Chapitre 13 : Erreurs.

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Quelle connerie. Qui a inventé l'alcool ? Fait chier.
Il est 6h du matin et Aloïs dort à côté de moi. Je constate que non seulement le pull que je porte n'est pas le mien, non seulement je commence à me souvenir de certains détails de la soirée...

**

- Liven ?
- SALLE DE BAIN.

Je crois que je crie, mais je n'en suis pas sûr. Je le vois arriver à la porte. Moi je tiens fermement une paire de ciseaux et je m'apprête à me couper la mèche parce que c'est la meilleure chose à faire.

- Ne fais pas ça.
- SI ! C'est Scar qui veut ! Il l'a dit !
- Si tu te coupes les cheveux n'importe comment, Scar sera en colère.

Je laisse tomber les ciseaux bruyamment par terre. Il me regarde avec son air calme et contrôlé. Il m'énerve. Je suis sûr qu'il se moque de moi... Je sens les larmes monter et ma migraine grandit. Mais je suis fâché contre Aloïs et je préfère qu'il parte.
Je me jette sur la porte pour la fermer à clefs.

Mais sans savoir pourquoi ni comment, je me retrouve par terre en une fraction de secondes. Hein..?

Les images vont trop vite. Ou alors c'est moi qui bouge plus lentement que d'habitude, parce que j'ai dû me cogner contre la porte. J'ai la tête qui tourne. Je suis bien par terre. Je vais rester un peu sur le carrelage froid. Ça tourne moins. Moins que quand je suis debout.
Est ce que je vais me souvenir de ca ? Pourquoi Aloïs est normal et moi non ? Il m'a drogué ? Il m'a drogué !

Je me lève du mieux que je peux et j'arrive en trombe dans le salon.

- TU M'AS DROGUÉ !

J'observe. Il n'y a personne sur le canapé. Peut être dans la cuisine. J'avance en me tenant au mur. Je crois que le mur est plus solide que moi.

Personne.

Je me dirige à toute vitesse vers la chambre. Enfin... Peut être pas "à toute vitesse". Je fais mon maximum. Quand j'ouvre la porte, je le vois là, assis sur le lit avec son portable dans la main. Scar.

J'explose de joie. "Scar est revenu ! Scar est revenu !"
Je souris tellement que j'en ai mal à la mâchoire. Même quand je vois flou je sais qu'il est beau. Je me jette sur lui ce qui nous fait basculer sur le lit. Je le sers presque à l'étrangler et lui il soupire. Je m'en fiche parce que moi je suis content et je sais qu'il est content. Je pleure de joie.

- Liven, tu m'etrangles. Je ne suis pas Scar.

Quoi...

Mais si. Je le lâche et je relève la tête. Du doigt je touche son sourcil parce que je ne vois pas grand chose. Mais... Il n'y a rien. Pas de bosse. Pas de cicatrice. Pas de Scar...

- Mais...

Je pleure. Je n'arrête pas d'avoir des ascenseurs émotionnels. Je suis carrément assis sur lui alors que ce n'est pas Scar. Ce n'est pas Scar parce qu'il n'a pas de cicatrice... Ce n'est pas Scar.

- Et je ne t'ai pas drogué. Tu tiens très mal l'alcool et tu as fait des mélanges qu'il ne fallait pas faire.

Les sourcils froncés, les larmes dégoulinant le long de mes joues, j'essaye de le pousser parce que je le déteste et qu'il n'est pas Scar. Puis je cours me réfugier dans le placard pour pleurer. Je me fous d'Aloïs. Il n'a jamais été gentil avec moi et il aime me voir souffrir. Il va tout raconter à Scar et Scar ne m'aimera plus et ce sera de sa faute et moi je...

- Liven.

Je sursaute. Il m'a vraiment fait peur. C'est mon placard. Sors de mon placard !

Honesty. (Larry / L.S)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant