Honesty. (Larry / L.S)

Chapitre 51 : Jour 1.

- Qui va s'occuper des plantes ? demande Edward dans mon dos.

Oh mon Dieu. J'ai sursauté, je pensais qu'il était toujours à l'étage.

- Excuse-moi, je ne voulais pas te faire peur. Tu crois que Nick saura tenir la serre en notre absence ?

- A t'entendre, on part en vacances.

- Oui ! C'est comme des vacances !

- Non, c'est le travail. Si tu n'es pas prêt à prendre ça au sérieux, je préfère encore rester ici, dis-je sèchement en regagnant la maison.

Bien sûr, il me suit. Je suis d'une humeur changeante, tout m'énerve, tout me stresse, et je me sens désespéré.

- Qu'est ce qui t'arrive, Liv ? demande-t-il en s'interposant devant moi. Tu m'en veux ?

- Oui !

- Je ne t'ai rien dit parce que je ne voulais pas que tu aies pitié de moi, me confie-t-il.

- Je n...

J'étais sur le point de dire "Je n'ai pas pitié de toi", mais ce serait un mensonge. Bien sûr que j'ai pitié de lui, son histoire me brise le cœur...

- Tout ça, c'était le travail, comme tu dis. Au moins, tu ne savais pas que c'était moi, tu as travaillé sur ce livre avec un œil objectif, c'est tout ce que je désirais.

- T'es en train d'insinuer que je ne suis pas capable d'être objectif dans mon boulot ?

- Ne t'énerve pas ! Je te dis que j'ai préféré garder travail et vie privée séparés. Je suis même resté anonyme pour ça, je voulais que seul mon histoire compte, pas moi. Pas ma personne.

Je le toise du regard. Comment lui en vouloir ? Je comprends parfaitement ce qu'il dit... même si je n'approuve pas. Mais ces yeux verts qui me supplient... Foutu Edward.
Il s'approche de moi et me prend dans ses bras en me serrant beaucoup trop fort.

- Je te ferai un câlin à chaque fois que tu feras la gueule, décrète-t-il.
- Lâche-moi.

Je n'ai pas vraiment envie qu'il me lâche... En réalité je préférerais que ça dure encore longtemps. C'est une journée calme, je n'ai envie de rien faire.

- C'est toi qui ne me lâches plus on dirait, plaisante-t-il.

On reste comme ça un moment. Je pense à son livre... J'ai tellement de questions à lui poser. Mais j'attendrai. Je n'ai pas envie de parler de ça maintenant, et je suis sûr que lui non plus.

- Alors ? On sort aujourd'hui ?
- Non...
- Allez ! Il faut qu'on s'occupe avant de partir.
- Il faut surtout qu'on se prépare... et que j'appelle Rob.
- Tu peux faire ça ce soir, repond-il en glissant sa main sous mon pull, sur ma hanche.
- Ne fais pas ça s'il te plaît...
- Pas quoi ?

Je me détache de lui et croise les bras, ce qui traduit mon inconfort. Il n'a pas besoin d'explication pour comprendre.

- Oh, excuse-moi, dit-il en se frottant les cheveux. Il faut que tu me dises quand...
- Oui, le coupé-je.

C'est gênant, je prie silencieusement pour qu'il rompe le silence comme il a l'habitude de le faire. Heureusement pour moi, il reste fidèle à lui meme.

- Et si on allait seulement boire un café ? propose-t-il en souriant. Il ne fait pas très beau aujourd'hui.

Pour un mois de Mai, c'est sûr.
En tout cas il sait comment faire pour me motiver à sortir. Boire un café n'est pas une mauvaise idée, je suis fatigué. Une activité simple qui ne requiert pas beaucoup d'énergie ni d'argent. Je suis partant.