Un bruit strident et répétitif me fait ouvrir le yeux lentement. J'ai l'impression que mes os pèsent 1 tonne chacun ! Quand j'ouvre enfin les yeux, la lumière m'aveugle à un tel point que je suis obligé de les refermer. Mais qu'est-ce qu'il s'est passé ? Depuis combien de temps suis-je endormi ? Je ne me souviens de rien, c'est le néant.
Le signal sonore continue son vacarme, me faisant un mal de crâne pas possible. Bon, je crois qu'il va falloir que je me lève pour arrêter ce boucan ! Je me mets difficilement debout : on dirait que mes jambes sont en béton.
Une fois debout, je me dirige vers la raison de mon réveil : cela me guide à la cuisine. C'est le minuteur du four ! Je viens de me faire réveiller par un fou ?! Je soupire puis vais arrêter le minuteur : un gratin est en train de cuire à l'intérieur. Le bruit s'arrête instantanément, me faisant soupirer de bonheur. Depuis que je suis éveillée, j'ai l'impression que tout mon être est en plomb !
Un bâillement incontrôlé et bruyant sort de ma bouche, ce qui me montre que j'ai encore besoin de dormir... Je me retourne vers le salon mais je rentre en plein dans Madame Argent, la mère d'Allison.
- Excusez moi ! Dis-je, tout feintant un sourire.
Pour je ne sais quelle raison, je n'arrive plus à sourire... Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Tous mes souvenirs sont embrouillés... J'ai l'impression que les trois quarts de ma vie ont disparu ! Je me recule pour laisser passer Madame Argent. J'essaye un maximum d'être aimable après tout elle m'héberge ! Alors que je repars dans le salon, elle m'interrompt en me demandant :
- Ca va mieux ?
Mes sourcils se froncent à l'entente de cette question. Pourquoi n'irais-je pas bien ? Je me tourne vers elle et vois à sa moue qu'elle est inquiète... Je crois même décelé de la pitié ! Pourquoi la mère d'Allison aurait-elle pitié de moi ? J'essaye de me creuser les méninges mais mon cerveau est en panne. J'ouvre la bouche pour répondre mais aucun son n'en sort.
Au bout de quelques secondes, elle prend sans doute mon silence pour une réponse négative puisqu'elle me souffle un petit "courage" avant de repartir à son gratin qu'elle sort du four. Mes idées sont tellement embrouillées ! Je déteste cette sensation : c'est un mélange de vide et de brouillard.
J'essaye de me souvenir pourquoi je suis dans cet état comateux... Une image d'Allison me caressant le bras tout en me tendant un verre me vient. Je comprends immédiatement... Je connais tellement Allison : elle a mis un somnifère ou un truc du style dans mon verre. Ce que je cherche maintenant, c'est pourquoi ? Pourquoi a-t-elle dû mettre un somnifère dans mon verre ?
Plus j'essaye de me remémorer les derniers instants avant mon sommeil, plus ma tête me fait mal. Finalement, je crois que je vais pas me recoucher ! Je pense plutôt que prendre l'air me fera le plus grand bien... De toute façon, vu l'état zombie dans lequel je suis, je pense que je peux pas faire grand chose ! Aider madame Argent ? Trop à l'ouest. Dormir ? Pas envie. Je ne sais pas où je vais aller... Peut-être dans le centre-ville ? Ouais, ça me semble pas mal. Être avec d'autres ados me fera sûrement retrouver un peu de vivacité !
♣♣♣
Tout en claquant ma portière, je mets mes lunettes de soleil : aujourd'hui, les nuages ont enfin décidé de dégager ! Je ne pouvais décidément pas rester emprisonner entre quatre murs vu ce temps. Je me suis garé sur le parking du supermarché comme ça, je suis au milieu de tout.
On me reproche souvent d'être trop spontané. Mais, si on ne l'est pas à quoi ça sert, sérieusement ? Ok, je suis un peu extrême en terme de spontanéité : je ne prévois jamais rien ! Par exemple, quand on me parle de ce que je veux faire plus tard, je réponds toujours que je n'en sais rien... Mais, c'est faux. C'est juste que je veux vivre ma vie sur le moment et ne pas me projeter pour ensuite me rendre compte que je me suis trompé de voix ! C'était une phrase super compliqué ça !
Par contre, certaines fois, je regrette un peu d'être aussi irréfléchi... Comme maintenant. Parce que c'est bien beau de vouloir sortir pour s'aérer mais là, je ne sais pas où je dois aller, moi ! Bon, on va faire comme à chaque fois, on va marcher jusqu'à ce qu'une sublime idée me vienne. Je décide d'avancer en direction de la mairie, où il y a à côté une bibliothèque et une boulangerie.
Au bout de quelques minutes de marche, j'aperçois déjà des visages familiers : au moins je ne suis pas amnésique... J'ai juste l'esprit embrumé ! Même si je ne sais pas ce qu'il y a de plus rassurant... Non mais sérieusement pourquoi Allison m'a drogué ? On est censé être amis, non ? Les amis normaux ne font pas ça ! On ne peut pas vraiment dire que vous soyez "normaux". Pas faux.
Je décide finalement de m'asseoir sur un banc de la place en face de la mairie. Mes jambes sont encore trop lourdes et je n'arrive pas bien à tenir debout ! Je sors mon téléphone et sors mes écouteurs pour écouter un peu de musique.
Une fois ma musique lancée, j'essaye de m'asseoir le plus confortable, ce qui n'est pas facile sur un banc ! Tout le contexte est magnifique... Je me sens si... Apaisé. C'est comme si j'avais vécu tous les pires maux de la Terre et qu'enfin je pouvais vivre. Mais oui ! Ca y est !
Tout me revient. Malheureusement... Ma dispute avec Lydia, mon départ... Et ce matin. Je comprends pourquoi Allison m'a administré ce calmant. Au moins, pendant un temps, je me sentais à peu près bien... En fait, non. Même si je ne me souvenais plus de ce matin, je sentais quand même une douleur !
Mon coeur se serre à nouveau et tout à coup, ce cadre que je trouvais "magnifique" me parait bien ironique. Sérieusement ? A l'intérieur, je suis l'homme le plus dévasté et là, dehors, il fait un temps de rêve. Je n'arrive toujours pas à croire que ça c'est vraiment placé. Je n'ai même pas eu le temps de m'expliquer ! Et tu lui aurais dit quoi ? Tu ne vas quand même pas lui dire que son père, qui n'est même pas son vrai père, veut la retrouver pour la torturer voir la tuer ? Merde.
Je ne peux pas rester les bras croisés à me morfondre. Il faut que je fasse quelque chose... D'abord, il faut que je trouve Allison. On devait aller voir la bande pour leur raconter ce qu'il se passe et mettre en place un plan de "sécurité" pour Lydia. Même si elle ne veut plus entendre parler de moi, je ne supporterais pas qu'il lui arrive quoi que ce soit ! J'ai toujours eu le besoin de m'assurer de sa sécurité et ça n'a toujours pas changé.
D'un coup, je me lève et compose en même temps le numéro d'Allison que je connais pas coeur. En fait, il n'y a que 4 numéros que je ne connaisse par coeur : Allison, Scott, mon père... Et Lydia. La première fois qu'elle me l'a donné, c'est comme ci il s'était ancré à moi à jamais... Bizarrement, penser à elle me fait mal mais aussi du bien. J'avance tout droit en direction de ma voiture tout en regardant mon téléphone. Une voix derrière moi cri quelque chose... Mais trop pressé, je ne m'attarde pas et ne me retourne pas. Soudain, une main se presse sur mon épaule, me faisant me retourner.
- Mienim.
- Papa... Dis-je, confus.
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Chapitre 34, ok ! J'ai mis du temps mais ma rentrée était un ptit peu compliqué (comprendra qui pourra). Ce chapitre ne sert littéralement à rien mais bon... J'adore écrire le point de vue de Stiles ! Lâche un com's ;)
♥La Bise♥
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What a hell with you !
FanfictionOn dit toujours que les opposés s'attirent. Mais imaginez que deux attirés souhaitent plus que tout s'opposer. Qu'arrivera-t-il ? Est-ce que ces deux êtres seront quand même attirés et seront ensemble ? Ou alors, seront-ils séparés à jamais par volo...