-Bienvenue dans la gueule du loup Théa, bienvenue chez les Malefoy.
La lourde porte claqua contre son chambranle une fois que mon cousin et moi-même sommes entrés dans la pièce principale de la grande demeure. C'était silencieux, très silencieux, tellement silencieux que je suis sûre que Blaise pourrait entendre mes battements de cœurs. Ils étaient irréguliers, pas par peur non. En fait si, j'ai peur, j'ai peur de le rencontrer, peur de l'avenir, peur d'échouer. Quand je lève enfin les yeux pour regarder ce qui m'entoure, je peux facilement distinguer que la pièce est immense avec un très haut plafond. Et malgré les hautes fenêtres qui faisaient entrer la lumière du soir, la pièce restait sombre, voir même lugubre. La cheminée était éteinte et le froid de l'hiver anglais s'immisçait sous mes vêtements, me faisant frissonner. Les murs de couleur gris accentuaient l'effet d'un manoir qui gardait secret les pires horreurs qu'étaient capable l'humanité. On n'imagine pas du tout qu'une famille habite ici car on pourrait presque croire à une maison hantée version sorcier.
Blaise me pris le coude pour me forcer à le suivre, tout en mettant fin à ma silencieuse contemplation des lieux qui nous entouraient dangereusement. La pression de sa main sur mon coude fit ralentir mon rythme cardiaque. La présence de mon cousin me rassurait un peu car nous sommes dans la même situation. Nous sommes dans la gueule du loup. A l'extérieur le vent soufflait, et son sifflement se faisait entendre dans la demeure. A mesure que l'on avançait, des murmures résonnaient dans les couloirs. De longs couloirs tout aussi sinistres que la pièce qui nous avait accueillie quelques minutes plus tôt. Les tableaux accrochés aux murs m'injuriaient sur mon sang, alors que d'autre me suivaient du regard en émettant des hypothèses à mon égard. Toutes les personnes présentent sur les tableaux portaient fièrement leurs cheveux blonds. De plus, leurs costumes raffinés et leur posture me firent supposer qu'ils étaient les ascendants de l'illustre famille de Sang-Pur, les Malefoy. Pendant tout ce temps mon cousin était silencieux, il marchait tel un robot. Aucun signe d'anxiété ne le trahissait comme s'il était maître de lui-même et de ses émotions. Un nouveau Blaise Zabini se tenait à mes côtés.
J'analysais tout ce qui m'entourait en essayant de n'oublier aucun détail. Mais pourtant Blaise me dirigeait dans un dédale de couloirs et d'escaliers dont je serais incapable de retrouver mon chemin. Tout à coup Blaise se stoppa devant une porte blanche finement sculptée. Il m'indiqua que c'est dans cette pièce qu'a lieu la réunion des Mangemorts, enfin les plus vieux car selon lui, les plus jeunes ont leur propre réunion avec Lui. Il me dit aussi c'est ici que toutes les stratégies sont adoptées ainsi que tous les recrutements et toutes les alliances. Un hurlement nous fit sursauter, puis le silence revient rapidement comme pour effacer ce que nous venons d'entendre.
-Reprends contenance Théa, il ne faut pas que tu montres tes émotions. Il faut que la mort et la torture ne soit que futilité pour toi si tu veux être... Enfin tu vois ce que je veux dire.
Je le regardai dans les yeux et hochai la tête pour lui montrer que j'avais compris. Il me rendit mon hochement de tête avant de me demander de le suivre. Encore une fois, il me fit parcourir un dédale de couloirs et d'escaliers. Je le soupçonne de faire ça sur la demande des habitants de la demeure pour que les nouveaux ne puissent pas s'enfuir. Le problème est que j'ai commencé à me repérer grâce aux tableaux dispersés un peu partout dans le manoir. Encore une fois nous nous stoppons devant une porte blanche, mais celle-ci est vierge. C'est une simple porte, rien d'extraordinaire, mais pourtant cette porte m'attire, j'ai envie de savoir ce qu'il se cache derrière. Ma curiosité fit rire doucement mon cousin qui détendit légèrement l'atmosphère oppressante, qui nous entourait depuis que nous avions franchit le perron du Manoir Malefoy.
Blaise posa sa main sur la poignée de la porte et mon cœur recommença à s'emballer. Le temps s'était comme arrêter. Je m'inquiétais de découvrir ce qu'il y avait derrière cette porte. Peut-être est ce comme la pièce interdite comme dans le conte moldu Barbe bleue. Vais-je trouver les corps de toutes les victimes des Mangemorts ou encore des trésors de guerre ? L'inquiétude me tient au corps mais j'essaie de ne pas l'écouter. Pour la communauté sorcière je me devais d'être forte, de supprimer mes émotions et de devenir le plus froid de tous les monstres froids. Certes le philosophe moldu Nietzche parlais de l'Etat et du peuple à travers cette maxime, mais elle s'adapte à toutes les situations et celle-là mieux que les autres.
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Quand les serpents sifflent
Fiksi PenggemarLaissez-moi vous conter mes jeunes années Laissez-moi vous parler de Poudlard et de ma maison Laissez-moi vous décrire les horreurs de la guerre Laissez-vous plonger dans une vie faite de manipulation et de pouvoir Laissez-vous guider par l'instinc...