Chapitre 3

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Comme on dit depuis toujours, après la pluie, le beau temps, et c'est exactement se qui s'est passé le lendemain de l'averse. Il faisait beau et chaud, de quoi allez faire une promenade. Mes parents sont encore partis seuls. Franchement, à quoi ça servait que je les accompagne si nous ne faisions aucune activité ensemble. Quand je pense que j'aurai pu aller à Londres avec mes amis, leur présenter mon cousin qui est à l'école de magie de Poudlard. Rien que cette pensée me fit sourire. C'est alors euphorique que je sortis de la maison. Tranquillement, j'allais vers la falaise que j'avais découverte en courant hier. Comme il faisait beau, le cadre devrait sûrement être plus idyllique. En sortant j'ai dû laisser ma baguette à la maison faute de cachette dans mes vêtements.

Sur le chemin, je pensais à mon cousin, à ce que l'on allait faire pour cette dernière année. Dans sa dernière lettre, il m'avait dit que mon caractère m'enverrait dans la même maison que lui, c'est-à-dire Serpentard. J'espère vraiment de tout cœur que l'on sera dans la même maison, comme ça le soir on pourra discuter dans la salle commune autour du feu de bois. Il me parlera de ces conquêtes comme il aime les désigner, alors que moi je parlerai de BeauxBâtons pour le faire rêver. J'aimerai tellement que les semaines qui restent de vacances passent plus vite pour que je puisse le revoir.

A penser à mon cousin et à Poudlard, je me suis même pas rendu compte que j'étais déjà arrivée à la falaise. Hier, je n'avais pas vu qu'il y avait un banc face à l'horizon, cependant, celui-ci était occupé. Je m'approchais dangereusement du vide pour y admirer le spectacle des vagues écumantes. C'était reposant. Encore une fois, je fermais les yeux, et sentis une douce brise caresser mon visage et soulever mes cheveux bruns. Je me sentais à mon aise ici.

-Si tu veux sauter, vas-y je ne te retiendrais pas cria-t-on dans mon dos.

Je fis volte-face pour me retrouver en face d'une personne qui normalement doit être méprisable pour son comportement, cependant, je ne peux m'empêcher de ressentir de la pitié pour lui. Lentement, je lui offris mon plus beau sourire. Tranquillement, je marchais vers lui. Sagement je m'assis à ses côtés.

-Si tu ne voulais plus me voir il aurait fallu, pour toi, que tu me pousse dis-je avec un peu de sarcasme dans la voix.

Il détourna le regard de moi pour contempler à nouveau l'horizon qui s'offrait à nous. Discrètement je l'observais. Il portait un pantalon de toile noir en coupe droite avec une chemise de lin blanc dont les manches étaient retroussées et où l'on pouvait aisément imaginer le corps qu'elle cachait. Ses vêtements indiquaient que pour un moldu, sa famille n'était pas n'importe qui et devait exercer une certaine influence comme il aime le montrer. Ses mains étaient propres, lisses et ses ongles étaient coupés courts, à son annulaire droit, il portait une sorte de chevalière, le motif de sa chevalière ressemblait quelque peu à un serpent, mais pas n'importe quel serpent, c'est un ouroboros, un serpent qui se mort la queue. Beaucoup de culture ont voulu définir cet ouroboros qui en général est l'emblème de l'éternel retour et du caractère cyclique du temps. Son symbolisme rejoint celui du phénix qui renaît constamment de ses cendres, je ne comprends pas ce que peut avoir cette représentation pour lui. Sa peau est plutôt blafarde pour un vacancier, il n'est pas bronzé, mais cela lui sied bien. Tout comme c'est cheveux blond platine tirant sur le blanc, c'est quelque chose d'atypique qui lui va bien. Ses cheveux sont impeccablement coiffés, comme si l'effet qu'il voulait donner était coiffé au millimètre près. Ses orbes bleues-grises semblent cacher un secret, je pense que c'est pour cela que ses yeux semblent si tourmentés. Le silence qui s'était installé entre nous n'était aucunement dérangeant, je trouve même qu'il était appréciable. Je ne sais combien de temps nous sommes restés là, tous les deux à admirer l'horizon.

-Comment vas-tu le questionnais-je doucement pour ne pas le brusquer

Après un long silence, il me répondit :

Quand les serpents sifflentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant