Honesty. (Larry / L.S)

Chapitre 6 : S'impliquer.

La plupart du temps je suis seul le week-end. Scar sort je ne sais où pour le "business". Du coup je passe mon temps à travailler et il m'arrive de sortir avec Jace. On est allés au cinéma le vendredi soir après le boulot, et samedi on s'est retrouvés pour travailler ensemble. Faire partie d'une équipe de travail ça aide énormément à se motiver. Je ne lui ai pas parlé du "groupe de partage" et je pense qu'elle n'est au courant de rien.
Ensuite il ne s'est rien passé de spécial ni dimanche ni lundi. En revanche mardi je devais retourner voir le groupe. J'ai fait ce que Nick avait demandé, j'ai apporté des livres et un poste de radio avec des CD.

Ils sont contents que je participe, je crois. On peut mettre de la musique maintenant, et je me sentais moins mal à l'aise. Moins de silences gênants. Par contre la prochaine fois je veillerai à ne pas arriver premier... c'est embarrassant. Ce matin j'ai pris des vêtements de rechange pour me changer après le boulot, du coup je porte un simple slim noir avec un tshirt imprimé et une veste en jean.

On ne se réunit pas à proprement parler au début, chacun va poser ses affaires quelque part. J'ai l'impression d'emménager avec des gens, ou presque. Je demande discrètement à Feather de dire aux autres de me laisser le grenier. J'ai l'impression qu'elle est déjà amie avec eux alors que moi pas du tout. En petite fille exemplaire elle a sûrement passé tout le week-end à discuter avec son tuteur, alors que moi je n'ai même pas le numéro du miens. Je ne suis pas près de partir si je continue comme ça...

Je me réfugie dans les combles, même si l'escalier ne m'inspire toujours pas confiance. Ces marches finiront par craquer j'en suis sûr. Là haut il fait plus chaud, c'est réconfortant. En fouillant j'avais trouvé une serpillère dans la salle de bain à l'étage et je me suis rapidement mis en tête de nettoyer le grenier. Comme ça non seulement j'ai une bonne excuse pour être isolé des autres, non seulement les prochaines fois où je serai obligé de venir ici je pourrai m'en faire un petit quartier général. De toute façon les autres ont tous jeté leur dévolu sur les chambres et sur les pièces du bas et le grenier ne semble pas du tout les intéresser, ce qui m'arrange.

Evidement, monsieur-fouineur-Edward vient me rejoindre à un moment donné. Je suppose que sa seule raison de venir tous les mardis et jeudis est d'accomplir sa grande mission de tuteur, il est donc naturel qu'il me colle aux basques.

Je l'entends monter parce que l'escalier grince, mais je ne me retourne pas pour savoir qui c'est, pas la peine. Il y a cette odeur que j'avais déjà remarqué la première fois mais qui était masquée par l'odeur de sa cigarette. Là il ne doit pas avoir fumé avant, parce que son parfum est particulièrement envahissant. Je ne dis pas que c'est désagréable, mais très envahissant.

- Salut Edward.
- Tu peux m'appeler Ed si tu veux.
- Je vais me contenter d'Edward.

Ça l'amuse.

- Tu as l'air plus... toi.

Je me retourne finalement pour le fusiller du regard.

- On peut savoir ce que c'est censé vouloir dire ?
- Je ne sais pas. N'importe qui peut porter un costume, alors que ces vêtements là reflètent ta personnalité.
- Tu essayes de m'analyser à travers ce que je porte ? Je ne sais pas ce qu'il y a dans ton manuel de "Tuteur pour les nuls", mais jusque là ça ne te réussit pas.

Il sourit en s'asseyant par terre, ce qui signifie qu'il compte rester là un bon moment. Génial.

- Qu'est ce que tu fais ?
- Et bien comme tu le vois je m'assois. Peut être que je vais pouvoir t'analyser à travers ta façon de passer la serpillère, dit-il sur un ton ironique.
- T'es con, je lui réponds en levant les yeux au ciel.

Je vois bien que cette situation l'amuse, moi pas.

- Pourquoi est-ce que tu nettoies cet endroit ? reprend-il.
- Il faut bien que je fasse quelque chose ici.
- Oui mais pourquoi le grenier ? Personne ne monte jamais au grenier.
- Justement, personne ne monte jamais au grenier, je rétorque.