Jour 196
- Parle !
Le fouet mangea la chair de mon dos avec force. Il n'y allait pas de main morte le connard. Serrant les dents, je me focalisai sur les visions qui tournaient en boucles dans ma tête lors je souhaitais m'échapper de ce fumier.
Dans un champ de fleurs violettes, Mary souriante, heureuse me regardait avec amour. Elle avait une main posée sur un petit ventre arrondi qui ressortait de sa robe blanche à bretelles qui laissait apparaître la naissance de ses seins, elle sautillait les cheveux au vent. Cette vision était si belle, si parfaite que je ne sentis plus la souffrance parcourant mes veines.
Seule une voix masculine venait perturber ce merveilleux tableau.
- Parle connard ! Ordonna mon bourreau d'une vingtaine d'années avant d'abattre de nouveau le fouet sur mon dos.
Tu peux toujours courir. Je t'emmerde. Je ne sentais pas assez la douleur. Le fouet n'était rien comparé à certaines douleurs. L'électricité, l'acide ou encore le démembrement. Là cela faisait mal. Heureusement pour moi ils n'avaient eu recours qu'aux méthodes traditionnelles comme par exemple le fouet, la noyade ou encore le rat. Pourtant contrairement à l'électricité, les rats ce n'étaient pas ce qui manquait ici. Il manquait cruellement d'imagination ce gamin. Ils faisaient leur recrutement à peine sorti du berceau. Les hommes âgés eux savaient y faire.
- Tu es le fils de pute le plus téméraire qu'il m'ait été donné de torturer, grogna-t-il.
Je ne pris pas la peine de répondre, trop ennuyé ou trop fatigué, sûrement les deux. Je ravalai un hurlement lorsque je sentis qu'il m'entaillait le dos avec un scalpel.
Putain de bordel de merde ! Hurlai-je intérieurement.
Si mes dents résistaient à la pression j'étais chanceux. Ma mâchoire me faisait mal elle aussi, non pas à force de recevoir des coups mais plutôt à force de serrer les gencives. De toutes façons c'était encore le seul muscle qui tenait le coup chez moi. Mon tortionnaire se mit à faire courir la lame sur mes bras suspendus au dessus de ma tête par des cordes. Je rigolai intérieurement. Pff amateur. Cela faisait déjà un bon moment que mon sang ne circulait plus dans ces membres là. Suspendu au dessus du sol par les poignets, je ne risquais de hurler de souffrance avec cet emplacement. Je sentais à peine le scalpel ronger ma peau donc la douleur était minime. Je replongeai alors dans mon rêve.
- Tu es magnifique, complimentai-je Mary en lui prenant les mains.
Elle me sourit affectueusement en frottant ses petites mains contre les miennes. Elle y déposa ensuite un baiser.
- Merci. Si on exclus le fait que j'ai pris cinq kilos et que je suis boursouflée de partout, ria-t-elle en m'enlaçant. Mais bon c'est de ta faute, c'est toi qui m'a mise en cloque.
Je fronçai les sourcils puis l'embrassai tendrement pour ne plus l'entendre se dénigrer. Ses lèvres pleines contre les miennes me donnèrent le tournis et je la goûtai comme si elle était mon souffle de vie. J'aimais tellement son contact. Je frottai ensuite mon nez contre le sien.
- Tu seras toujours la plus belle des femmes à mes yeux.
- Pff ! Tu es obligé de dire ça par principe parce que c'est toi le père. Si tu confirmes que j'ai pris du poids tu sais très bien que tu ne me toucheras plus jamais.
Elle me tira la langue comme une gamine ce qui me fit éclater d'un rire joyeux.
- Je ne vais pas te contredire ma chérie. Je n'oserais pas. Oui tu as bien grossis...
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Bunker (T1 TERMINÉ, T2 En Pause )
RomanceMary n'est pas une jeune femme comme les autres, elle est la fille du futur Président des Etats-Unis et afin d'atteindre celui-ci, sa vie est sans cesse menacée. Le politicien décide alors de changer la sécurité de sa fille et d'appeler Luke Jenson...