Chapitre 19

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- Aie !

- Désolé.

Luke nettoya le reste de la plaie d'une main experte et il eut fini, il se pencha pour m'embrasser avec prudence. Je me réjouissai de prendre ses lèvres. Je l'embrassai avec passion et ferveur en caressant ses cheveux. J'y avais mis tellement de passion que je reculai en grimaçant. Sa lèvre inférieure s'était de nouveau ouverte et quelques gouttes de sang perlaient.

- Désolée, m'excusai-je en rougissant, j'ai été trop brutalem...

Luke souria et prit ma nuque pour appuyer de nouveau ses lèvres sur les miennes. Il m'embrassait tellement bien et sa langue... Je sentis le goût du sang sur mes lèvres. Son sang. Je l'avalai en espèrant m'imprégner de lui. Je le repoussai doucement et m'apprêtai à le rouspéter quand il plaça un doigt sur mes lèvres pour me faire taire.

- Ne soit jamais désolée de m'embrasser comme tu le fais. J'adore tes baisers et ce n'est pas une petite éraflure qui changera quoi que ce soit.

- Mais tu...

- Mais rien du tout. Je t'aime Mary. Rien ne pourra séparer tes lèvres des miennes, déclara-t-il en m'embrassant derechef.

Il appuya de nouveau sa remarque en posant un bref baiser sur mon front avant de coller le sien au mien.

- Je t'aime aussi Luke, chuchotai-je.

Soudain nous entendîmes des pas arriver et je me tendis. J'avais peur que quelque chose se passe mal.

- Souviens-toi. Si tu as l'occasion...

- Je branche la puce à la caméra pendant qu'ils sont trop occupés à te courir après.

- Parfait mais ne prend pas de risques inutiles.

La porte s'ouvrit sur trois hommes. L'un me prit le bras pour me sortir de la cellule, tandis que les deux autres firent barrière à Luke au cas ou même s'il ne bougea pas d'un centimètre en serrant les poings tandis que ses yeux eux, lancèrent des éclairs. Si un simple regard pouvait tuer, ces hommes seraient déjà morts depuis longtemps. Sans jeter un regard en arrière, je suivis les trois hommes dans les longs et sombres couloirs. Je m'assis ensuite sur la même chaise et ils m'attachèrent rapidement les mains dans le dos. J'avais peur pour Luke mais il savait très bien se défendre. Pour ma part, je me rassurai en sachant que j'avais dans la poche arrière de mon pantalon une lame de rasoir gentiment donné par mon compagnon de cellule qui l'avait planqué dans la semelle de sa chaussure. Décidément nos godasses en cachaient des choses. Les voyant de nouveau à parler en russe devant leur putain de caméra, soupirai déjà d'agacement. Je froncai les sourcils quand je vis que contrairement à l'autre fois, ils ne parlèrent que pendant deux à trois minutes. L'un se plaça devant moi et me frappa fort le visage, si fort que j'en mordis ma langue. Le sang afflua dans ma bouche, je cracha au sol. Ma vision s'estompa au fur et à mesure qu'un immense mal de crâne apparut. Je gémissai douleur. Il n'y avait pas de retenu dans ses coups. Derrière moi quelqu'un me tira les cheveux pour me renverser la tête en arrière et un homme devant moi me frappa dans la gorge. Je hurlai, enfin j'aurais hurlé si ma respiration ne s'était pas coupée. Ma plaie à la gorge se rouvrit et de mit à saigner je n'arrivai plus à respirer. Je suffoquai. Je devais avoir l'air d'un poisson ouvrant la bouche continuellement parce qu'il n'était pas dans l'eau. Les larmes me coulèrent sur les joues. Putain ! Bande d'enfoirés !
Lorsque j'entendis un de mes kidnappeurs parler dans ma propre langue avec un accent déplorable, je lèvai la tête.

- Monsieur le président, vous avez trahis votre fille. Vous n'avez pas accepté les conditions de notre contrat, très bien. En représailles votre fille unique va mourir devant vos yeux et ceux de l'Amérique entière. C'est entièrement de votre faute ce qu'il va se passer dans quelques minutes mais avant que votre fille ne rende son dernier soupire, voudrait-elle dire un dernier mot à son lâche de papa ?

Bunker (T1 TERMINÉ, T2 En Pause )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant