Enfin nous étions le week-end, et en ce week-end très spécial, nous fêtions l'anniversaire des jumeaux et cela impliquait de passer un séjour chez mes parents. D'un côté j'tais enthousiaste d'y aller car cela faisait un moment que je n'avais pas vu mes pères, mais d'un autre côté, cela voulait dire qu'ils allaient encore poser des questions par rapport à ma vie et à celle de mon fils. Pour eux, il serait temps que je renoue avec le monde magique et avec le père de mon enfant car plus je perds du temps plus il sera dur pour lui de comprendre mon acte d'il y a cinq ans. Certes je l'ai abandonné dans la période la plus dure ; la guerre n'était qu'une futilité fasse à la reconstruction de la communauté, et lâchement je me suis défait de lui et de tous ceux qui comptaient sur moi. Je l'ai surtout privé de quelque chose de formidable qu'est la paternité, mais il est fort et me pardonnera, enfin je le pense.
Mon frère s'occupe de ses enfants alors que moi, j'aide Scorpius à s'habiller pour l'occasion. Je pense qu'il est temps que je vous explique ce qui s'est passé durant ces cinq dernières années. Nous étions un cinq mai mille neuf cent quatre-vingt-dix-huit quand j'ai quitté l'école pour rejoindre la maison de mes parents en France.
Ce jour-là , j'ai dormi sans vraiment dormir, les images repassaient devant mes yeux, j'avais l'impression de revivre l'horreur de la guerre, encore et encore. J'étais dans un espèce de tourbillon incessant. Jamais les images ne cessaient de défiler me hantant encore et encore. Durant cet été, je n'ai jamais mis les pieds dehors, le moindre bruit me faisait sursauter et la moindre ombre me faisait douter de mes reflexes. Et puis le bonheur est arrivé dans ma famille avec la naissance des jumeaux. Mon grand frère, Pierre était aux anges, je l'ai vu pleurer de joie pour la première fois alors que moi j'étais malade comme pas possible le jour de leur naissance.
Mais comme la vie est une garce, après chaque moment de bonheur, il y a un moment de malheur et cela n'a pas loupé pour la petite famille. C'était le soir du trente-et-un septembre de cette même année. La jeune épouse de mon frère rentrait de chez ses parents, sauf qu'elle n'est jamais rentrée chez elle. Ce n'est que quelques heures plus tard que nous avons appris son décès à cause d'un fou qui a agressé des gens au marteau. Le coup qu'il lui a porté sur la tête a été fatal. Et puis j'ai vu mon plus grand frère s'effondrer. Il était inconsolable et n'arrivait pas à s'occuper de ses bébés, seul. C'est donc pour redonner sens à ma vie que je l'ai aidé, épaulé. Je me suis mise à vivre avec lui et puis nous avons déménagé. J'ai été d'une grande aide pour lui comme il l'a été pour moi quand j'ai appris que j'avais fait un déni de grossesse, du fait du traumatisme de la guerre. Et je m'en voulais de devoir donner naissance alors que Pierre ne se remettait pas de la mort de la mère de ses enfants. Mais pourtant il a été là, en ce jour particulier de février. Il était à mon chevet à m'aider. Il m'avait épaulé durant des heures. Il avait été le premier à tenir Scorpius dans ses bras et à nouveau il a pleuré de joie pour moi cette fois-ci. J'était trop jeune pour devenir mère, mais avec son soutien je me suis débrouiller, et maintenant, tous les cinq, nous formions une famille même si j'étais la tante des jumeaux et que Pierre était l'oncle de Scorpius, ils avaient besoin d'une présence féminine, comme il avait besoin d'une présence masculine.
Dans le salon, quatre personnes m'attendaient pour pouvoir transplaner. Je pris la main de l'ange blond et d'un seul mouvement nous étions sur le perron de la maison de mes pères. Un coup de sonnette de la part de Paul et deux hommes bruns nous ouvrent. Les enfants se jettent dans les bras de leurs grands-pères alors que mon aîné sourit. Le tableau qui se joue devant mes yeux, me fait chaud au cœur. Peut-être que pour conserver ce bonheur familial, je serai prête à pratiquer de nouveau la magie.
-C'est eux ? Demande une voix grave à l'intérieur de la demeure.
Amalya est la première à relever la tête. Elle contourne mes parents et rentre dans la maison en criant.
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Quand les serpents sifflent
FanfictionLaissez-moi vous conter mes jeunes années Laissez-moi vous parler de Poudlard et de ma maison Laissez-moi vous décrire les horreurs de la guerre Laissez-vous plonger dans une vie faite de manipulation et de pouvoir Laissez-vous guider par l'instinc...