Chapitre 8

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Je n'en reviens toujours pas. Il est là, devant moi. Maintenant, tout me reviens en mémoire, tout ce mois de vacances que j'ai passé avec lui. En y réfléchissant bien, tout chez lui trahissait sa non-appartenance au monde moldu dans sa façon de parler, de se déplacer, de penser et même de respirer. Il fallait que je reprenne mes esprits et que je me remette de ce fâcheux quiproquo. Cependant, ce n'est pas moi qui parlai en premier :

-A ce que je peux voir, ou en tout cas, constater, c'est que tu es une très bonne menteuse, meilleure que moi, je le reconnais, dit-il amèrement.

-Drago, commençais-je, ce n'est pas le bon moment.

-Comment ça « ce n'est pas le bon moment » ? C'est toujours le bon moment pour avoir des explications et ce n'est pas un stupide cours qui va m'empêcher d'avoir ton explication sur ce que je viens de découvrir.

-Eh ! Toi non plus tu n'es pas tout blanc dans l'affaire, je te rappelle à titre indicatif que tu ne m'a jamais prévenu de ta condition.

-De ma condition ? Non mais je rêve là ! Je pensais que tu étais une moldue, tu entends, une moldue...

-Mais moi aussi je te prenais pour un moldu et ce n'est pas dans mes convictions de dire au premier inconnu que je croise, qu'un monde insoupçonné existe et que je suis une sorcière, alors...

-Jeunes gens, le cours va commencer alors je vous pris de rentrer en classe et en silence me coupa le professeur de potion.

La tête haute je bousculai durement Drago pour entrer avant lui et me trouver une place. En regardant dans la salle, je pouvais constater qu'en plus des Serpentard, les Gryffondors avaient cours avec nous. Je m'aperçus qu'il restait deux places libres, une à côté de mon cousin et une derrière ce dernier, à côté de Théodore. C'est alors que tout naturellement je me plaçai à côté de mon cousin en lui faisant un grand sourire, celui-ci m'adressa un regard suspicieux comme si j'avais fais une bêtise. Le professeur remarquant que j'étais nouvelle s'adressa à moi comme étant le professeur Slughorn et professeur enseignant les potions, il s'avança et se tient devant les paillasses pour commencer son premier cours. Aujourd'hui, confection de la potion Amortentia dont les caractéristiques ont été vues en sixième année. Le professeur demanda à Hermione de rappeler les fameuses caractéristiques de cette potion plus puissante qu'un filtre d'amour dont l'odeur est différente pour chacun, selon la personne qui nous obsède. Hermione, fière de mettre à profit ses connaissances récita les principes et la dangerosité de cette potion. Sur demande du professeur, elle se leva de sa chaise pour aller sentir la potion et indiqua au professeur qu'elle sentait exactement les mêmes odeurs que l'année dernière et qu'elle ne savait toujours pas à qui correspondait ces odeurs, cependant, en la voyant fuir le regard du professeur je sus qu'elle mentait. Désireux d'en savoir plus sur ces élèves, le professeur s'adressa à un en particulier.

-Monsieur Malefoy, venez donc sentir la potion et dites-moi ce que vous sentez, si ces odeurs vous rappellent quelque chose et si elles sont différentes ou non de l'année dernière.

J'entendis un long soupire, puis un raclement bruyant de chaise. Des ricanements se firent entendre du côté des amis d'Hermione. Les ignorants, je reportais mon attention au garçon qui se trouve maintenant devant la classe, et plus précisément devant la potion. Hypnotisée par le spectacle qu'il donnait, je pus observer qu'il portait toujours sa chevalière, sa robe de sorcier était parfaitement coupée et les couleurs de la maison de Salazar Serpentard lui allaient à merveille. Tandis qu'il se penchait vers les effluves nacrées que dégageait l'Amortentia, ses cheveux si blonds lui retombaient légèrement sur les yeux, ses mains de part et d'autre du chaudron se contractaient à en faire blanchir ses phalanges face à ce qu'il sentait.

Quand les serpents sifflentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant