Chapitre 63 : People.

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- Un journaliste de la presse people m'a contacté. Devine ce qui va paraître demain matin ? demande-t-elle en tapotant un dossier du bout des ongles.

Un million de possibilités me traversent l'esprit. Vu le ton sur lequel elle me pose la question, j'ai bien peur d'avoir fait quelque chose de travers... La Presse people ? Déjà ? Ils ne perdent pas de temps ! Qu'est ce qu'ils vont inventer sur Edward ? Une fausse liaison avec une célébrité ? On en a croisé un certain nombre dans notre dernier hôtel, je me doute bien qu'Ed a dû parler à des personnalités importantes, même quand je n'étais pas là. Sauf que si quelqu'un a pris une photo... Les gens seront libres d'interpréter ça n'importe comment. J'espère que c'est un bon buzz, et pas quelque chose qui pourrait ternir sa réputation... Si ça se trouve, ça ne concerne même pas Edward.

Elle me tend le dossier, que j'ouvre.

Oh putain.

C'est bien au sujet d'Edward. Des photos d'Edward... et de moi.

Putain. Putain. Putain.

On ne fait rien de particulièrement compromettant sur ces photos, c'est l'article qui l'accompagne qui me dérange ! Un gros titre, "Une liaison avec son jeune manager ?" ! Je suis un homme mort ! Je vais me faire virer, Edward va souffrir des conséquences de cet article et ensuite on se retrouvera à la rue parce que je n'aurai plus de salaire et que ses livres ne se vendront plus ! Je...

- Liven ?

Je lève les yeux, terrorisé. Je m'attendais à tout, sauf à ça. On a fait si attention... Mais plusieurs fois, on a enfreint les règles. Je lui avais dit, je l'avais prévenu ! Il a été trop têtu, et maintenant on est tous les deux foutus ! Quant à moi, je n'ai pas réussi à avoir l'air indifférent... On a l'air amis, vu de l'extérieur, on n'a pas du tout l'air de collègue de travail.

Je suis dégoûté. Je suis dégoûté que tout ça se termine comme ça...

- Liven, je te parle, reprend Ellie.

- Je suis viré... C'est ça ?

- Quoi ? Non, bien sûr que non, dit-elle en souriant.

OH PUTAIN. Quel soulagement...

- C'est vrai ?! Et Edwa... Enfin, je veux dire... M.Styles...

- Tu peux arrêter la comédie, répond-elle en soupirant, je ne suis pas stupide, je sais que ce journaliste a tapé dans le mille. Honnêtement, je préfère te savoir avec ce petit jeunot plutôt que celui qui te voulait du mal. Mais avoir une relation avec un auteur ? Sérieusement ?

- Je sais...

- Ce n'est vraiment pas professionnel, et tu vois le résultat.

- Je sais...

Elle a totalement raison... J'ai fait une énorme erreur, mais je n'étais pas au courant. Je n'ai su qu'on allait publier Edward qu'après l'avoir rencontré. Il ne m'a jamais parlé de son livre, c'est lui qui aurait dû me dire qu'on allait travailler ensemble... Edward est fourbe, ce n'était vraiment pas malin.

A ce stade de ma vie, je n'ai absolument aucun regret. Ed est... Il est... Je ne sais pas. Mon sauveur, mon soleil. Une des plus belles choses qui me soient jamais arrivées. Alors je ne regrette pas, et j'assume pleinement mon erreur. Mais je me sens incroyablement coupable.

- Tu es jeune, tu as toute une carrière devant toi Liven, comme ton père. Ta réputation est tout ce que tu as. Et la réputation de ShadeCorp aussi, voilà pourquoi il est de ton devoir de ne pas porter préjudice à notre image.

Honesty. (Larry / L.S)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant