Chapitre 18

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Je me réveillai brutalement, sur le qui-vive. Mes muscles répondaient mal, j'avais l'esprit vraiment confus. Le froid s'insinuait dans mes veines, les glaçant jusque dans mes os. Où étais-je ? Je regardai autour de moi paniquée. Je ne voyais seulement que du béton, j'étais enfermée dans une pièce munie d'une porte fermée et d'une fenêtre avec des barreaux: j'étais dans une cellule. Les "Kralls" c'était eux qui nous avait renversé. Ils avaient dû m'endormir avec un sédatif. J'entendis soudainement des cris. Ils résonnaient partout autour de moi. J'étais sur un matelas dégouttant qui sentait terriblement mauvais. Je me lèvai chancelante pour aller voir à la minuscule fenêtre. Il y avait malheureusement aucune vitre, l'air s'engouffrait comme elle le souhaitait dans ma prison. C'était le crépuscule. Je testai la solidité des barreaux et ils ne bougèeent pas d'un poil. Je respirai grandement l'air frais. Cela m'aida à remettre mes idées en places. Dehors je ne voyais que des arbres. Nous devions être en campagne. Depuis combien de temps étais-je ici ? J'avais tellement faim et soif que je me doutais que cela faisait un moment. Mais avant tout, il fallait que je sache ce qu'ils avaient fait de Luke. Je priai de toute mon âme, qu'il soit toujours vivant. Je me plaçai contre la porte et commençai à hurler des appels à pleins poumons, après tout je n'avais que cela à faire. Je hurlai des insultes au bout d'un certain temps mais personnes ne vint. Après un bon quart d'heure et une future extinction de voix, j'abandonnai. Ils m'ouvriront quand ils l'auront décidé. Je me recouchai désespérée à l'idée de ne pas retrouver Luke en vie. Si jamais l'accident de voiture l'avait blessé gravement ? Si jamais ils lui avait tiré dessus ? Dieu du ciel, je ne m'en remettrai jamais. Je me rendormis pleine d'incertitudes, le coeur lourd.

De faibles hurlements me reveillèrent en sursauts. Merde, je reconnaissai ses hurlements. Ils appartenaient à Luke. J'entendais bien qu'il luttait pour ne pas trop crier mais la souffrance était là sans aucun doute. Je me surprise à remercier qu'il soit en vie. La nuit était noire à présent. Je me lèvai et maechai jusqu'à la porte pour hurler son nom. Les cris se stoppèrent immédiatement. J'attendis quelques instants avant d'entendre du bruit à l'extérieur. Je reculai lorsque la porte s'ouvrit violemment. Luke apparu torse nu couvert de sang et épuisé. Plusieurs hommes le poussèrent et il s'effondra contre un mur tandis que je me précipitai pour l'aider. Je regardai nos tortionnaires et eux firent de même. L'un d'eux jetta deux grandes bouteilles d'eau puis ils se contentèrent de refermer la porte et de s'en aller. Luke paraîssait mal en point. Je n'osai pas trop le toucher de peur de lui faire du mal. Il respirait difficilement et s'appuyait sur le mur d'une épaule tandis que l'autre était ensanglantée.

- Mon dieu, Luke. Je suis tellement désolée. Qu'est-ce qu'ils t'ont fait ?

- Tu vas bien c'est le principal, souffla-t-il en me caressant la joue d'une main tremblante. J'ai pensé qu'ils t'avais emmené loin de moi, qu'ils... Un tas de mauvaises choses me sont passées par la tête.

- Je vais bien. Il faut nettoyer tout ça. Allonge-toi sur le matelas.

Il s'exécuta non sans mal. Je l'entendais respirer à grandes goulées. Je pris une bouteille d'eau et je m'assis à côté de lui et enlèvai ma chemise. Je me retrouvai en débardeur, j'avais froid mais je n'y pensai pas. Je déchirai un bout de ma chemise et versai de l'eau dessus. Je nettoyai délicatement les coupures sur son corps. Il en avait partout, sur l'épaule, le torse, les flancs et le dos. Certaines plaies semblaient provenir de fouets et d'objets tranchants. Quelques bleus ornaient sa magnifique peau. Ces connards n'y avaient pas été de main morte. Il tremblait de temps en temps mais restait la plupart du temps maître de lui-même. Ses blessures étaient profondes mais pas assez pour lui coûter la vie mais l'infection pouvait arriver. Je trouvai même par endroit des traces de brûlures.

- Pourquoi ils t'ont fait souffrir à ce point ? Que voulaient-ils savoir ?

- Ils voulaient que je leur livre des informations à ton propos, à celui de ton père et également que je leur divulgue d'autres informations que j'avais acquis au cours de ma carrière.
Il tressaillit lorsque je passai à sa lèvre inférieure ouverte. Doucement je nettoyai cette lèvre que j'avais de multiples fois embrassé.

Bunker (T1 TERMINÉ, T2 En Pause )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant