Epilogue

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Le Lord était enfin défait par nul autre qu'Harry Potter, l'Elu, et avait laissé derrière lui un champ de bataille meurtri, blessé. Beaucoup de morts jonchaient le sol, que ce soit les partisans de la magie noire ou les élèves ayant vaillamment défendus leur école assiégée. Le ciel était sombre et le vent commençait à balayer les légers décombres. L'extérieur du château était complètement détruit, les pavés de la cour étaient soulevés, les arcades avaient disparues mais certains piliers tenaient encore par je ne sais quelle magie. Les aurors qui étaient encore debout ramassaient les Mangemorts blessés ou conscients pour sûrement les emmener à Azkaban. Plus j'avançais sur ce champ de bataille, plus je fus prise par l'horreur de la situation. Douloureusement, mes muscles se contractaient et ressentaient encore les nombreux doloris que j'avais reçus. J'essayais de faire bonne figure, même si ma décision était prise depuis que j'ai transplané dans le château de l'école, il fallait que je tienne encore quelques heures pour revoir les personnes que j'aimais une dernière fois. Il fallait que je sois forte encore quelques heures, encore une dernière fois, mais mon estomac n'était pas de cet avis et à nouveau de la bile sortit de ma bouche, comme dans le salon du manoir.

Difficilement je me dirigeais vers le château qui était désormais en ruine. Même dans ce qui restait de l'école, les corps jonchaient le sol. Cependant, des rires et des sourires commençaient à apparaître sur des visages autrefois fermés. La Grande Salle transformée en infirmerie ressemblait à une vraie fourmilière. Certains élèves courraient de gauche à droite pour soigner les plus gravement blessés. D'autre s'activaient pour trouver les visages familiers parmi les vivants, mais aussi parmi les morts. Au loin, j'aperçus des personnes que j'avais connues dès mon entrée dans l'Ordre : la famille Weasley. Ils avaient les yeux rougis et étaient amassés autour d'une personne allongée au sol. Je me rapprochais d'eux et reconnaissant Fred, je posais une main compatissante et réconfortante sur l'épaule de Ginny. Cette dernière tourna ses yeux larmoyant vers moi. Dans un murmure, un bref «désolé» franchit mes lèvres, ce qui redoubla les pleurs de la forte et courageuse Gryffondor au tempérament de feu. Molly serrait son mari et ses sanglots étouffés se dégageaient du torse d'Arthur.

A l'écart de tous, dans un coin de ce qui était la splendeur de l'école, Hermione et Harry se tenaient dans les bras l'un de l'autre, et couvaient la famille Weasley d'un regard triste. Un grand fracas se fit entendre près de l'entrée de la Grande Salle, deux garçons firent leur apparition. Le plus grand avait un regard fou et hurlait le nom de celle qu'il aimait. Une fois qu'il l'eu repérée dans le coin de la salle, il couru vers elle, l'enlaça fort et l'embrassa avec force. Il tomba littéralement à genoux devant elle, enleva sa chevalière qu'il portait habituellement à son majeur droit. Lentement et consciencieusement, il glissa sa chevalière à l'annulaire gauche de la jeune femme aux cheveux bouclés, cette dernière pleurait. Blaise venait de demander Hermione en mariage devant une foule ébahis qui ne s'avait pas que ces deux-là se fréquentaient depuis leur sixième année.

Dans mon dos, une personne me toucha délicatement l'épaule pour ensuite me retourner avec force vers lui. Ses bras enserraient mon corps meurtri. Son parfum que je ne connaissais que trop bien se mélangeait avec des odeurs de fumée et de sang. Pour la première fois depuis que la bataille était finie, je me suis permis de pleurer. Mes larmes étaient pour toutes ces personnes qui ont donné leur vie pour voir à nouveau la lumière, elles étaient aussi pour ces familles brisées, mais également pour l'acte lâche que je m'accomplissais à faire.

-J'ai eu tellement peur Théa, tellement peur pour toi. C'est fini maintenant, je suis là . C'est fini Théa. Tu peux pleurer, crier, rire maintenant. Tu n'es plus obligée de te montrer forte. Je serai là pour toi Théa, je serai toujours là , chuchotais doucement Drago.

Quand les serpents sifflentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant