Honesty. (Larry / L.S)

Chapitre 65 : frayeur.

[ C'est les vacances, je passe le permis, je dois faire des dossiers et je voulais pas bâcler ce chapitre, alors ça faisait longtemps ! Soit dit en passant, je pense que je vais bientôt arrêter la fic, il doit se passer encore un million de trucs mais bon.. Je commence à en avoir marre. ]

Ça fait presque dix minutes que j'entends l'eau couler, je suis de plus en plus angoissé. Ça ne ressemble pas à Liven de se comporter comme ça, je me demande ce qui se passe dans sa tête... J'ai dû faire quelque chose de travers, et même si j'ignore ce que c'est, je m'en veux terriblement.

J'attends patiemment sur le lit qu'il daigne sortir de la salle de bain. S'il regrette et qu'il n'a fait ça que pour moi, il doit se sentir très mal... Je lui avais dit que si quelque chose n'allait pas, il pouvait tout arrêter. Pourquoi est-ce qu'il ne m'écoute jamais ?

Liv...

Il sort enfin. Et c'est là que se produit ce que je craignais le plus au monde. Il traverse la pièce sans même m'accorder un regard, contourne le lit et se glisse sous les draps, dos à moi.

Dans la plus grande indifférence.

Soudain j'ai les larmes aux yeux et la mâchoire crispée. C'est un véritable cauchemar, j'ignore comment arranger la situation. J'en ai presque les mains tremblantes, je me sens désemparé...

Si seulement j'avais eu la force mentale de le repousser... On n'en serait pas là. J'ai le coeur en miettes d'en être arrivé là.

- Liv.

Aucune réaction.

Est-ce qu'il se rend seulement compte de ce que je peux ressentir face à ce silence accablant ?

- Liv...

Lorsque j'ai essayé de poser ma main sur son épaule, il a sursauté. Il a sursauté. Mon pire cauchemar devient réalité, j'en ai la gorge nouée et de vraies larmes coulent silencieusement sur mes joues. Il me craint ? Il craint que je le touche ? Comme si j'étais... Comme si...

- Parle-moi ! Qu'est-ce qui se passe ?

Ça me fait tant de peine. Encore plus lorsqu'il se tourne enfin vers moi et que je me rends compte qu'il pleure.

Mais...

Ça me fend le coeur, à nouveau. Et je ne peux même pas le prendre dans mes bras pour le réconforter...

- Qu'est-ce que j'ai fait ?
- Ce n'est pas toi, dit-il d'une petite voix.
- Alors qu'est-ce qu'il y a ?

Je tâche de garder mon calme. Quoiqu'il arrive, je veux qu'il comprenne que notre relation ne s'arrêtera pas là et que je n'ai pas l'intention de le laisser partir. Avec ou sans sexe, ça m'est égal. Rien ne viendra s'immiscer entre nous.

Il se cache le visage sous la couverture pour pleurer. Il dit quelque chose que je ne comprends pas.

- Pardon...?
- C'était parfait, répète-t-il plus fort.
- Quoi...?

Je ne comprends rien à ce qu'il raconte, je suis perdu.

- Liv...
- Tu ne comprends pas ! se met-il à crier. Ça veut dire que toutes les autres fois...! Ça veut dire...

Il fond en larmes avant de pouvoir terminer, mais j'ai crois que je commence à comprendre...

Ça veut dire que ses seules expériences en matière de sexe étaient malsaines et abusives. Ça veut dire que pendant tout ce temps il a subi les envies d'un connard impulsif et violent alors que... Ça pouvait se passer autrement. Et il ne s'en rend compte que maintenant...