9♥Lydia

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      Une fois mon repas payé, je cherche une table où m'installer. Au loin, j'aperçois Allison, seule à une table.  Je m'approche d'elle et tire la chaise qui se trouve à ses côtés. Elle est vraiment plongée dans son bouquin ! Je me racle la gorge pour obtenir son attention. Surprise, elle lève la tête et me sourit.

- Ça fait longtemps que t'es là ? Lui demandé-je voyant son repas intact.

- Un peu, ouais... Je voulais finir ce truc auquel je ne pige rien ! Déclare-t-elle en me montrant la couverture de son livre.

- Tu veut que je t'aide ? Proposé-je.

     Elle acquiesce et se décale pour que le livre soit au milieu. C'est du grec ancien ! Finger in the nose ! Je faisais grec l'année dernière et c'était tellement simple que j'avais étudié tous les bouquins imaginables. Maintenant, je suis presque bilingue. Bilingue d'une langue morte ! Bon, là, t'as pas tort. Mais je m'ennuyais !

     Jusqu'à ce que la sonnerie retentisse, j'aide Allison sur son livre qui parle de problèmes militaires. On a fait un résumé en grec et le vingt est dans la poche ! Nous nous levons et Allison me prend dans ses bras et me dit à l'oreille :

- Merci encore ! Sans toi, j'aurais eu encore une mauvaise note...

- C'est rien, je t'assure. Lui dis je en souriant.

     Oh, non ! Ça y est, ils ont déteint sur moi : je commence à sourire pour n'importe quoi ! Bon, certes, il y a pire comme nouvelle habitude mais j'aime pas trop le changement. Allison part vers la sortie et moi, je prends mon sac et me dirige vers mon casier. Je suis en retard ! Je trottine jusqu'à mon casier et l'ouvre pour prendre mes affaires de mathématiques. La deuxième sonnerie retentit m'annonçant que je suis sérieusement en retard. Fais chier ! 

     En pressant le pas, je fais tomber mon cahier au sol. Pas douée de la vie, je vous jure ! En même temps, avec deux mains gauches, comment voulez vous que j'y arrive ? Bref. Je me baisse pour ramasser mon cahier et je retourne à ma course à l'autre bout du lycée. Pourquoi faut-il que les salles de maths soient toujours à l'arrière du bâtiment ? 

     Le couloir est désert. Soudain, une idée me vient. Et si je séchais ? C'est une mauvaise idée mais je connais déjà le chapitre sur lequel on étudie en maths alors... Arhg ! Pourquoi faut-il que je sois une bonne élève ? Finalement, mon bon côté ressort et je cours vers ma classe. Note pour plus tard, courir en bottine n'est vraiment pas une chose à faire !

     Au tournant du couloir, je rentre dans quelqu'un ! Ça m'énerve quand ça fait ça ! Dans un virage de couloir, c'est comme sur la route, priorité à droite ! Et là, c'est cette personne qui est en tort, moi j'étais dans mes lignes. Bon, là, le délire part un peu trop loin mais je suis énervée ! La personne hors la loi relève la tête et je peux voir que c'est Malia. Purée de patate douce ! Elle me lance un regard meurtrier et trace son chemin. Dans un élan d'énervement et de courage, je lui lance :

- Mais qu'est-ce que je t'ai fait pour mériter ça ! 

    Elle s'arrête et n'avance plus. Voyant qu'elle ne réagit pas plus que ça, je continue. Il fallait que toutes ces émotions sortent. Je pense que ce moment est adéquat !

- Depuis le début de l'année, tu me jettes des regards noirs. Tu me parles méchamment H24 ! Ok, tu peux ne pas m'aimer mais franchement, c'est abusé d'avoir ce comportement alors que tu ne me connais pas. Tu me juges sans...

- Stiles est à moi, salope. Lâche-t-elle sans se retourner.

    Ses pas retentissent tandis que je pars dans la direction opposée, énervée. Elle se prend pour qui ! Moi, une salope ? Je crois qu'on a pas la même notion apparemment ! Ça y est, elle m'a énervé !

    Furieuse, je toque à la porte de ma salle que j'ai enfin fini par trouver. Le professeur ouvre la porte et me demande de m'asseoir en me faisait un mini sermon sur mon retard. Je ne l'ai pas écouté une seconde trop furax par cette fille odieuse ! Comme d'habitude, ma place est au fond, à côté de Stiles. Je jette mon sac sur ma table et m'assois. Mon stupide voisin glousse ce qui me rend encore plus en colère !

    Je me tourne vers lui et sors mon regard le plus noir. Bon, avec des yeux verts, c'est compliqué mais je pense qu'il a compris le message car il arrête de rire. En revanche, il sourit toujours. Purée, il m'agace ! 

- Mademoiselle Martin, c'est réveiller du pied gauche à ce que je vois ! Murmure Stiles.

- Non, Monsieur Stilinski. C'est juste cette garce de Malia qui m'insulte de salope et m'hurle que tu lui appartiens. Chuchoté-je.

     Son sourire disparût et l'étincelle de son regard aussi. Qu'est-ce que je déteste quand il réagit comme ça ! Alors d'habitude, ça m'énerve simplement mais là, je suis déjà énervée ! Du coup, ça me met hors de moi ! Je vous jure ce gosse est bipolaire et après il ne sort aucune réponse aux changements d'attitudes. Il contourne juste le sujet. C'est comme la dernière fois, quand il m'a avoué pour sa mère. Certes, il m'a confié une expérience de son passé mais c'est une information que j'aurais pu obtenir seule. Moi, je lui ai dit des choses que je n'ai jamais dîtes à personne... Il avait encore une fois contourné le sujet. Et encore une fois, je suis retournée vers lui.

     Au fil du temps, je me suis habituée à notre proximité si hâtive. Maintenant, ça ne me semble plus bizarre. Juste normale. On est comme ça, on peut rien y faire. Il y a des points positifs dans notre relation. La plus grande ? Ce sentiment de confiance et de protection. Mais... Il y aussi des défauts. Je ne peux pas m'éloigner de lui, il est devenu comme ma drogue. Si j'arrête de lui parler, je deviens distante et comme au début du décès de mes parents. Stiles est devenu ma dose d'héroïne.

- Lydia, je dois te dire quelque chose. Déclare Stiles en fixant un point devant lui.

    La colère monte d'un cran avec cette nouvelle phrase énigmatique. Pourquoi il faut toujours que les gens disent "j'ai un truc à te dire" ? Sérieusement, dîtes le directement ! Qu'est-ce que ça m'énerve ! Je crois que c'est pas ma journée aujourd'hui. Vivement la sonnerie. J'inspire et j'expire bruyamment pour ne pas éclater quand je dis :

- Vas-y je t'écoute.

      Toujours ne évitant mon regard, il lâche provoquant une affreuse douleur dans mon coeur :

- Je sors avec la garce.


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Chapitre 9, ok ! Avis ?

♥La Bise♥

What a hell with you !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant