La sonnerie de la porte d'entrée raisonna dans toute la maison. Pierre, qui était dans le salon avec les enfants à leur lire un livre, m'informa qu'il allait ouvrir. Gretchen, qui était avec moi dans la cuisine, se leva pour rejoindre Pierre et protéger les enfants en cas de besoin. Alors que je m'efforçais à cuisiner une tourte, la voix de mon frère arriva jusqu'à mes oreilles.
-Qu'est ce que tu fais là ?
-...
-Et qu'est-ce que tu veux, d'abord ?
-...
Il était sec et ferme avec son interlocuteur.
-Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, disait-il.
Curieuse, le laissais ma pâte sablé reposer délicatement sur le contenu de la tourte avant de me laver les mains et d'aller faire un petit tour dans le salon pour voir discrètement qui avait sonné. C'est dans un mouvement à la fois complexe et rapide que l'étranger rentra chez nous après avoir passé le barrage nomme Pierre. Gretchen feula. Elle avait les oreilles plaquées contre sa tête et son poil s'était hérissé. Elle se faisait menaçante et se plaça devant les enfants qui étaient toujours assis sur le canapé. M'approchant de l'animal, je lui demandai de se calmer mais c'est tout le contraire qui se passa donc je décidais de me retourner vers mon frère pour lui demander de faire sortir l'inconnu.
Sauf que l'inconnu n'était pas si inconnu que ça. Il portait une robe de sorcier, d'un blanc immaculé avec des broderies d'or, ouverte sur un trois pièces au ton beige, le tout agrémenté d'une chaine de montre à gousset qui lui barrait un pan de sa veste de costume. Ses cheveux étaient coiffés en catogan mais quelques mèches s'échappaient du nœud pour retomber sur son visage.
-Tu ne devrais pas être à ton mariage à cette heure-ci ?
Il baissa le regard, fautif, mais ne se laissa pas abattre pour autant.
-Comment vous dites-vous les moldus déjà ? Ah oui, ça me revient. J'ai planté Astoria devant l'autel, me dit-il sans une once de regret. C'est alors que je me remémore le week-end à Poudlard ou plutôt ce qu'il s'est passé après l'annonce qu'a faite mon cousin.
« Les gens n'avaient pas besoin de me chercher du regard, j'étais repérable à cause de mes cheveux gris. Le poignard planté dans mon dos me faisait mal, c'était douloureux, même si j'avais vu pire. Blaise était resté au pupitre, comme s'il savourait l'effet et la portée de ses mots. Il admirait son œuvre tel Dieu observant sa création. Par je ne sais quelle force en moi, je suis parvenue à me lever de la chaise trop dure pour ma chair meurtrie, de prendre la main de mon fils et de commencer remonter l'allée menant à la sortie de la Grande Salle. A chaque nouveau pas, les regards se faisaient insistants et les murmures n'en n'étaient plus. Luna Lovegood est venue me prendre dans ses bras sauf que j'étais tellement déconnectée de la réalité pour vraiment m'en rendre compte. Je subissais les minutes qui passaient alors que mon cerveau avait encore l'impression d'écouter le discours du basané. Quelqu'un me barra le passage, quelqu'un m'empêcha de sortir cette salle opprimante.
-Pourquoi me l'avoir caché, Théa ?
Je voulus forcer le passage mais il me prit le bras pour ne pas que je m'échappe de son gourou. Il attrapa mon menton pour m'obliger à le regarder. Ces yeux aciers me fixaient intensément. Il me scrutait alors que les autres me détaillaient salement, sachant très bien qu'il allait se marier.
-Cela ne te concerne en aucun cas.
-Mais bien sûr que si ! A ce que je sache, un enfant se fait à deux, alors tu n'avais pas à assumer la responsabilité seule.
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Quand les serpents sifflent
Fiksi PenggemarLaissez-moi vous conter mes jeunes années Laissez-moi vous parler de Poudlard et de ma maison Laissez-moi vous décrire les horreurs de la guerre Laissez-vous plonger dans une vie faite de manipulation et de pouvoir Laissez-vous guider par l'instinc...