S'il était mort, cela veut dire qu'Il avait réussi à avoir ce qu'Il voulait. La guerre se rapprochait inexorablement de nous. Elle devenait de plus en plus inévitable. Je me levai rapidement pour échapper à la pression qui commençait à m'entourer. Je quittai la Grande Salle en marchant suffisamment vite pour éviter que Drago, qui hurlait mon prénom, ne me rattrape. Je zigzaguais entre les élèves retardataires au repas. Je franchis les portes et tourna dans le couloir le plus proche, sans réfléchir à une destination en particulier.
Dans mes mains, la lettre pesait lourd, les mots résonnaient. Je pouvais voir distinctement la tristesse de ma grand-mère à travers ces mots. Même s'il était ce qu'il était, il restait tout de même son père. Sans lui, ma famille n'existerait pas, je n'existerais pas. Malgré ce qu'il est, je lui suis redevable de ma vie. Pour ce qu'il était, je devrais le détester. Pour ce qu'il a fait, je devrais en avoir honte. Pour son nom, je devrais me haïr. Or, je ne ressens rien de tout ça, je suis juste perdue. Je ne sais pas si c'est bien de ressentir de la tristesse.
Je continuai à marcher vite, parfois courant, presque, sans jamais m'arrêter. J'essayais de faire le vide dans ma tête. J'essayais de rester détacher de tout ça mais je ne pouvais pas. Je montais et descendais des escaliers. Mes yeux étaient secs. Est-ce que c'était normal de ne pas pleurer ? Pourquoi je ne pleurais pas sa mort ? J'avais l'impression d'être une coquille vide, de ne rien ressentir face à cette nouvelle. Il était mort. Non, il est mort ! Je me répétais cette phrase encore et encore, mais je n'arrivais pas à l'accepter. Il est mort.
Je montais encore des escaliers, plus pentus cette fois. En haut des escaliers, je me rendis compte que j'étais en haut e la tour d'astronomie. Je m'appuyai sur la balustrade, le panorama que m'offrait cette tour, ne fit qu'accentuer mes peurs face à la mort. Elle frappe subitement quand on y est le moins préparé. Elle arrive et détruit tout sur son passage. Le ciel était nuageux, on ne pouvait pas voir les étoiles, mais je savais où se situaient les constellations à cette époque de l'année. Je ne sais pas combien de temps je suis restée à observer les collines dont je devinais la forme au loin, mais c'est un murmure me fit rappeler pourquoi je me trouvais ici.
-Enfin, je te trouve, disait-on.
Drago.
Il s'appuya sur la balustrade à mes côtés et me regarda. Je sentais son regard sur moi. Je me tournai alors vers lui. Sans savoir pourquoi, je me précipitai dans ses bras. Il ne comprit pas ce qu'il fallait faire, donc je le serrai plus fort. Il pressa alors ses bras dans mon dos.
-Qu'est ce qui se passe ?
-Il est mort.
Et puis, là, les larmes commencèrent à couler. Voilà, le dire à voix haute, me fit prendre compte de l'ampleur de la lettre. Il est mort. Je répétais ces trois mots, et mes larmes doublèrent. Drago me fit asseoir dos à la balustrade, il ne me lâchait pas.
-Qui est mort ?
-Mon arrière grand-père, reniflais-je.
-Je suis désolé. Tu veux en parler ?
Les larmes s'arrêtèrent immédiatement. Voulais-je en parler ? Voulais-je que quelqu'un sache mon secret ? Après tout, il est mort, son nom ne causera plus de tord à ma famille.
-Je vais te raconter quelque chose, mais je veux que tu me jures de n'en parler à personne.
Drago fit un signe de tête pour m'encourager à continuer.
-Il y a un paquet d'année maintenant, Dumbledore avait un meilleur ami au nom de Gellert Grindelwald. Et puis un jour, Gellert a complètement changé, il est devenu plus noir, pas seulement à cause de la magie, mais surtout à cause de son obstination pour des objets extrêmement rares, tellement rares, que l'on parlait de légendes. Donc, pour faire du tord à son ancien ami, il a obligé la sœur de Dumbledore, Ariana, à avoir un enfant de lui alors qu'elle était extrêmement jeune. Cette dernière trop naïve a accepté et a caché sa grossesse avec des sorts de désillusion. Personne ne savait qu'il allait avoir un héritier. Mais un problème arriva en 1945. Il s'est battu contre son ancien meilleur ami, et a tué la mère qui portait son enfant. Son règne s'est stoppé à ce moment. Cependant, avait d'aller dans sa prison de verre, il est allé chercher lui-même son enfant dans le ventre de la défunte Ariana. Il a baptisé lui-même sa fille avant de la déposer par magie dans un orphelinat français. Ma grand-mère a vécu pendant onze ans dans un orphelinat de moldu. Mais les problèmes ont commencé quand Mary Grindelwald Dumbledore a intégré les rangs de la prestigieuse école de magie Beauxbâtons.
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Quand les serpents sifflent
FanfictionLaissez-moi vous conter mes jeunes années Laissez-moi vous parler de Poudlard et de ma maison Laissez-moi vous décrire les horreurs de la guerre Laissez-vous plonger dans une vie faite de manipulation et de pouvoir Laissez-vous guider par l'instinc...