Bunker (T1 TERMINÉ, T2 En Pause )

Epilogue

Le lendemain, Luke était allongé sur mon lit et ainsi tout près de moi, il me caressait la hanche de petits cercles en me contemplant amoureusement.

- Mary ?

- Oui ?

- Les "Kralls" pensent que tu es morte. Ils nous ont abandonné à notre sort et ces idiots ne sont pas restés assez longtemps pour s'assurer que nous étions morts donc ton père à fait paraître un communiqué où il annonçait que tu étais décédée il y a quelques jours. Personne à part moi, ton père, deux gardes et l'équipe de médecins savent que tu es là.

- Je ne sais pas quoi penser de ça. D'un côté je devrais être heureuse puisque s'ils me croient morte, je suis hors de danger mais je vais devoir me faire très discrète si je veux conserver ma sécurité.

- A ce propos, tu m'as toujours dit que tu voulais voyager donc je me disais qu'une fois sorti de l'hôpital et après une bonne cicatrisation, si tu voulais aller faire le tour de la terre, lança-t-il de but en blanc.

- Que... Quoi ?

- Imagine-toi ! Plus besoin de nous cacher. Juste nous deux, sur une plage aux Caraïbes avec une coupe de champagne.

- Oui se serait génial, pensai-je à voix haute.

- Alors ? Demanda-t-il en prenant mon visage en coupe.

- Bien sûr que j'accepte ! Mais comment allons-nous faire pour sortir de l'Amérique sans se faire reconnaître ? Ils doivent nous surveiller de loin.

- Oh tu sais, une bonne couleur pour les cheveux et un faux enterrement suffira.

Je baissai les yeux envahie par des pensées négatives : Ils me traqueront toujours, je ne serais jamais tranquille. Si jamais ils apprenaient que je n'étais pas morte, ils me chercheraient, me trouveraient et me tueraient. Je ne savais pas si un jour je pourrais me poser dans une maison, fonder une famille en sachant que un danger pèserait sur eux.

- Hey, murmura doucement Luke en me faisant lever les yeux. Quelque chose ne va pas ?

- Ils seront toujours là.

- Plus pour très longtemps. Ton père a placé une trentaine d'hommes sur leurs traces. Ils sont compétents et ils les retrouveront. Je te promets Mary que je ferais tout pour qu'il ne t'arrive rien. Je sais que je n'ai pas assuré et que tu as été plusieurs fois retrouvée blessée et en mauvaises postures mais en étant soit disant morte, on peut disparaître.

- Je sais très bien que tu n'y es pour rien. Tu as fait de ton mieux pour me protéger. Je suis encore vivante et toi aussi c'est cela qui compte.

- Oui, dit-il en m'embrassant. L'important c'est que tu ailles bien et que nous soyons ensemble.

- Ensemble, répétai-je dans un murmure.

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Je soupirai de soulagement et de fatigue lorsque je finis le dernier carton. J'avais passé mon après-midi à emballer les affaires que contenait ma chambre. J'allais quitter la Maison Blanche pour aller vers Londres. Rien qu'à l'idée d'être à nouveau seule avec Luke me fit frissonner. Cela faisait un bout de temps que nous n'avions pas eu d'intimité. A l'hôpital c'était très rare et une fois rentrés à la Maison Blanche, mon père l'accaparait afin de prévoir notre "voyage" comme le disait Luke. Personnellement je préférais le terme d'une "agréable fuite". Parce qu'en réalité, c'était cela que nous faisions. Il était aussi vrai que croyant être morte, ils ne me cherchaient plus mais il valait mieux être prudent. Mon père avait été extraordinaire sur cela. D'abord, il nous avait donné une autre identité. Je m'appelais dorénavant Katy Summer, j'avais 23 ans, je venais de Californie, j'étais comptable et j'étais fiancée à Adam Grant. Ce nouveau Luke venait de Boston et était un prof de Judo. J'avais ri quand j'avais vu sa nouvelle profession, certes il maîtrisait très bien le Judo et apprenait très bien cette technique de combat aux autres mais j'avais surtout pensé au fait que s'il était aussi sexy en transpirant que quand nous nous entraînions toux les deux, j'avais de fortes chances que la concurrence féminine arrive pour me le voler. C'était d'un puéril... Quand à Luke, il s'était laisser une petite naissance de barbe qu'il taillait comme un dieu mais avec des lunettes de soleil il était comme moi, méconnaissable puisque lui aussi s'était fait passé pour mort.