What a hell with you !

25♠Théo

      Après 5 heures de route, j'arrive enfin à Portland. Stiles m'a donné rendez-vous dans un vieil immeuble désaffecté. Je me demande vraiment ce qu'il veut... Il était très confus et il bégayait tout le temps. Dire que je retournais à Beacon Hills ! Maintenant, je suis encore plus loin qu'au début... Je viens de quitter ma famille et je dois dire que j'ai un petit pincement au coeur... Mais, je quitte une famille pour en retrouver une autre ! Parce que, oui, pour moi, Beacon Hills est ma nouvelle famille. Pas seulement Lydia ! Il y a aussi, Scott, Allison, Stiles... 

    Je sors de ma voiture et dirige vers la grande porte métallique que j'ouvre. A l'intérieur, la pièce est sombre le peu de fenêtre éclaire le centre de la pièce où un lit de camp et des valises se trouvent. C'est la planque de Stiles, ça ? C'est pas le grand luxe... Il aurait quand même pu ce prendre une chance dans un motel. J'en ai croisé un sur la route : le Capri (note de l'auteur : big up aux wolfies). Il m'avait l'air pas mal... Personnellement, il est hors de question que je dorme dans ce vieux bâtiment tout moisi !

    Une fois habitué à l'obscurité, j'arrive à distinguer quelqu'un sur le lit. Stiles. Il est assis avec son téléphone à l'oreille. Je me demande à qui il téléphone... Si ça se trouve, c'est Lydia ! Elle m'a dit pour leur relation... J'étais super content pour elle. Sérieusement, ils sont faits l'un pour l'autre. Par contre, ce que je ne comprends c'est pourquoi Stiles est à des centaines de kilomètres de Lydia ! Il me doit des explications.

     En m'approchant de lui j'ai dû faire du bruit puisqu'il sursaute et pose sa main, instinctivement sur son arme à côté de lui. Ok. Là, il y a un sérieux problème ! J'aimerais franchement qu'on m'explique ! Il ne doit pas me voir puisqu'il prend carrément son arme et la pointe sur moi. 

- Stiles, c'est Théo ! Dis je, pressé, n'ayant pas envie de mourir aujourd'hui à 20 ans.

- Tu m'as fait peur... Chuchote-t-il comme si il ne voulait pas que son interlocuteur n'entende pas notre discussion.

     Il souffle et me fait signe d'approcher ce que je fais. Cela doit faire quelques minutes qu'il n'a pas parlé à la personne à l'autre bout du fil. Je me demande vraiment qui c'est... En y réfléchissant, ça ne peut pas être Lydia parce que si c'était elle, je l'entendrais à travers le combiné tellement elle hurlerait ! Rien que d'y penser un sourire triste s'étire sur mes lèvres : elle me manque ma Lili.

- Allison, il faut que je te laisse... C'est urgent. Lâche Stiles.

      C'est donc Allison ! Dès l'instant où il a prononcé ces paroles, j'entends Allison s'énerver contre lui. Je n'arrive pas à comprendre vraiment ce qu'elle dit mais je suis quasi sûr que ce n'est pas très gentil. Stiles se gratte la nuque tout en faisant une grimace. J'avais raison : ça ne doit pas être joli DU TOUT. Stiles lâche un profond soupir et dit d'une voix sans émotion :

- Alli, tu dois me faire confiance. Scott aussi. Je dois vraiment y aller... Vous me manquez...

     Quelques secondes plus tard, il raccroche et jette son portable sur son lit, enfin ce qui lui sert de lit. Il prend sa tête entre ses mains... Je sais que je ne suis pas une personne très perspicace mais là, je crois qu'il y a un sérieux problème. Et j'aimerais savoir pourquoi Stiles m'emmène avec lui dans ce merdier ! Au bout de quelques minutes, il ne parle toujours pas. Je voulais lui laisser le temps de retrouver son calme mais on dirait qu'il n'est pas décidé alors, je vais le bousculer tant pis mais je dois savoir pourquoi je suis là ! Je me place devant lui et lui lâche, en me retenant de m'énerver :

- Bon, c'est quoi le problème ?

     Stiles relève sa tête dans un sursaut comme si il avait oublié que j'étais là... En fait, je crois qu'il avait vraiment oublié que j'étais là. Il soupire pour la énième fois de la journée et passe une main sur son visage. Puis, il se lève et attrape sa veste qui est sur une chaise. Il va vraiment partir comme ça !? Il avance vers la porte sans se retourner et surtout sans me répondre. Alors que j'allais répliquer, il finit par dire sans se retourner :