Chapitre 7

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PDV Drago

Sur la table de la salle à manger était dressé le petit-déjeuner. Des mets sucrés et salés, ainsi que toutes sortes de boissons trônaient à profusion sur le lourd meuble finement taillé par un sorcier qui devait être mort depuis bien longtemps. Tout autour de moi, la lumière perçait dans la pièce décorée par les soins de ma famille et de celle de la femme qui occupait les lieux avec moi. Le silence régnait dans ma demeure, un silence religieux que j'appréciais le matin et qui me mettait de bonne humeur. En début de journée, je déjeune seul car madame dort encore puisqu'une femme de son rang n'a pas à travailler, elle doit juste conserver l'équilibre de la famille selon ma merveilleuse compagne.

Je finis le petit-déjeuner tranquillement avant d'appeler l'elfe de maison, que m'a offert ma mère après avoir pris mon indépendance avec Astoria, pour qu'il puisse débarrasser la table et apporter à manger à ma fiancée. Vêtu d'une chemise en soie et d'un pantalon noir agrémenté d'une longue cape noire, je pris la Gazette du Sorcier et sorti de chez moi pour transplaner sur mon lieu de travail où l'effervescence et le dynamisme me faisait quitter mon bureau tard le soir.

Une fois arrivé à destination, je saluais tout le monde que je croisais sur mon chemin, y compris la petite secrétaire tout juste sortit de Poudlard. D'un pas rapide je me dirigeais vers mon bureau où un homme m'y attendait déjà. En le contournant, je pus remarquer sa peau foncée et sa grande taille malgré qu'il soit assis ; ses cheveux étaient coiffés courts à l'opposé des miens qui sont rassemblés grâce à un catogan. Cette personne dégageait une prestance et un respect aussi important que moi. Il avait les coudes posés sur les accoudoirs et ses mains en tenaient les extrémités, de plus, il avait les jambes croisés, ce qui augmenta son charisme.

-Qu'est ce qui t'amène de si bonne heure dans mon bureau, cher ami ?

-As-tu lu la Gazette ce matin ?

Franc et direct, tout ce que j'aime chez lui.

-Non, vois-tu, elle n'est pas encore dépliée de ce matin, lui disais-je en jetant le papier sur le bureau au milieu de nous deux pour prouver mes dires. Pourquoi ? Il y a t-il quelque chose que je devrais savoir avant de lire ce torchon ?

-On parle de toi de long en large mais aussi de ta relation avec Astoria encore une fois, de ta carrière professionnelle ainsi que la réunion des anciens élèves de Poudlard ayant combattu durant la guerre comme d'habitude. Mais là, il est dit que tu voudrais faire carrière dans la politique et que tu convoites le poste de Ministre de la Magie ! Alors en tant qu'ami, je te demande si c'est vrai.

Je posais mes coudes sur le bureau et jouais avec une plume en face de moi. Intérieurement, je rigolais, car les journaux ont toujours été très inventifs sur ma famille mais de là à me faire passer pour le prochain ministre de la magie, je trouvais qu'ils faisaient fort ! En effet, je dépliais le journal que j'ai apporté ce matin et commençais à le feuilleter. A la page numéro trois, une image de moi devant le perron de ma compagnie avec pour titre d'article : « Malefoy fils à la conquête du Ministère ». En lisant en diagonal je pu constater encore une fois que le journal relatait des rumeurs et ne prenait même pas la peine de vérifier ses sources.

-Vivement que tout se tasse, que la réunion a Poudlard se finisse et que je sois marié comme ça on ne parlera plus de moi comme ils le font, disais-je en balançant le journal à travers la pièce de mon bureau.

-Si le mariage a lieu, murmura mon ami dans sa barbe.

-Pourquoi tu dis ça Blaise ?

Rien que de l'entendre spéculer sur mon mariage me met en rogne. Pourtant il savait que je n'aime pas particulièrement quand on critique mes décisions, quelles soient bonnes ou mauvaises. Mon ami d'enfance se leva brusquement, contourna le fauteuil et se plaça dos à moi. Il croisa ses mains derrière lui et je le vis jouer avec sa chevalière. Il était clairement anxieux à l'idée de continuer cette conversation. J'étais absolument sûr, à l'instant, qu'il me cachait une information d'importance capitale, qui pourrait remettre en cause mon mariage dans les semaines à venir.

Quand les serpents sifflentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant