Chapitre 13

1.8K 112 32
                                    


-THEA, LES ENFANTS BORDEL !!!!

Mon frère me hurla dessus, ce qui me fit sortir de ma léthargie. Sachant quoi faire maintenant, je fis descendre les enfants du canapé tout en jetant le plaid, qui reposait dessus, à Drago en lui ordonnant de stopper l'hémorragie. Mon fils et mes neveux pleuraient à chaudes larmes. Paul me demanda pourquoi Astoria a fait du mal à Gretchen, mais j'ai des difficultés à lui répondre sans m'effondrer devant eux. Je les installe dans leur chambre et leur fait promettre de ne pas sortir ou qu'à condition que ce soit moi ou Pierre qui viennent les chercher. Une fois fait, je les embrasse tous les trois pour les rassurer et file à grandes enjambées dans le salon, où, Drago a les mains, en sang, sur la pauvre bête qui grogne de douleur. Pierre a toujours sa baguette de pointée vers l'ex-fiancée du bond et est en même temps en grande conversation téléphonique.

-Astoria ne connait pas le contresort, mais Severus Rogue le connaissait quand Potter m'avait infligé la même chose en sixième année.

-Donc Harry connait surement le contresort, m'exclamais-je en ramenant des serviettes pour éponger au maximum le sang. Son museau est froid, Pierre ! Il faut agir vite !

-Alessandro et Cleo arrivent. Ils demandent à ce que Gretchen soit sur une table.

« Levicorpus » est lancé et le corps du fauve s'éleva doucement dans les airs pour se poser là où ma baguette dirigeait le sort. A peine posée sur la table que les voisins italiens débarquèrent dans le salon, à crier et à donner des ordres. La vie de Gretchen était en jeu et sa survie dépendait uniquement de la rapidité de leur intervention.

-Envoie un patronus à Potter, Théa. Il connait forcément le contresort. Demande-lui de venir.

Pense à un souvenir joyeux. Pense à un souvenir joyeux. Aller ma grande, tu peux le faire.

Feu. Sang. Mort. Destruction. La guerre obnubile mes pensées, je n'arrive pas à avoir un souvenir heureux assez puissant. Je pleure face à mon incapacité à produire une forme physique à mon patronus. « Pense à ton fils » me disait Drago, mais la Grande Bataille se jouait à nouveau devant mes yeux. J'étais incapable de me concentrer parfaitement. Il me fallait un ancrage pour oublier. Il me faut une distraction.

Pierre surveillait Greeengrass et Gretchen en même temps. Drago, lui, semblait me fixer, priant, je pense, pour que j'y arrive.

-Et merde !

Je me précipitais vers lui et l'embrassa chastement au début, mais la fougue me rattrapa. J'étais de retour à Poudlard en septième année, dans le dortoir des Serpentards. Notre seule nuit a suffit pour qu'un être extraordinaire grandisse en moi et me procure tout le bonheur du monde. Essoufflée, je me détachais de lui alors qu'il me regardait avec ses yeux aciers, grands ouverts.

Sans prendre de temps de lui expliquer, j'invoquai mon patronus. Une forme bleue se matérialisa au bout de ma baguette, me faisant face. J'indiquais rapidement mon message et lui donna aussi mon adresse et la zone de transplanage la plus proche. L'invocation s'enfuit de suite à la recherche de Harry Potter.

Dans le salon, le chaos le plus total. Drago exécutait tous les ordres des italiens, qui suivaient les indications de Pierre pour trouver le matériel utile. De son côté, mon frère, toujours droit, le bras tendu ne faiblissait pas, en menaçant la cadette Greengrass.

-Théa ! Appelle Blaise pour qu'il vienne chercher au plus vite cette femme.

-Je vais appeler directement sa sœur qui verra avec Harry pour ce qui est de la sentence qu'elle recevra pour utilisation de magie noire.

Quand les serpents sifflentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant