Chapitre 60 : Bienvenue à la maison.

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Hm...Qu'est ce qui se passe ?

On me réveille. On me réveille à coups de bisous sur les joues.

J'ouvre lentement les yeux pour découvrir son joli visage.

- Je suis au Paradis ?

Il sourit.

- Presque. Bon anniversaire M.Wellington.

Je prends une grande inspiration et me relève en m'étirant.

Un petit déjeuner au lit ? À en croire mes yeux, on est bel et bien au P...

Et merde. Merde ! Hier ! Hier j...

- Eh, m'interrompt-il. Qu'est ce que c'est que cette tête tout à coup ? Arrête, dit-il en s'approchant de nouveau de moi pour m'assaillir de bisous.

Je suis tiraillé entre rire et pleurer, mais il me rend la tâche difficile. Il essaye de me forcer à sourire, et je crois que ça marche. Mais j'ai honte.

- Je m'en fous, ok ? m'explique-t-il à deux centimètres de mon visage. Et je suis content de t'avoir vu tout nu, ajoute-t-il en rigolant. C'est tout ce que je retiens.

Je lui donne une tape sur la tête. Il va me faire rougir cet idiot.

Il s'assoit en tailleur en essayant de ne pas faire tomber le plateau.

- Bon, j'ai un peu triché, admet-il, ça vient du room-service, je n'ai rien eu à faire.
- Tu l'as commandé c'est déjà ça.

Il sourit avant de grignoter des raisins.

- Honnêtement, je pourrais manger quatre fois cette portion, dit-il en rigolant.

C'est vrai que ce plateau est très élégant mais... ça ne lui suffira jamais. On n'a pas le même appétit. Il a beau être plutôt athlétique avec ses jolis abdos et ses jambes interminables, ils ne fait que manger.

- On ira manger quelque part dès qu'on quittera cet hôtel, dis-je en attrapant la cafetière.
- Avec plaisir !

Cet hôtel est vraiment luxueux mais j'ai hâte de le quitter. J'ai hâte de rentrer, tout simplement. Et puis les fans d'Edward seront bien moins nombreuses dans notre petite ville. On sera en paix. Ici on se demande si les "fans" ne suivent pas un peu n'importe qui. Tant que c'est une personne un peu connue, ils veulent une photo. Ils deviennent euphoriques et violents. Je suis sûr que la majorité d'entre eux ne connaissent même pas le nom d'Edward. C'est une ville qui court uniquement après la célébrité, c'est épuisant.

- Ça te fait quoi d'être vieux ? se moque-t-il.
- Vingt-deux ans, ce n'est pas vieux. Tu peux parler toi, on n'a pas un si grand écart.
- Tu dis ça quand ça t'arranges !

J'éclate de rire. Il a raison, je le considère souvent comme un gamin. Il est "trop jeune" pour ceci ou cela, mais à côté de ça je dis qu'on a presque le même âge... C'est juste que j'ai l'impression d'en avoir plus vécu que lui. Pourtant maintenant je sais à quel point j'ai tort. Il a connu son lot de problèmes. De gros problèmes...

- Qu'est ce qu'on fait aujourd'hui ? Tu veux aller surfer ?

Il me fait rire. Il est toujours tout plein d'illusions. Ça nous prendrait toute la journée rien que d'aller à une plage.

- Non, je propose qu'on rentre juste à la maison.
- Tu veux dire Honesty ?
- Oui.
- Bonne idée, répond-il en soupirant, je suis un peu fatigué.

Un peu ?! Il est mort de fatigue, ses cernes en disent long. Cette tournée a bouffé toute son énergie, et la mienne au passage. Il a vraiment besoin de faire une pause et de se reposer. L'idée de le voir siroter un soda en s'occupant tranquillement de ses plantes me ravit. S'il est détendu, je serai détendu.

Honesty. (Larry / L.S)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant