Un bruit long, répétitif et strident me fit ouvrir les yeux brusquement. Le soleil hivernal agressa mes yeux ensommeillés. Dans un grognement digne d'un homme, ou plutôt d'une femme des cavernes, je fis taire ce qui était en fait un réveil. A peine, mes oreilles reconnaissantes de mon geste, je reposai lourdement ma tête douloureuse sur l'oreiller moelleux qui me tendait les bras. Ma tête me faisait souffrir à cause de la soirée d'hier, enfin, non, plutôt à cause du mélange alcool et de musique forte. Je ne sais plus comment j'ai atterri ici, ni comment je me suis débarrasser de ma robe de bal. Mais une chose est sûre, c'est que je n'ai pas eu le courage d'enfiler mon pyjama et donc je suis actuellement en sous-vêtement dans mon lit.
Comme pour me motiver à m'extirper de mon lit, j'ouvre à nouveau les yeux. J'étais sur le bord du lit et face à moi, une armoire en bois d'ébène trônait fièrement au milieu du mur. Par terre des vêtements jonchaient le sol, des vêtements qui ne m'appartenaient pas. Attendez, mon armoire à vêtement se trouve près de la porte de ma salle de bain, pourquoi maintenant est-elle sur un pan de mur ? En y regardant de plus près, je remarquais que les vêtements qui étaient au sol étaient des vêtements d'homme et les draps dans lesquels je dormais jusqu'à présent n'étaient définitivement pas ceux de mon lit. Inquiète, je me retournai pour voir ce qu'il y avait de l'autre côté du lit. A peine retournée, que je me retrouvai nez à nez avec un garçon qui dormait dans le même lit que moi. Surprise je poussai un cri tout en voulant m'éloigner le plus possible de ce-dit garçon. Le problème est que je me suis entortillée et ne pouvant plus m'en défaire je suis tombée du lit. Ma chute a été amortie par les draps mais cela n'a pas empêché de faire un raffut monstre, ce qui a réveillé le garçon qui a dormi à mes côtés cette nuit. Alerté, le garçon aux cheveux bruns se redressa vivement pour voir ce qu'il se passait. Je relevai alors la tête pour connaitre l'identité de la personne assise dans le lit et quand je le reconnu, je ne pu que soupirer de soulagement.
-Dis-moi qu'il ne s'est rien passé entre nous cette nuit.
-Il ne s'est rien passé entre nous cette nuit, me rassura-t-il.
-Alors dis-moi pourquoi nous avons dormis ensemble dans une chambre qui n'a pas l'air d'être une chambre de Serpentard.
Il rigola face à ma remarque et il me dit tout en souriant qu'hier j'étais tellement amorphe que mon cousin lui aurait gentiment proposé de dormir dans sa chambre de préfet pendant que lui irait dormir avec la Gryffondor.
-Donc nous sommes dans les appartements des Préfets-en-Chefs ?
-Exactement et je tiens à préciser que c'est ton cousin qui t'a déshabillé et qui t'a mise au lit.
Une fois remise de mes émotions, je me mis debout, enfila un pull qui trainait par terre et sortis de la chambre. En face, une porte avec le nom d'Hermione était entrebâillée. Sans plus de cérémonie, je l'ouvris et dans le lit, mon cousin et la Gryffondor dormaient lovés l'un contre l'autre.
-Debout Blaise, hurlais-je.
Ils sursautèrent, Hermione attrapa sa baguette et me menaça avec avant de se rendre compte de son erreur.
-Comment as-tu pu me laisser dormir ici alors que j'ai mon dortoir chez les Serpentards ? Tu aurais comment même pu me laisser aux bons soins de Pansy et Daphné, non ? Enfin, bref, mais le pire dans tout ça, c'est comment as-tu pu me laisser dormir dans le même lit que Théodore ? Et d'ailleurs pourquoi vous avez le droit d'avoir des lits deux personnes et pas nous ? En fait, tu sais quoi ? Je ne veux pas savoir.
Et je sortis de la chambre de la rouge et or. A nouveau j'étais remontée contre mon cousin. Comme une furie, je pénétrai dans la chambre de mon cousin, ouvris l'armoire et pris un bas de sport que j'enfilai. Théodore me regardais faire, sans rien dire.
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Quand les serpents sifflent
FanfictionLaissez-moi vous conter mes jeunes années Laissez-moi vous parler de Poudlard et de ma maison Laissez-moi vous décrire les horreurs de la guerre Laissez-vous plonger dans une vie faite de manipulation et de pouvoir Laissez-vous guider par l'instinc...