Chapitre 11

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Depuis que j'ai reçu le patronus de Joachim, je ne cesse de m'inquiéter. A chaque regroupement d'élèves, que ce soit pour les matchs de quidditch, ou encore les repas dans la Grande Salle, je scrute les visages pour voir si je ne reconnais celui d'un français que j'ai autrefois aimé. J'ai peur de le revoir, j'ai peur de me justifier face à cet amour à sens unique. Depuis le bal, je dors mal, je rêve de tout ce qui c'est passé entre lui et moi. Durant la journée je me fais réprimander car je ne suis pas correctement concentrée en cours. Cependant, les seules fois où je suis active sont les activités extrascolaires, tel que les entraînements de quidditch. Depuis quelques jours, j'ai intensifié les entraînements en privilégiant un entraînement d'attaque se basant uniquement sur le jeu au sol et sur l'observation du jeu adverse. Autrement dit, je leur ai appris à jouer au football et à certains sports de combat. Certes, il y a eu des blessés mais ils en sont ressortis meilleurs, le seul problème est que les joueurs ne cessent de se plaindre, de geindre car j'étais soit disant « cruelle » avec eux. Or, à aucun moment ils ne m'ont remercié de toutes ces heures d'entraînement quand ils ont gagné leur premier match contre Serdaigle, match mémorable car ma maison a gagné trois cents points contre cinquante malheureux points pour l'équipe des bleus et bronze. L'heure était à la fête dans les couloirs de l'école, mais ce n'étais pas partout le cas, surtout à l'extérieur de Poudlard.

Depuis quelques temps, les titres des journaux sorciers britanniques ou français, tel que la Gazette du Sorcier, ne cessent de parler des attaques meurtrières du Lord. Des quartiers sorciers sont décimés, des familles sont anéanties. Certains élèves ont perdu des proches dans les attaques. Certains visages sont tristes, fermés à toutes émotions. Le travail des aurors s'intensifie, mais n'est pas fructueux. A chaque attaque, les aurors témoignent de nouveaux partisans à la cause du Seigneur des Ténèbres. De temps en temps, Drago et quelques Serpentards disparaissent pour ne réapparaître que bien des heures plus tard, le plus souvent mon cousin les accompagne. Il risque sa vie, son rôle d'espion pour l'Ordre risque de lui nuire, mais il continue pour défendre une chose qui lui tient à cœur : la liberté et le refus de l'oppression. A cause des attaques presque journalières, Blaise a décidé de me faire rejoindre l'Armée de Dumbledore, Harry nous entraîne régulièrement à certains sortilèges de défense et d'attaque, la poignée d'élèves à l'avoir rejoint commencent à devenir doués selon les propos tenus par l'Elu.

Je me tiens actuellement devant la Salle sur Demande, me demandant ce qu'il allait encore se passer aujourd'hui. Qui allait perdre un proche ? Qui allait rejoindre l'Ordre ? Qui allait rejoindre le Seigneur ? Qui allait faire le choix de la lumière ou des ténèbres ? Qui allait tout sacrifier pour défendre ses idéaux ? Qui se tiendra encore debout après l'affrontement final dont les chances de survie s'amenuisent au fur et à mesure que le Lord grossit ses rangs ? Toutes ces questions qui sont encore sans réponses. Toutes ces questions qui feraient fuir les plus lâches d'entre nous. Toutes ces questions qui nous donnent de l'espoir et surtout la force de continuer. J'allais rentrer dans la Salle sur Demande quand Harry m'interpella.

-Théa, j'ai une proposition à te faire.

-Je t'écoute, lui répondis-je gentiment.

-Je me rappelle du premier cours de duel avec Rogue et j'ai vu que tu avais utilisé la magie primitive...

-En effet, à Beauxbâtons, les élèves de premières années étudient la magie primitive avant d'utiliser une baguette.

-J'ai aussi vu que la magie primitive t'a vraiment aidée quand tu t'es fais désarmée par Parkinson alors j'aimerai que tu nous apprennes à utiliser cette magie primitive si un jour on se retrouve dans le cas où nous n'avons plus notre baguette à portée de main.

Quand les serpents sifflentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant