Chapitre 15

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Le soleil, qui se faisait rare ces temps-ci, éclairait le dortoir à travers les épais rideaux verts. Tout en me réveillant, je tournai la tête vers le lit de Drago toujours vide. Son lit parfaitement bordé avait accueillit Théodore, plus d'une fois et à chaque fois, il partait tôt le matin pour rejoindre son dortoir, non sans avoir bordé le lit défait par sa nuit. Difficilement, je m'extirpais du lit. Mes pieds nus se posèrent sur le sol froid de mon dortoir et un frisson parcouru mon corps encore endormi. Comme chaque matin depuis que je dors avec Drago, je me dirigeais vers les lourds rideaux pour y faire rentrer la lumière qui était projetée par le lac. De temps en temps, il m'arrivait de voir du mouvement dans l'eau mais bien souvent, le lac était trop sombre pour que l'on puisse deviner que la vie était présente dans ces profondeurs. Je reviens ensuite à mon lit, où plutôt à mon armoire pour me trouver des vêtements normaux car aujourd'hui nous sommes vendredi et que ce soir c'est le bal de Noël. Par conséquent, notre cher directeur a décrété que les cours étaient suspendus pour préparer le bal et pour préparer notre retour chez nous pour les vacances.

Alors que j'enfilais un pull rose pâle par-dessus jeans, quelqu'un toqua à la porte avant de l'ouvrir.

-Pansy ? Que veux-tu ?

-Je vais monter manger, si ça t'intéresse, me répond l'intéressée.

-Et bien je t'accompagne alors, dis-je en lançant un sort sur mon lit pour qu'il se fasse tout seul.

Nous sortions de notre salle commune pour rejoindre la Grande Salle quand le préfet-en-chef nous interpella.

-Petit rappel pour ces demoiselles, le bal de ce soir commence à vingt heure, mais venez une demi-heure à l'avance pour pouvoir admirer le travail que j'ai fait avec Hermione.

-Avec qui ?

-Euh, Granger, dit Blaise sans trop de conviction.

-Je préfère, dit Pansy hautainement. Je te rappelle que c'est une Sang-de-Bourbe, et qu'elle ne mérite pas qu'on la traite avec dignité. Son sang est impur comparé au notre Blaise, elle ne mérite même pas notre attention. Vivement que le Maître extermine cette vermine.

Blaise ne disait rien mais cela je voyais qu'il se retenait de dire quelque chose de cinglant, il ne devait pas griller sa couverture. Pour éviter un meurtre, j'empoignai le bras de Pansy et remontions rapidement les escaliers pour atteindre la salle où le petit-déjeuner était servi. Celle-ci était presque vide, beaucoup devait encore dormir. Tout en nous dirigeant vers les tables de notre maison, nous passions devant celle des Gryffondors où une Hermione matinale mangeait seule.

-Tiens, tiens, tiens, mais qui avons-nous là ? Ricana Pansy.

-Pansy, viens manger, s'il te plait, la suppliais-je pour éviter un incident.

Hermione releva les yeux de son livre pour nous regarder, enfin pour regarder Pansy.

-Alors comme ça le Balafré et Weasmoche t'on abandonné ? Ils ont enfin compris ce que tu étais vraiment.

Hermione restait muette, comme si les remarques acerbes de Pansy ne lui faisaient rien. Une nouvelle fois, j'empoignai Pansy par le bras pour la diriger vers les tables de notre maison. Tout en faisant cela je murmurai un « désolée » à Hermione qu'elle me rendit d'un hochement la tête. Une fois à table, Pansy ne disait plus rien et pour vérifier si elle était toujours là, je regardais de temps en temps dans sa direction et à chaque fois, je la voyais détourner le regard rapidement, comme si je la prenais la main dans le sac en train de faire une bêtise. Je ne comprenais pas le comportement de Pansy, elle qui est d'habitude, si méchante et perverse, semble actuellement perturbée. Mais bon, je ne vais pas non plus lui demander ce qu'elle a, au risque de me faire traiter de bouse de dragon. Lors que je continuais de petit-déjeuner, deux mains puissantes viennent se poser sur mes épaules, m'empêchant tous mouvements vers la personne qui me maintenait par les épaules. Mon cœur s'accéléra, pas par peur, mais par crainte de connaitre mon futur interlocuteur, qui baissa la tête vers moi car je pouvais sentir son souffle dans mon cou et sur mon visage. Les effluves de son parfum si caractéristique, arriva tranquillement à mes narines, je l'avais identifié avant même de l'entendre.

Quand les serpents sifflentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant