-Hominum Revelio
Rien ne se produit alors qu'au fond de moi je l'espérais. J'étais seule dans cette grande demeure avec Théodore à mes pieds, évanoui. Ses cheveux bruns étaient ternes, en bataille. Ses yeux sont cernés et ses mains sont noires, sans parler de ses vêtements qui sont déchirés par endroits. Aucunes blessures apparentes pour l'instant. Je le mets délicatement en position de sécurité moldue et lance un sort de protection sur lui, le temps que je fouille rapidement les pièces. Au pas de course, j'ouvre une à une les portes. Des chambres vides pour la plupart. Une grande cuisine et un magnifique salon victorien au rez-de-chaussée meublent la maison où mes pas résonnent. Dans la pièce que je considère comme la chambre de Daphné, le sol est jonché de débris de verre, d'un miroir qui était accroché au mur. Le lit est défait et la penderie est vide de vêtements. Sur la table de nuit, des bijoux brillent à la lumière du « lumos » de ma baguette. Des colliers et des bracelets. Un petit écrin rouge attire mon attention. Quand je l'ouvre, je découvre une bague, une chevalière plus précisément, avec un magnifique « M » gravé dessus, représentant les armoiries de la famille Malefoy. Rageusement, je fis claquer la petite boite de velours et la fourra dans une poche de ma robe de sorcier.
Dans la dernière pièce, un petit escalier montait vers une trappe au plafond. Je l'ouvris difficilement. Elle était lourde et le bois semblait imbibé d'eau au vue de l'odeur qui s'en dégageait. Au moment où la trappe s'ouvre complètement, un liquide épais se déverse sur moi, me faisant crier de peur. Je monte prestement dans, ce que je suppose, le grenier. J'observe ce qui me colle à la peau. C'est vert et gluant. A l'odeur je dirais que c'est de la bave de limace. D'un coup de baguette je me nettoie et commence à observer la pièce qui est faiblement éclairé par des bougies qui sont encore allumés. Les murs de la pièce sont tapissés d'article de la Gazette du Sorcier et du Chicaneur et tous ont pour sujet principal Drago. Sur un petit bureau des dizaines et des dizaines de lettres sont mélangés avec pour même expéditeur, Delphini Diggory. Je ne sais pas qui sait, mais en parcourant ces correspondances, je pu constater qu'elle parlait beaucoup de Harry Potter et semblait donner son aide pour réaliser des potions.
Potions qui semblaient remplir les flacons au bord de l'œil de bœuf, où des chaudrons sales attendaient d'être lavés. Dans le premier flacon, une mixture verdâtre faisait des bulles, elle sentait très mauvais, du Polynectar. Dans le deuxième flacon une potion rose bonbon, très liquide. Les effluves qui s'échappent du flacon sont entêtantes, un philtre d'amour. Le dernier flacon est opaque rendant impossible la distinction de la potion à vue d'œil. Ne sachant pas quelle potion est dans le contenant, je ne préfère par en renverser de peur de créer une explosion. Cependant, quand j'enlève le bouchon, des vapeurs nacrées s'échappent. Je sentais une odeur de musc, de sapin et de parchemin, odeur caractéristique qui me replongea à Poudlard durant ma septième année. La dernière potion n'était rien d'autre que de l'Amortentia, un puissant filtre d'amour. Par Morgane, qu'est ce que nous fabrique Astoria Greengrass ? Au moment où je repose le troisième flacon à sa place initiale, un livre de potion avancé attire mon regard où un parchemin plié en deux en guise de marque-page attire mon regard. Je l'ouvre et arrive à la page de préparation d'une potion appelé la goutte du Mort-Vivant où des annotations ont été faites pour transformer cette potion de somnifère en une vraie potion donnant la mort ! Elle est complètement tarée ! Avant de repartir, je consulte la lettre qui faisait office de marque-page et y découvre une écriture ciselée penchant vers la droite. En parcourant vite fait le contenu de la correspondance, je fis la découverte que la cadette des Greengrass entretenait une relation épistolaire avec Narcissa Malefoy. J'espère que sa folie ne l'a pas amené à assouvir la mère de Drago pour pouvoir arriver à ses desseins. Je pris le courrier et le mit dans la poche de ma robe où reposait déjà l'écrin.
Je redescendis le plus vite possible, parcourais, les couloirs et les pièces ouvertes pour retrouver Théodore. Ce dernier était toujours dans les vapes. Cependant, pour pouvoir sortir d'ici, il faut absolument qu'il soit conscient car sinon le vol risque d'être compliqué. Je le secoue donc, l'appelle, lui lance des petits sorts mineurs d'éveil et autre, mais rien ne fait, il est encore inconscient. Je ne sais pas quoi faire. Le vol sera trop périlleux pour que je tente quelque chose et puis si je me rate, il risque de mourir et je ne veux pas que ça arrive. Je suis donc là, assise en face de lui à surveiller sa respiration. Puis l'idée du transplanage me parait géniale mais finalement ma joie s'éteint quand je pense aux risques élevés de désartibulation. Après je pense au portoloin mais s'il n'est pas conscient l'atterrissage peut lui faire subir des complications et le blesser gravement pour ne pas dire mortellement. Alors j'attends, c'est tout ce qu'il me reste à faire. Mon cerveau boue et la question qui me revient est la suivante : où sont Astoria et sa sœur ? Les minutes passent et les heures s'enchainent. La fatigue m'emporte finalement.
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Quand les serpents sifflent
FanficLaissez-moi vous conter mes jeunes années Laissez-moi vous parler de Poudlard et de ma maison Laissez-moi vous décrire les horreurs de la guerre Laissez-vous plonger dans une vie faite de manipulation et de pouvoir Laissez-vous guider par l'instinc...