20♣Stiles

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Cela fait deux semaines. Deux semaines que Lydia a ouvert les yeux... Ces quinze derniers jours ont été magiques... Tout d'abord, elle et moi avons mis les choses au clair : on est attiré l'un envers l'autre mais on ne sais pas quel genre d'attirance... Si c'est plutôt du style "coup de foudre qui dure moins d'un mois" ou du style "c'est la bonne pour toute ma vie. Si ça se trouve d'ailleurs, c'est encore autre chose.

Même si nous sommes complètement dans le flou, on a remarqué qu'il y avait des sentiments amoureux ou en tout cas ça y ressemble comme deux gouttes d'eau. En plus, si nous n'étions pas "amoureux", le fait de nous embrasser nous dégoutterait ! Et c'est loin d'être le cas ! Je vous jure quand je suis avec elle, c'est tellement... Reposant. J'ai l'impression que tout va dans le meilleur des mondes. Ça le faisait aussi avant quand nous étions amis mais maintenant que nous sommes officiellement ensemble, c'est cent fois mieux. Ah, oui. On est ensemble. Et je ne peux m'empêcher d'avoir le sourire aux lèvres quand je le dis. Moi, Stiles sort avec Lydia Martin.

Nous avons décidé de ça les premiers jours de vacances. Ça semblait évident qu'il fallait essayer du moins. Et puis, si ça ne marche pas... Bon, n'y pensons pas ! En tout cas, on est d'accord sur le fait que renier les sentiments que l'on a ne sert strictement à rien. Certains diront : "mais ça gâchera votre bel amitié", patati, patata... Mais, c'était même pas de l'amitié. C'était déjà plus sauf qu'on ne le voyais pas encore. Bref, je suis avec elle et demain, c'est la rentrée. J'appréhende un peu. Il n'y a que la bande qui sait... Mais demain, tout le bahut va le savoir.

C'est pas un truc super bizarre de sortir avec quelqu'un en soit... Sauf que là, c'est moi et les années précédentes, je n'étais pas franchement un exemple en terme de relation... Il n'y a qu'avec Lola que ça allait mais... C'était pas non plus la normalité absolue. J'ai peur que les autres disent à Lydia mes précédentes erreurs... Parce qu'avec la bande, ça a été simple : je leur ai dit qu'elle comptait beaucoup et que je ne voulais pas qu'elle soit au courant. Allison a eu du mal à accepter mais finalement, elle s'est rendue compte que ça ferait plus de bien que de mal. Par contre, demander ça a tout un lycée ! C'est humainement impossible. Je suis dans une grosse merde... Il ne me reste plus qu'à crois les doigts pour que personne ne raconte de vieilles anecdotes à mon sujet dont je ne suis plus fier.

Tout en réfléchissant à la rentrée de demain, je range mes affaires dans le placard de la chambre de Lyd. J'ai encore oublié de dire un élément essentiel : je viens vivre chez elle quelques temps. Théo a repoussé son voyage encore un petit peu avec l'accord de Lydia, bien sûr. Comme il ne veut que rien ne lui arrive, et je suis d'accord avec lui, il m'a demandé de rester encore. Mon père était d'accord aussi, ce qui m'a grandement étonné. Mais, il m'a annoncé qu'il trouvait que c'était un bon comportement et que ça me changeait d'être avec elle. Apparemment, je suis plus heureux, selon lui. Bref, je ne dirais rien (Black M sort de ce corps !).

Alors que je plie un T-shirt, Lydia entre dans la pièce, rayonnante. Elle s'approche de moi et son sourire s'étire encore plus. J'hausse un sourcil et elle saute littéralement de joie. Je stoppe ma tâche pour me tourner vers elle :

- Je peux savoir qu'est-ce qu'il y a ?

Elle ne me dit rien et continue à sourire tout en se mordillant la lèvre. Oh, purée de patate douce que c'est sexy ! Il y en a plein qui ne voit pas pourquoi ce petit geste émoustille particulièrement les hommes mais je vois pas comment ! Ils ont pas les yeux en face des trous ou c'est comment, wesh ! Euh... Comment tu parles là ? Tu te rends que tu viens de Beacon Hills, pas de la cité. C'est bon, je dis "wesh" si j'ai envie, wesh ! Alors que je suis en conflit intérieur avec ma stupide conscience, Lydia me met son portable dans les mains. L'écran affiche des messages avec un numéro non-enregistré. Ce n'est qu'en voyant les premiers mots que je comprends que c'est un message du proviseur. Alors je le lis.

What a hell with you !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant