Chapitre 20

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Bras tendu, l'homme me menaçait avec sa baguette. Il se rapprochait de plus en plus de notre petit groupe. Je me mets de profil pour me défendre mais aussi pour protéger mon fils, qui a toujours ses bras autour de mon cou. Mon adversaire n'est plus qu'à quelques pas de moi et je peux dorénavant distinguer ses traits de visage très clairement. Il est encore plus maigre que la dernière fois que je l'ai vu sur le chemin de traverse. Ses joues sont creuses, des cernes noires soulignent ses yeux et ses cheveux longs rassemblés en un chignon très masculin semblent sales, ils brillent bizarrement au soleil. Ses yeux marron sont vides d'émotions et fixent un point invisible à l'œil nu. Lui aussi est sous impero. Bizarrement, il ne ressemble plus à celui dont je suis tombée amoureuse à Beauxbâtons, il a changé et je suis regret de dire que ce changement ne lui rend pas service. Je suis d'accord pour dire que la Grande Bataille m'a fait toucher le fond mais j'ai l'impression que lui c'est pire et qu'il n'a pas été assez entouré pour pouvoir se relevé correctement de cette terrible épreuve.

-Qu'est ce que tu attends pour attaquer, rugit Astoria qui est engagé dans un duel avec mon cousin.

Sous ses ordres, Joachim commença à m'envoyer des sorts mais pas assez puissant pour me faire trembler. Je riposte de suite. Je me défends, j'attaque, j'esquive. Avec mon fils dans les bras, ce n'est pas facile mais je fais de mon possible. Les aurors entourent la clairière sans savoir ce qu'il se passe. Ils ne voient rien et n'entendent rien non plus. Ils sont sourds et aveugles face à ce qui se passe près du chalet appartenant à la famille Malefoy. Le temps que nous avait imparti Harry est bientôt écoulé et il va bientôt s'inquiéter.

-Bombarda !

-Protego !

Sous l'impulsion du sort, le sol vibre me faisant perdre l'équilibre et tomber à genoux avec Scorpius. Ce dernier geint de peur. Je le laisse quitter mes bras. Pour mieux le protéger, je l'invite à rejoindre son père et Daphné qui sont à l'écart de cette petite bataille. Alors que je vérifie si mon fils a bien rejoint Drago, un sort me frappe en plein dos. Je tombe sous l'impact et la douleur. A quatre pattes sur l'herbe, je hurle tant la douleur est insupportable, même lors de mon accouchement je n'ai pas eu aussi mal. Un deuxième sort me frappe dans le dos. Le traitre ! Je suis au sol, soumise, et lui s'acharne à me lancer des sorts dans le dos ans que je puisse me relever ou riposter. Cette fois, mon dos s'arcbouta et mes doigts s'enfoncèrent dans la terre et des larmes s'échappaient de mes yeux. Le sort doloris me rappelait de mauvais souvenirs que je voulais oublier. A travers mes larmes, j'avais devant moi Blaise enchainé au sol. Il se débattait autant qu'il pouvait mais l'effet du sort devait l'avoir un peu assommé. Une douleur se fit sentir sur mes côtes me faisant rouler en boule, dos plaqué au sol. Une femme blonde était penchée sur mon corps et souriait de toutes ses dents. Elle remit mes mèches de cheveux derrière les oreilles comme pour dégager mes oreilles. Je voyais ses lèvres bouger mais mes oreilles bourdonnaient, je ne l'entendais pas. A nouveau une douleur intense se fait sentir. J'ai l'impression que mon corps tout entier va exploser. Je pleure des flots de larmes qui me brulent les joues. J'essaie de regarder autour de moi mais je n'y arrive pas. Joachim n'est plus dans mon champ de vision, ni mon fils, ni mon cousin. Le seul point rassurant, c'est que j'avais toujours ma baguette en main et le bois d'olivier me permettait de garde un tant soit peu d'espoir, cependant Astoria ne voyait pas ma soumission du même œil. Je suis faible et elle le sait, du coup elle en profite pour me martyriser encore plus. C'est au moment où j'ai voulu me relever pour lui faire face, qu'elle me donna un coup de pied avec la semelle de sa chaussure en plein visage. Un craquement résonne dans ma tête en plus d'une pluie de jurons qui s'échappent de ma bouche. Un goût de fer m'arrive sur les papilles. J'ai la bouche en sang et le nez cassé au vu de la douleur que je ressens à cet endroit. Je ferme les yeux et grogne de douleur.

Quand les serpents sifflentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant