais éperdument amoureuse. Je me torturais l'esprit à y repenser. Il m'avait abandonné, lâchement. Et, alors qu'il jouait avec la chauve-souris dans les rues de Gotham, moi, je croupissais dans cette cellule miteuse. Il m'a utilisé, manipulé, comme trop de fois. Je le sais maintenant. Et pourtant, je ne cesse d'avoir le coeur fissuré quand j'y repense, je ne peux pas le nier, il est important pour moi.

Tout les mauvais souvenir me revenaient en tête. Ses coups, ses cris, son regard meurtrier envers moi. Lorsqu'il braquait son arme sur ma tempe, qu'il levait le poing au dessus de sa tête. Lorsqu'il me jeta dehors, après l'accident du parc d'attraction, où qu'il me jeta du deuxième étage de ce parking.C'était comme si toutes ces mauvaises choses me revenait en pleine figure et me faisait souffrir. Trop d'horribles choses, pour si peu de bonnes. Je ressens encore sa main me pousser vers l'arrière, et j'entends encore le moteur de la Lamborghini qui disparait au loin vers le coeur de Gotham.

Je n'arrive pas à dormir. Les autres détenus s'agitent dans leurs cellules, se demandant si eux aussi pouvaient sortir, ou si ils pourraient retourné dans le gang du Joker. Dehors, le brouhaha n'a jamais été aussi important. Il bourdonnait dans mes oreilles et résonnait dans ma petite chambre de fortune. Les gyrophares, les crissements des pneus, les pas des gardiens, le tintement des clefs, tout ceci formait une terrible mélodie qui tournait en bourrique dans mon crâne en m'engloutissant toute entière. Je me noyais dans ces sons horribles et dans ma détresse.

Et ces mots me revinrent en tête...

On rentre à la maison...

Nous nous ferons discret...

Ces abruti auront un belle surprise le lendemain matin...

Je n'en pouvais plus, c'était si dur. J'agrippais mon crânes entre mes deux paumes. Mes doigts tiraient fort sur mes cheveux. Arrêtez! Sortez de ma tête!

<<-Ne me laisse pas! Ne me laisse pas!>>

Je m'effondra en sanglot. Mes gémissements déchiraient le silence de ma cellule. Ce fut comme si le monde m'écoutait pleuré désormais. Plus aucun détenus ne parlait, et le tonnerre m'accompagnait dans mes cris. Je pleurais à chaudes larmes, mon tee-shirt bientôt inondé et trempée de ma tristesse. Ma tête me brulait, j'avais l'impression qu'elle allait exploser.

L'épave que j'étais se recroquevillait, les genoux ramené à ma poitrine, agrippant avec force mon oreiller blanc, taché de noire. Parfois, quand la rage me prenait les tripes, je mordais violemment dans le coussin jusqu'à l'arracher avec mes dents. Et, quand c'était au tour de la tristesse de m'envahir, je sanglotais seule au fond de mon lit. Cette dernière s'était logée dans mon coeur et me dévorait rapidement, trop rapidement. J'allais sombrer, j'allais lâcher prise. C'était toujours aussi dur de le savoir loin de moi, en sachant qu'il ne veut plus de cette femme qu'il à créer, qu'il a détruite puis façonné.

<<-Ouvrez la porte, ordonne une voix.>>

Je n'y prête pas attention, trop occupée à évacuer la tristesse de mon corps. La porte de ma cellule s'ouvre et un homme entre. Ses pas résonne dans la pièce. Il se place devant moi, et je relève le regard. Imaginez ma surprise, quand je reconnu la chauve souris sur le buste de son costume et son masque si charismatique. Sa carrure imposante encombrait toute ma vision désormais.

<<-Est-ce que sa va, Quinn?>>

Je suis encore plus surprise par le ton qu'il emplois, et par les mots qu'il me cite. Je renifle et ravale mes larmes, les essuyant d'un revers de manche.

<<-Qu'est-ce que tu fiche ici, bat-moche?

-Je viens juste prendre de tes nouvelles.>>

J'écarte le coussin et m'assois sur le bord de mon lit, me présentant à son regard d'inspecteur.

<<-Tu n'est pas une mauvaise personne.

-Dis ça aux innocents que j'ai tué, répondis-je d'un ton froid.

-Tu l'imite, tu fais tout pour lui plaire. Mais au fond, tu n'est pas mauvaise.

-Tu essais sincèrement de me faire la morale? Demandais-je en me penchant vers lui.>>

Il reste neutre, et garde son masque plâtré sur le visage. Je me remets droite, et rajuste mon débardeur.

<<-Tu mens bien, rétorquais-je en croisant les bras sur ma poitrine.

-Comment ça?

-Tu n'est pas venu à Arkham dans le seul but de me voir, et surtout à une telle heure.

-Tu as raison, avoue-t-il. Je t'ai ramené ton amant.

-Tu m'a quoi?!>>

Je me lève, les poings serrés. Il se recule, et bien que la situation soit comique du fait qu'il me surpassait de deux têtes, je lui lançais mon regard le plus noir. Et, soudain, mes yeux s'emplirent de larmes. Je tremblais, la tristesse m'envahissait à nouveau. Je me mordais la lèvre inférieur pour ne pas craquer. Je ne doit pas lui montrer ma douleur.

<<-Je t'en pris, murmurais-je, laisse moi sortir d'ici...

-Au revoir, Quinn.>>

Il se dirige vers la sortie. Je tente de lui courir après, de le retenir. Mais il passe déjà l'encadrement de la porte de ma cellule et me la claque au nez.

<<-Attends!>>

Je me hisse sur la pointe des pieds et approche mes lèvres de la lucarne. Il s'arrête, me tournant le dos, la tête légèrement rivée en ma direction.

<<-Laisse moi sortir. On sait tout les deux que sinon je retomberais dans ses bras.

-Ce seras ta façon de me prouver que tu fais des efforts. A ce moment là, je verrais ce que je pourrais faire.>>

Il ne me laisse pas répondre, et indique au gardien de fermer ma cellule. Je me souviens seulement maintenant qu'elle est ouverte. Mais alors que je tente d'appuyer sur la poignée, l'homme passe sa carte dans la borne et mon action est veine. J'actionne encore et encore le pommeau, mais la porte reste bloquée et me fait barrière à cette liberté que je chéri tant. Je le vois s'éloigner au loin, accompagné par l'agent de sécurité.

<<-Batman! Reviens! Sors moi de là! J'ai rien à faire ici! Batman! Batman!>>

Mes mains s'agrippent aux barreaux de ma lucarne, et je m'acharne sur ces derniers avec rage.

<<-Batman! Fais moi sortir d'ici!>>

Je crache ses quelques mots, les dents serrées par la colère. Je me retourne, et me laisse glisser le long de la porte. Les larmes dévalent mes joues à flot. Je cogne ma tête contre le métal, secouée de sanglots incontrôlables. Je tape du poing sur la porte derrière moi. Mon coeur est divisé en quatre.

La tristesse...

La peur...

La haine...

L'amour....


Légèrement plus court, j'en suis désolé! Vous en pensez quoi? Une Harley qui ne tiens plus de la douleur morale et physique. Reviendras-t-elle auprès de son cher et tendre? Qu'est-ce que j'ai hâte d'avoir vos retours! Bon, j'ai un plan à élaboré! A plus mes vilains!

Loving madness [HarleyXJoker]{fiction+Os}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant