Bunker (T1 TERMINÉ, T2 En Pause )

Chapitre 6 T2

Je ne pouvais absolument pas rester assise jusqu'à la fin des temps, pourtant même si je ne devais pas faire de sport, je ressentis le besoin d'en faire. Me défouler voilà ce que je voulais faire. Évacuer ma détresse or, je venais de subir un accident, de vivre comme une fugitive mais surtout je venais de perdre l'homme que j'aimais et croyez-moi, ce choc émotionnel, était bien plus éprouvant. Mentalement et physiquement la fatigue menaçait de m'achever. Ainsi après ma douche, je m'étais assise par terre contre un des murs de la cuisine les jambes croisées en tailleur. Les yeux fermés, j'essayais en vain de m'apaiser, de donner un semblant de calme à mon corps. Je tentais de m'obliger à penser à un tas d'images bienveillantes cependant certains souvenirs arrivaient à passer le frontière. Quelques images de virent à moi, la stupeur de Luke alors qu'il tombait... Bon dieu arriverais-je à apaiser un jour ma peine ? Soudain un souvenir du Bunker fit surface. Lorsque nous nous entraînions sur le tatami après une séance d'entraînement.

Son visage était si près du mien. Ses lèvres m'attiraient tellement, me clamant de les goutter. Je savais qu'il éprouvait ce que je ressentais parce que sa respiration s'accéléra autant que la mienne et ses yeux verts s'embrasèrent. Ainsi à califourchon sur lui, il posa les mains sur mes hanches et ne tenant plus, je me baissai pour me jeter sur sa bouche. Ses lèvres rencontrèrent les miennes avec enthousiasme et un gémissement sortit de ma bouche. Ses mains parcoururent ma taille et mes épaules tandis que les miennes glissèrent de ses cheveux à ses joues et de sa nuque à son torse. Il embrassait divinement bien. Nos souffles se mélangèrent, nos langues également, ses lèvres caressant les miennes avec voracité. Il me faisait tourner la tête, donnant une impression de bulle autour de nous. Lorsque je repris mon souffle, il laissa ma bouche tranquille pour embrasser mon cou, ma mâchoire. Je sentis mon cœur battant frénétiquement à l'intérieur de ma poitrine. Je n'avais jamais ressenti des choses aussi sensationnelles que sa bouche sur mon corps. Ses lèvres revinrent sur les miennes mais plus douces cette fois-ci. Ses caresses se firent également plus tendres. A bout de souffle encore une fois, je posai mon front contre le sien, nos poitrines montant et redescendant au rythme de nos respirations. J'avais à présent la certitude de son désir pour moi qui durcissait contre mon bassin.

- Qu'est ce que tu me fais ? Avait-il marmonné en m'embrassant d'avantage et en prenant mon visage en coupe.

Ma vision fut interrompue par une porte s'ouvrant. J'ouvris les yeux pour découvrir les soldats sortir par la chambre. Tous avaient l'air parfaitement réveillé, ils étaient même au taquet.

Cian prit sa radio qui était posée sur la table. 

- Cian à Vic.

"- Ici Vic", grésilla la radio.

- J'envoie Dave et Mike te remplacer dans quelques minutes.

"- Ok chef".

- Terminé.

Cian reposa sa radio sur la table.

- Bien dormi les gars ?

Mike grogna un "la ferme" en fronçant les sourcils l'air colérique en enlevant sa casquette militaire pour passer une main sur l'ensemble de son visage et de son crâne rasé.

- Comme un putain de bébé, sourit Cart en se grattant sa barbe de quelques centimètres.

Dave la montagne de muscles craqua ses doigts métissés.

Frank quant à lui servit quatre cafés que les militaires s'empressèrent de boire. Il s'approcha de moi la main tendue et un sourire bienveillant scotché au visage.

- Bonjour. Moi c'est Frank...

- Le spécialiste médecin, complétai-je en serrant sa main. Mary, ravie.