Ce matin, quand je me réveille, la place à mes côtés est vide de la seule présence masculine adulte de la maison. Le temps de m'étirer, de regarder l'heure, j'ai exactement deux heures pour réveillez les enfants, les faire manger, les préparer, m'occuper un peu des tâches ménagères, les conduire à l'école pour ensuite aller au boulot. Au bout de cinq ans, je m'y suis habituée à cette forme de routine. Je sors de ma chambre et me dirige vers la chambre des jumeaux. Je leur demande doucement de se réveiller, j'ouvre les volets et me dirige vers la chambre du petit, où je fais la même chose. Pour continuer, je vais dans la cuisine pour préparer le petit-déjeuner, repas important de la journée. Je suis en train de faire chauffer le lait quand les trois petits anges pointent le bout de leur nez. Ils remplissent leurs estomac vident de céréales et d'un jus de pamplemousse avant de décamper et de me laisser la vaisselle à faire. Jamais je n'aurai pensé tout le travail qu'ont fait mes pères quand mes frères et moi-même étions jeunes, maintenant, je réalise à quel point c'est dur d'être parent.
Avant de partir, je vérifie que tout le monde est bien habillé et qu'ils ont bien leur affaire dans leur cartable, car il m'est arrivé, une fois, que Paul sois allé à l'école en pyjama car dans la précipitation, j'avais oublié de l'habiller. Mais bon, il était jeune, aujourd'hui il s'habille comme un grand. Les garnements montent dans la voiture, s'attachent et je file direction leur école. Quand le dernier passe la grille de l'établissement, sa maitresse vient me voir.
-Madame Beauregard, j'aimerai vous parler de votre fils.
-Oui, il y a un problème, je demande inquiète.
-A vous de me le dire, car je le trouve dissipé en ce moment, est-ce que tout va bien à la maison ?
Je déteste le corps enseignant ! Toujours à se mêler d'affaire qui ne les regarde pas alors que le problème pourrait venir de son enseignement, mais non, il faut toujours que le problème vienne du cercle familial.
-Oui, tout va parfaitement bien, dis-je avec un grand sourire.
-Il lui manque une présence masculine à la maison, je pense, dit-elle en croisant ses mains devant elle en parfaite femme modèle qui donne des conseils mais qui ne les appliquent pas.
-Je ne pense pas non, il entouré d'homme dans la famille, je réponds sèchement.
-Je parle de son vrai père...
-Ne commencez pas à me faire des sermons sur comment élever mon enfant, occupez-vous de son éducation scolaire et moi je m'occupe du reste !
Sur ce, je tourne les talons, l'empêchant de répliquer. Je monte dans la voiture passablement énervée. J'essaie de maitriser ma respiration pour me calmer. Une fois fait, je démarre la voiture et me rend au travail. Le trajet est un peu long à cause des embouteillages parisiens, je râle sur les automobilistes et cela me fait un bien fou après la discussion que je viens d'avoir. Quand j'arrive sur le parking, je me gare à ma place habituelle, foutue routine et prend place à mon poste. J'arrive toujours un peu avant l'heure pour pouvoir dévier les lignes d'urgences sur mon téléphone professionnel et pour aussi ouvrir l'accueil, c'est à ce moment-là que la journée peut commencer.
Aujourd'hui a lieu une réunion importante en visioconférence avec le siège américain, c'est pourquoi, beaucoup d'actionnaire sont présents actuellement aux portes des ascenseurs. La réunion risque de durer longtemps, et que peu de monde seront dans les locaux à cause de cette réunion. Le téléphone n'arrête pas de sonner, les courriers s'entassent sur mon bureau, les mails saturent mon ordinateur et je suis sans cesse dérangée par les vendeuses du magasin en-dessous car il manque des produits dans le stock. Elles devraient se débrouiller toutes seules, mais non, c'est plus pratique de demander ça à la chargée d'accueil car elle se tourne les pouces toute la journée. Personnellement, je pense que le jour où je décide de partir, tous vont se rendre compte du boulot que je fournissais pour eux et à ce moment-là ils me regretteront et me supplieront de revenir car ils ne peuvent plus se passer de mes services. Mais bon, le jour où ce arrivera, les poules auront des dents.
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Quand les serpents sifflent
Fiksi PenggemarLaissez-moi vous conter mes jeunes années Laissez-moi vous parler de Poudlard et de ma maison Laissez-moi vous décrire les horreurs de la guerre Laissez-vous plonger dans une vie faite de manipulation et de pouvoir Laissez-vous guider par l'instinc...