Chapitre 10

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-Tiens-toi tranquille, disait-on fermement.

La chambre de préfète d'Hermione, d'habitude propre et bien rangée, était remplie de déguisements en tout genre, de livres de sort et d'une Ginny hystérique qui n'arrêtait pas de crier sur la propriétaire de la chambre, car cette dernière ne faisait que de bouger. Hermione était assise devant sa coiffeuse, alors que Ginny tentait tant bien que mal à s'occuper des cheveux bouclés de la rouge et or.

Quand les Préfets-en-Chefs ont annoncé un bal à la place des festivités d'Halloween, deux réactions ont été constatées : d'abord les filles, nerveuses et enchantées qui ne cessaient de parler de leur tenue et de la future sortie à Pré-au-Lard pour acheter les accessoires nécessaires. Puis les garçons, exaspérés par ces dernières, ne souhaitant qu'une chose, que cette soirée se finissent le plus rapidement. Content d'eux, les Préfets-en-Chefs ont en même temps annoncés le thème : mythes et légendes moldus. Thèmes assez vague, mais complexe car les tenues risquent d'être souvent les mêmes.

Il ne manquait plus que Hermione à se préparer car Ginny et moi-même avions finit, mais Hermione a préféré aller réviser durant l'après-midi, plutôt que commencer à se préparer, du coup, il y avait d'infimes chances que nous soyons en retard. Du plus, les Préfets-en-Chefs doivent ouvrir le bal, et à plusieurs reprises, Blaise est venu toquer à la porte de la chambre d'Hermione pour savoir si nous étions prêtes, il était stressé, cela s'entendait dans les inflexions de sa voix. En tant que partenaires, ils avaient décidés de venir habiller complémentairement, c'est-à-dire que Blaise sera habillé en Comte Dracula et Hermione en Mina. Cette dernière était habillée d'une robe blanche d'une pureté éclatante. Un fin collier était attaché à son cou et Ginny essayait de rendre les cheveux bouclés d'Hermione en cheveux lisse et soyeux. C'était époustouflant.

Ginny y allait avec Harry. En fait, Hermione a menacé Harry d'inviter Ginny au bal. Tout comme les Préfets-en-Chefs, ils ont décidé d'y aller en couple légendaire qui n'est autre que le roi Arthur et sa femme Guenièvre. Ils étaient tous les deux magnifiques et les costumes du Moyen-âge français leur allaient à ravir. Je pense qu'ils vont faire parler les gens autour d'eux.

Tandis que je souriais face à la scène que m'offraient Hermione et Ginny, je me retournais pour faire face à la psyché que j'avais empruntée à Daphné. Le reflet que me renvoyait le miroir me plu. Je me tenais là, debout, recouverte de bandelettes jaunies recouvrant entièrement mon corps sauf mes mains, pieds et visage. Volontairement j'ai lancé un sort sur mes cheveux pour qu'ils deviennent aussi noirs que la nuit et les ai raccourcis pour qu'ils me tombent sur les épaules. Un tissu fait de tulle bleu ciel était accroché à mes hanches et me retombait sur les chevilles en traine aérienne. Ginny avait insistée pour que je porte de multiples bijoux en or à mes chevilles, poignets et avant-bras, les bracelets étaient soit épais ou fins et tintaient joyeusement à chacun de mes mouvements, de plus, un lourd plastron or et bleu était attaché à mon cou. Ginny avait aussi insistée pour faire mon maquillage, elle avait étiré mes yeux à la perfection et avait peint ma bouche d'un rouge écarlate. J'étais la reine Cléopâtre momifiée. A mes côtés, une fille châtain et l'autre rousse me rejoignirent et nous avons pu nous contempler en rigolant. Cette soirée allait être mémorable.

Au moment nous sortions de la chambre d'Hermione pour rejoindre sa salle commune, Blaise sortait lui-même de sa chambre. Le personnage du Comte lui allait à merveille. Il nous détailla longuement, mais ce fut Hermione qui eu le droit au regard le plus appuyé de sa part. Il lui tendit son bras qu'elle prit avec plaisir, ce qui n'échappa ni à Ginny qui pouffait, ni à moi. Tous deux descendirent les premiers. En haut du Grand Escalier, Ginny étira ses lèvres pour en faire découvrir ses dents quand elle aperçut Harry qu'elle rejoignit avec empressement. Autour de moi les couples se formaient, riaient, et se complimentaient.

Quand les serpents sifflentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant