Chapitre 23 : Improviser.

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- Lève-toi !

Ma tête va exploser, ce bruit est assourdissant. Je lui secoue l'épaule des deux mains mais il a le sommeil lourd.

- Edward ! Lève-toi !

Il émerge doucement et passe la main dans ses boucles désordonnées.

- Quoi ? Dit-il en baillant. Et c'est quoi ce bruit ? Il y a le feu ?
- J'en sais rien ! On doit évacuer !

Quelqu'un frappe lourdement à la porte. Je me lève pour aller voir. Cette alarme me déroute totalement. Elle provoque un sentiment de panique.
J'ouvre. Les pompiers.

- Qu'est ce...?
- Vous êtes seul ?
- Non, je...
- Vous devez évacuer. Maintenant.

Il m'attrape par le bras et son collègue entre pour aller chercher Edward. Je suis forcé d'avancer jusqu'à la sortie. J'ai beau essayer de parler il me coupe. Je dois sortir comme ça, sans chaussures, sans mes affaires, à six heures du matin.
Il y a un brouhaha énorme dans les couloirs et dans le hall. Tout le monde est dans la même situation, perdu, les mains sur les oreilles pour atténuer le bruit, et visiblement tous sortis du lit. Ce qu'on a l'air con.

Il fait terriblement froid dehors. Je porte un vulgaire tshirt avec un jogging et je suis pieds nus. Le soleil est levé. On observe tous la façade comme des idiots, et les pompiers qui s'agitent. J'essaye d'écouter les conversations avec droite à gauche mais personne ne sait ce qui se passe. Certains pensent que c'est un exercice.
On pose quelque chose sur mes épaules, je sursaute.

- Ben alors Wellington ? Peur de ta propre veste ? plaisante-t-il d'une voix endormie.
- Merci.

J'enfile rapidement ma veste en jean. C'est un soulagement.

- Ils t'ont laissé prendre des affaires ?
- J'étais en caleçon alors juste mon peignoir. Mais j'ai chopé ta veste au passage. Ne suis-je pas un tuteur formidable ?

Il sourit. Il à l'air ridicule avec son peignoir et ses cheveux en bataille. Mais ça lui ressemble bien. Il a l'air tout innocent comme ça.

- Qu'est ce qui se passe ? Il y a un incendie ? C'est déjà arrivé avant ?
- Pas depuis que je suis là, répond-il. Ils n'ont rien voulu me dire.

Au bout de quinze minutes dans le froid, un homme qui a l'air d'être le chef des pompiers s'avance vers nous et parle d'une voix forte :

- Un feu s'est déclaré au quatrième étage. Nous l'avons maîtrisé. Madame Gibbins a une blessure légère mais tout va bien. Il était nécessaire d'évacuer tout le monde par mesures de sécurité. Vous allez maintenant pouvoir rejoindre vos appartements dans le calme étage par étage. Inutile de se précipiter.

Très bien... Heureusement qu'Edward n'habite pas au dernier étage alors.
C'est à notre tour. Une fois enfin arrivé dans l'appartement, je pose ma veste et je vais chercher le pull de Scar que j'avais enlevé pendant la nuit.

- Quel réveil de merde, dit il en rigolant. Tu veux boire un truc chaud ?
- Je veux bien.

Je prends mon portable et vais m'asseoir sur le canapé. Je suis assis juste à côté du radiateur, ça fait du bien.

- Tu comptes faire quoi aujourd'hui ?

Je me demande bien quand est-ce qu'il a cours.

- Je ne sais pas, repond-il. Peut être aller faire du sport.

Ça, ce n'est pas trop mon truc.

- Et toi ?
- Je voulais aller au musée.
- Je peux venir ?
- Je croyais que tu allais faire du sport ?
- Il est six heures et demies ! J'irai à neuf heures et je rentrerai à midi, dit-il en posant des mugs sur la table basse devant moi.

Honesty. (Larry / L.S)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant